Les psaumes

Les Psaumes sont des prières du matin (Ps 5.16.56), du milieu du jour (Ps 54, 18), du soir (Ps 4.133.140) et du milieu de la nuit (Ps 62, 7 ; 118, 62).

Daniel, « trois fois par jour, se mettait à genoux, priant et confessant Dieu : c’est ainsi qu’il avait toujours fait » (6, 11 ; cf. Ps 54, 18). Après l’Ascension de Jésus, les apôtres « étaient constam­ment dans le Temple à louer Dieu » (Lc 24, 53 ; Ac 2, 46), et l’on voit Pierre et Jean « monter au Temple pour la prière de la neuvième heure » (Ac 3, 1).

  • Les psaumes, la voix de l’Eglise en prière

    Le psautier n’a pas été reçu comme livre liturgique au même titre que les autres. En effet, il semble être devenu un livre de chant quand les communautés chrétiennes se détournèrent des hymnes gnostiques. L’usage courant du psautier fut développé par les Pères du IVe s. et par les communautés monastiques. Il a été retenu comme livre liturgique en raison de la voix qu’il fait entendre : celle du Christ lui-même.

  • Les psaumes, un chemin de vie entre cri et louange

    Répartis sur quatre semaines, les psaumes constituent le cœur de la prière de l’Église. Ils en sont la grande richesse mais aussi la limite car ils peuvent apparaître comme des textes difficiles, en raison d’un vocabulaire jugé désuet. Cependant si leur compagnonnage apparaît austère au début, il se révèle avec le temps un véritable enracinement […]

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    Peut-on penser intellectuellement, dans l’abstrait, une musique pour la psalmodie ? Un ton psalmique peut-il être utilisé pour n’importe quel psaume ? Quelle évolution de la musicalisation des psaumes depuis 50 ans ? Autant de questions qui peuvent être le point de départ de cet article et qui me poussent à mettre par écrit mon expérience, même si elle n’est que modeste et partielle, même si elle ne touche qu’à l’aspect liturgique de la psalmodie, spécialement dans le cadre de l’office monastique, en délaissant délibérément la façon dont certains musiciens contemporains ont mis en musique des psaumes dans leurs œuvres.

  • L’actualité des psaumes

    Le concile Vatican II a rappelé l’importance des psaumes dans la prière de l’Église : « Dans la célébration de la liturgie, la Sainte Écriture a une importance extrême. C’est d’elle que sont tirés les textes qu’on lit et que l’homélie explique, ainsi que les psaumes que l’on chante ».

Présentation Générale de la Liturgie des Heures

I Les psaumes et leur relation avec la prière chrétienne

100 Dans la Liturgie des Heures, l’Eglise prie en grande partie avec ces chants magnifiques composés, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, par les auteurs sacrés de l’Ancien Testament. De leur origine, en effet, ces poèmes tiennent la vertu d’élever à Dieu l’esprit des hommes, d’éveiller en eux des sentiments religieux et saints, de les aider admirablement à rendre grâce dans les circonstances heureuses, et de leur apporter consolation et force d’âme dans l’adversité.

101 Cependant, les psaumes ne font qu’esquisser la plénitude des temps qui est apparue dans le Christ Seigneur et dans laquelle la prière de l’Eglise puise sa force. Il n’est donc pas étonnant si, tous les chrétiens étant d’accord pour estimer hautement les psaumes, telle ou telle difficulté surgit parfois lorsqu’on essaie de s’approprier dans la prière ces poèmes vénérables.

102 Mais l’Esprit Saint, sous l’inspiration duquel les psalmistes ont chanté, vient toujours avec sa grâce au secours des croyants qui chantent ces poèmes avec bonne volonté. En outre, il est nécessaire que, chacun selon ses forces,  » ils se procurent une connaissance plus abondante de la Bible, et principalement des psaumes « , et qu’ils comprennent comment, par quelle méthode, ils peuvent bien prier en les récitant.

103 Les psaumes ne sont pas des textes à lire, ni des prières en prose, mais des poèmes de louange. Bien qu’ils aient pu quelquefois avoir été utilisés sous forme de lecture, cependant, c’est à juste titre, en raison de leur genre littéraire, qu’ils sont appelés en hébreu Tehillim, c’est-à-dire  » cantiques de louange « , et en grec psalmoi, c’est-à-dire  » cantiques à chanter au son du psaltérion « . En effet, tous les psaumes possèdent un caractère musical qui détermine la manière dont il convient de les chanter. C’est pourquoi, même si le psaume est dit sans être chanté, et même dans la solitude et en silence, cette récitation doit être commandée par son caractère musical: sans doute il présente un texte à notre esprit, mais il tend davantage à toucher les cœurs de ceux qui psalmodient et de ceux qui écoutent, voire de ceux qui jouent  » sur le psaltérion et la cithare « .

