Regard sur les objets de dévotion populaire

Calice, Orfèvrerie du XVIIe s. Abbaye Sainte Foy de Conques, Aveyron (12), Midi-Pyrénées, France.

Calice, Orfèvrerie du XVIIe s. Abbaye Sainte Foy de Conques, Aveyron (12), Midi-Pyrénées, France.

Par le Père Norbert Hennique

Les Journées d’études de l’Association des Conservateurs des Antiquités et Objets d’art de France ont eu lieu à Mende – Lozère les 3, 4 et 5 juin 2010. Elles ont eu pour thème « les objets de dévotion populaire ».

Les conservateurs des Antiquités et Objets d’art sont chargés de recenser, d’étudier et de protéger au titre des Monuments Historiques le patrimoine mobilier français.

À la différence des œuvres d’art conservées dans les musées, les œuvres inventoriées se trouvent in situ, dans les églises, les chapelles, les temples, les mairies, les châteaux…

Le thème choisi pour les Journées d’études 2010 permet de réfléchir au devenir des objets de dévotion populaire que les conservateurs rencontrent fréquemment lors de leurs inventaires et qui sont, à ce jour encore, peu pris en compte car souvent éloignés des courants de l’histoire de l’art. La plupart de ces objets sont spécifiques à une pratique religieuse locale (objets de procession, objets de confrérie…).

Il est également question des techniques de fabrication et des difficultés de conservation, voire de restauration, de ces objets, souvent réalisés en matériaux fragiles et composites (cire, papier…). Enfin, la réflexion est portée sur les critères de protection de ces objets, encore aujourd’hui peu protégés au titre des Monuments Historiques alors que la baisse de la pratique religieuse accélère le danger de leur disparition.

En Lozère, comme partout en France, les objets de dévotion populaire ont été longtemps négligés; ce type d’objets représente pourtant une photographie précise de la dévotion et des traditions populaires des temps passés. Ils rappellent que la religion a façonné la vie des générations qui nous ont précédés. Orfèvrerie, tissus, ornements liturgiques, chandeliers… plusieurs milliers d’objets ont été minutieusement recensés au sein de plus de 200 églises
lozériennes. Ces objets sont parfois très bien conservés, parfois en déshérence et ce, pour des raisons multiples : absence de personne responsable dans les paroisses et les communautés, bâtiment en mauvais état et surtout méconnaissance de ce patrimoine.

Dans le cadre de ce colloque, le Père Norbert Hennique, Directeur du département Art Sacré à la Conférence des évêques de France, a participé à ce colloque pour rappeler le regard de l’Église sur ces objets de dévotions populaire.

Télécharger ci-contre l’intégralité de l’intervention du Père Hennique

 

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