Quelques difficultés actuelles au sujet de l’« au-delà » …

17 août 2014 : Pèlerinage marial à Notre-Dame de Miribel avec ascension du chemin de croix et messe en plein air célébrée par le P. Hervé RIVOIRON, Villard, Haute-Savoie (74), France 17 August 2014: Marian pilgrimage at Our Lady of Miribel with ascent of the way of the cross and outdoor Mass celebrated by F. Hervé RIVOIRON, Villard, Haute-Savoie (74), France

17 août 2014 : Pèlerinage marial à Notre-Dame de Miribel avec ascension du chemin de croix et messe en plein air célébrée par le P. Hervé RIVOIRON, Villard, Haute-Savoie (74), France.

Par Louis-Marie ChauvetCuré de paroisse dans le diocèse de Pontoise et professeur émérite à l’Institut catholique de Paris.

L’objectif de cette contribution est fort modeste. On n’entend ni prendre en compte la multiplicité des questions théologiques soulevées par la foi chrétienne concernant les « choses dernières » (les eschata), ni même, pour les quelques questions retenues, faire œuvre théologique originale. On ne parlera même pas de la genèse biblique de la foi en la résurrection, pas plus que de celle du purgatoire ou de l’enfer …

C’est d’abord comme pasteur que se situe le théologien signataire de ces lignes. Comme beaucoup de ses confrères en paroisse, il est en effet fréquemment amené à rencontrer des difficultés dans l’esprit des gens, y compris « croyants pratiquants », par rapport à ce que la foi chrétienne propose quant à l’« au-delà ».

À travers cette contribution, il ne vise rien d’autre que de proposer des éléments d’herméneutique qui permettent d’élucider ces difficultés. Celles-ci ne sont pas nouvelles : elles ont été soulevées au long des siècles. Mais la culture actuelle les fait éprouver et exprimer de manière assez neuve. Ainsi, à propos de l’enfer par exemple : durant les époques antérieures, l’idée du « petit nombre » d’hommes sauvés appartenait tellement au monde vécu, ou aux évidences culturelles que, malgré son caractère scandaleux, elle n’était pas susceptible d’être remise en question ; aujourd’hui, cela non seulement ne va plus de soi, mais c’est plutôt la conviction inverse qui s’impose : l’enfer pourrait bien être vide.

Les difficultés rencontrées aujourd’hui concernent notamment :

(1) la résurrection de la chair ;

(2) le jugement de Dieu, et particulièrement l’affirmation d’un double jugement : « particulier », dès la mort, et « général », à la fin des temps ;

(3) parfois aussi, le ciel comme vision de Dieu ;

(4) plus souvent, la prière pour les défunts, pratique à laquelle est liée la doctrine du purgatoire ;

(5) fréquemment enfin, la possibilité de l’enfer.

Telles sont donc les cinq questions que, dans une perspective pastorale, on voudrait éclairer. Toutefois, avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques précautions méthodologiques s’imposent.

Article extrait de la revue La Maison-Dieu, n°213, 1998, p 33-58.

Télécharger l’article intégral ci-contre.

Approfondir votre lecture

  • Le chant dans les funérailles : (1) une nécessité

    L’acte de chant qui vient du profond de l’homme permet cette rencontre avec le Dieu de vie au cœur même des funérailles. Cet acte de chant qu’il soit cri, louange, méditation que nous trouvons dans toute prière chantée a également sa place dans les funérailles.

  • Le chant dans les funérailles : (2) pour redire notre Espérance

    Avant de voir l’acte de chant dans les funérailles, prenons un peu de temps pour comprendre la finalité même de la liturgie des funérailles, c’est-à-dire, annoncer, redire notre espérance en la vie plus forte que la mort à l’exemple, à la suite du Christ lors de sa Pâque.

  • Le chant dans les funérailles : (3) mise en application

    Choisir un chant, une musique dans les funérailles n’est pas chose facile pour les équipes d’accompagnement du deuil… Entre demandes parfois farfelues des familles et recherche de l’adéquation entre rites/chant/foi de l’Eglise, elles marchent bien souvent sur un fil en équilibre…