104 Celui qui sait vraiment psalmodier parcourt donc les versets en les méditant l’un après l’autre; il est toujours prêt dans son cœur à y répondre comme le veut l’Esprit, qui a inspiré le psalmiste et inspirera aussi ceux qui sont prêts à recevoir sa grâce. C’est pourquoi la psalmodie, tout en exigeant le respect qui convient à la majesté de Dieu, doit se dérouler dans la joie du cœur et la douceur de l’amour, ainsi qu’il convient à la poésie sacrée et au chant divin, mais surtout à la liberté des enfants de Dieu.

105 Sans doute, nous pouvons souvent prier avec facilité et ferveur sur les paroles du psaume, en rendant grâce et en glorifiant Dieu dans l’allégresse, ou bien en le suppliant du fond de nos angoisses. Cependant d’autres fois – surtout si le psaume ne s’adresse pas immédiatement à Dieu – une difficulté peut surgir. Le psalmiste en effet, justement parce qu’il est poète, s’adresse souvent au peuple, par exemple en rappelant l’histoire d’Israël; parfois il interpelle d’autres créatures, sans excepter celles qui sont dépourvues de raison. Il fait parler Dieu et les hommes, voire, comme dans le psaume 2, les ennemis de Dieu. On voit par là que le psaume ne prie pas de la même manière qu’une prière ou une collecte composée par l’Eglise. En outre, ce qui s’accorde avec la nature poétique et musicale des psaumes, c’est qu’ils ne s’adressent pas nécessairement à Dieu, mais qu’ils sont chantés devant Dieu, comme nous en avertit saint Benoît:  » Considérons donc comment il faut être sous le regard de la Divinité et de ses anges, et tenons-nous dans la psalmodie de façon que notre âme soit accordée à notre voix . « 

106 Celui qui psalmodie ouvre son cœur aux sentiments dont les psaumes sont animés, chacun selon son genre littéraire, que ce soit le genre de lamentation, de confiance, d’action de grâce, ou qu’il y ait d’autres genres, soulignés à juste titre par les exégètes.

107 En s’appliquant au sens littéral des psaumes, celui qui les chante s’attache à leur importance pour la vie humaine des croyants. Il est certain, en effet, que chaque psaume a été composé dans des circonstances particulières, que les titres qui les précédent dans le psautier hébraïque cherchent à évoquer. Mais quoi qu’il en soit de son origine historique, chaque psaume a un sens littéral que, même à notre époque, nous ne pouvons pas négliger. Et bien que ces poèmes soient nés en Orient il y a de nombreux siècles, ils expriment bien les douleurs et l’espérance, la misère et la confiance des hommes de toute époque et de toute région, et, surtout, ils chantent la foi en Dieu, ainsi que la révélation et la rédemption.

108 Celui qui psalmodie dans la Liturgie des Heures ne psalmodie pas tellement en son propre nom qu’au nom de tout le Corps du Christ, et même en tenant la place du Christ lui-même. Si l’on se rappelle cela, les difficultés disparaissent, au cas où l’on s’aperçoit que les sentiments intimes, tandis que l’on psalmodie, sont en désaccord avec les sentiments exprimés par le psaume; par exemple, si étant accablé de tristesse, on rencontre un psaume de jubilation, ou bien, dans le succès, un psaume de lamentation. Dans la prière purement privée, il est facile d’éviter cet inconvénient, car on est libre de choisir un psaume accordé à ses sentiments. Mais dans l’office divin, on ne psalmodie pas à titre privé: c’est au nom de l’Eglise que le cycle officiel des psaumes est pratiqué même par celui qui dit une Heure en étant seul. Celui qui psalmodie au nom de l’Eglise peut toujours trouver un motif de joie ou de tristesse car, en ce sens aussi, se vérifie la parole de l’Apôtre:  » Joyeux avec ceux qui sont joyeux, pleurant avec ceux qui pleurent  » (Rm 12,15); et ainsi la fragilité humaine, blessée par l’amour de soi, est guérie à ce niveau de charité où l’âme s’accorde avec la voix chez celui qui psalmodie.

