Fête de Sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet

Sainte femme tenant un vase de parfum et le linceul, détail de la Mise au tombeau, groupe sculpté du 1er quart du XVIe s., égl. Saint-André, Joigny (89), Bourgogne, France.

Sainte femme tenant un vase de parfum et le linceul, détail de la Mise au tombeau, groupe sculpté du 1er quart du XVIe s., égl. Saint-André, Joigny (89), Bourgogne, France.

Le 22 juillet du calendrier liturgique était jusqu’alors l’occasion de célébrer la mémoire (dite obligatoire) de Marie-Madeleine : désormais ce sera une célébration d’un rang plus important, puisqu’il s’agira d’une fête. Ce changement prend effet dès l’été 2016. La décision, voulue par le Pape François, est annoncée dans un décret de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements. Cette décision se situe dans le contexte ecclésial actuel qui impose une réflexion plus approfondie sur la dignité de la femme, la nouvelle évangélisation et la grandeur du mystère de la miséricorde divine.

Marie de Magdala tient un rôle particulier dans les Saintes Écritures : Elle est la première à rencontrer le Christ ressuscité, elle est la première à lui rendre témoignage devant les Apôtres. Ce rôle a été souligné par saint Jean Paul II dans sa lettre Mulieris dignitatem.

Lorsque Jésus lui dit : « Ne me touche pas [le bien connu Noli me tangere], car je ne suis pas encore monté vers le Père », c’est à toute l’Église que cette invitation s’adresse, pour qu’elle entre dans une expérience de foi capable de dépasser toute appropriation matérialiste et toute compréhension humaine du mystère divin. Ces mots ont une portée ecclésiale et constituent une leçon pour les disciples de Jésus afin qu’ils ne cherchent pas les certitudes humaines ou les titres mondains, mais la foi dans le Christ vivant et ressuscité. Voilà pourquoi la célébration liturgique de cette femme aura désormais le même caractère festif réservé à la célébration des apôtres dans le calendrier romain afin qu’elle soit un modèle pour toute femme dans l’Église.

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