109 Celui qui psalmodie au nom de l’Eglise doit s’attacher au sens plénier des psaumes, surtout à leur sens messianique, car c’est à cause de lui que l’Eglise a adopté le psautier. Ce sens messianique a été pleinement manifesté dans le Nouveau Testament, et même il a été clairement exprimé par le Christ Seigneur lorsque celui-ci disait aux Apôtres:  » Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, les prophètes et les psaumes  » (Lc 24,44). Un exemple bien connu de ce fait est le dialogue, chez saint Matthieu, au sujet du Messie, fils de David et son Seigneur, où le psaume 109 s’entend du Messie. En continuant dans cette voie, les Pères de l’Eglise ont reçu et expliqué tout le psautier comme une prophétie concernant le Christ et l’Eglise; et c’est pour cette raison que les psaumes ont été choisis pour la liturgie. Bien que parfois on ait admis certaines interprétations artificielles, en général les Pères aussi bien que la liturgie ont entendu légitimement dans les psaumes le Christ criant vers son Père, ou le Père parlant avec son Fils; ils y reconnaissaient même la voix de l’Eglise, des Apôtres ou des martyrs. Cette méthode d’interprétation a fleuri encore au moyen âge: en effet, dans beaucoup de psautiers manuscrits du moyen âge, on proposait aux utilisateurs des psaumes un sens christologique indiqué dans le titre de chacun. L’interprétation christologique ne s’est jamais restreinte aux psaumes considérés comme messianiques, mais elle s’étend à beaucoup d’autres; pour certains ce sont de simples appropriations, mais recommandées par la tradition de l’Eglise. Surtout pour la psalmodie des jours de fête, les psaumes ont été choisis pour un motif christologique, et c’est pour le mettre en lumière que l’on propose souvent des antiennes tirées des psaumes eux-mêmes.

II Les antiennes et les autres éléments qui aident à prier avec les psaumes

110 Il y a trois éléments, dans la tradition latine, qui ont beaucoup contribué à faire comprendre les psaumes ou à les convertir en prière chrétienne: ce sont les titres, les collectes psalmiques et surtout les antiennes.

111 Dans le psautier de la Liturgie des Heures, chaque psaume est précédé d’un titre indiquant son sens et son importance pour la vie humaine du croyant. Ces titres ne sont proposés dans le livre de la Liturgie des Heures que pour rendre service à ceux qui disent les psaumes. Pour faciliter la prière à la lumière de la révélation nouvelle, une phrase du Nouveau Testament et des Pères y est ajoutée, qui invite à prier dans le sens christologique.

112 Les collectes psalmiques qui peuvent aider ceux qui récitent les psaumes à bien les comprendre, surtout dans le sens chrétien, sont proposées pour chaque psaume en appendice du livre de la Liturgie des Heures, et on peut librement les employer conformément à l’ancienne tradition: après qu’on a terminé le psaume et observé un moment de silence, la collecte rassemble les sentiments de tous et conclut leur psalmodie.

113 Même si la Liturgie des Heures est accomplie sans que l’on chante, chaque psaume a son antienne, que l’on doit dire même lorsqu’on est seul. En effet, les antiennes aident à mettre en lumière le genre littéraire du psaume; elles transforment le psaume en prière personnelle; elles soulignent une phrase digne d’attention, qui aurait pu échapper; elles donnent à l’un ou l’autre psaume une nuance particulière selon les circonstances; surtout, pourvu qu’elles excluent les accommodations arbitraires, elles secondent efficacement l’interprétation typologique ou correspondant à la fête; elles apportent de l’agrément et de la variété dans la récitation des psaumes.

114 Les antiennes du psautier sont organisées de façon à pouvoir être traduites dans les langues vivantes, et en outre à pouvoir être répétées après chaque strophe, selon ce qui est dit au n. 125. Dans l’office du Temps ordinaire célébré sans chanter, on peut, si on le juge bon, remplacer ces antiennes par les phrases jointes aux psaumes dont il est question au n. 111.

115 Quand un psaume, en raison de sa longueur, peut être divisé en plusieurs sections à l’intérieur de la même Heure canoniale, une antienne propre est donnée pour chaque section, afin d’apporter de la variété, surtout dans la célébration chantée, et aussi pour faire mieux percevoir les richesses du psaume; mais il est permis d’aller jusqu’au bout du psaume sans interruption, en n’employant que la première antienne.

116 Il y a des antiennes propres pour chacun des psaumes à l’office du matin et à celui du soir dans le Triduum pascal, aux jours dans les octaves de Pâques et de Noël et aussi aux dimanches du temps de l’Avent, de Noël, du Carême et de Pâques; de même aux féries de la semaine sainte, du Temps pascal et aux jours qui vont du 17 au 24 décembre.

117 Des antiennes propres sont proposées pour les solennités, à l’office de lecture, à l’office du matin, à tierce, sexte, none et à l’office du soir; à leur défaut, on prend les antiennes au commun. Pour les fêtes, on observe la même règle, à l’office de lecture, à ceux du matin et du soir.

118 Si les mémoires de saints ont des antiennes propres, on les garde (cf. n. 235).

119 Les antiennes à Benedictus et à Magnificat, pour l’office du temps, se prennent au propre du temps, s’il en comporte, sinon au psautier courant; pour les solennités et les fêtes des saints, on les prend au propre, s’il en comporte, sinon au commun; pour les mémoires, qui n’ont pas d’antienne propre, on dit à son gré l’antienne du commun ou de la férie.

120 Au Temps pascal, on ajoute Alléluia à toutes les antiennes, sauf si cela est en désaccord avec le sens de l’antienne.

III. La manière de psalmodier

121 Selon que le requiert le genre littéraire du psaume ou sa longueur, de même, selon que le psaume est dit en latin ou en langue vivante, et surtout selon qu’il est dit par un seul ou par plusieurs, ou que la célébration se fait avec le peuple rassemblé, on peut proposer une façon ou une autre de dire les psaumes, pour que ceux qui psalmodient perçoivent plus facilement le parfum spirituel et littéraire des psaumes. Ceux-ci ne sont pas employés comme une quantité quelconque de prière, mais on a veillé à la variété, et tenu compte du caractère propre de chaque psaume.

122 Les psaumes sont chantés ou dits d’un seul trait (in directum), ou bien en alternant les versets entre deux chœurs ou deux parties de l’assemblée, ou bien selon le mode responsorial, selon les diverses manières approuvées par la tradition ou l’expérience.

123 Au début de chaque psaume, on prononcera son antienne, comme il a été dit ci-dessus aux nn. 113-120 ; et à la fin du psaume entier on gardera l’usage de le conclure par  » Gloire au Père « . En effet,  » Gloire au Père  » est la conclusion qui convient, la tradition la recommande, et elle apporte à la prière de l’Ancien Testament un sens laudatif, christologique et trinitaire. Après le psaume, si on le juge bon, on reprend l’antienne.

124 Quand on emploie des psaumes trop longs, les divisions de ces psaumes sont marquées dans le psautier; elles partagent les phases de la psalmodie de façon à dessiner la structure ternaire de l’Heure, tout en respectant strictement le sens objectif du psaume. Il convient d’observer cette division surtout dans la célébration chorale accomplie en latin, en ajoutant  » Gloire au Père  » à la fin de chaque section. Il est permis cependant ou bien de garder ce mode traditionnel, ou bien de faire une pause entre les diverses parties d’un même psaume, ou bien de dire d’un trait le psaume entier avec son antienne.

125 En outre, quand le genre littéraire du psaume le suggérera, ses divisions en strophes seront indiquées, pour que, surtout dans le chant en langue vivante, on puisse le dire en répétant l’antienne après chaque strophe. En ce cas, on se contentera de dire  » Gloire au Père  » à la fin de tout le psaume.

IV Principes de la répartition des psaumes dans l’office

126 Les psaumes sont répartis sur un cycle de quatre semaines. Cependant un très petit nombre de psaumes sont omis; d’autres, que la tradition a distingués, sont répétés assez souvent; enfin l’office du matin, celui du soir et complies sont pourvus de psaumes accordés à chacune de ces heures.

127 Pour les offices du matin et du soir, parce que ce sont des Heures destinées davantage à être célébrées avec le peuple, on a choisi les psaumes les plus appropriés à une telle célébration.

128 A complies, on observera la règle indiquée ci-dessus, n. 88.

129 Pour le dimanche, même à l’office de lecture et à l’Heure médiane, on a choisi les psaumes qui, selon la tradition, sont particulièrement capables d’exprimer le mystère pascal. Au vendredi on a assigné certains psaumes parce qu’ils sont pénitentiels ou se rapportent à la Passion.

130 On réserve pour les temps de l’Avent, de Noël, du Carême et de Pâques trois psaumes : 77, 104 et 105, qui dévoilent plus clairement dans l’histoire de l’Ancien Testament la préfiguration de ce qui se réalise dans le Nouveau.

131 Trois psaumes : 57, 82 et 108, où dominent les imprécations, sont omis dans le cycle du psautier. De même, on passe certains versets dans différents psaumes, comme c’est indiqué en tête de chacun d’eux. Ces omissions ont pour but d’éviter une difficulté psychologique, bien que les psaumes d’imprécations eux-mêmes se rencontrent dans la piété du Nouveau Testament, par exemple Ap 6,10, et ne visent nullement à suggérer aux chrétiens de maudire qui que ce soit.

132 Les psaumes trop longs pour tenir dans une seule Heure de l’office sont répartis entre différents jours à la même Heure, de telle sorte qu’ils puissent être dits intégralement par ceux qui n’ont pas coutume de réciter d’autres Heures. C’est ainsi que le psaume 118, selon la division qui lui est propre, est réparti sur vingt-deux jours à l’Heure médiane, car la tradition l’attribue aux Heures diurnes.

133 Le cycle de quatre semaines du psautier s’articule avec l’année liturgique de telle sorte qu’on le reprenne à la première semaine, fût-ce en omettant les autres: le premier dimanche de l’Avent, la première semaine du Temps ordinaire, le premier dimanche de Carême, le dimanche de Pâques. Après la Pentecôte, puisque, pendant le Temps ordinaire, le cycle du psautier suit la série des semaines, on reprend à la semaine du psautier qui est indiquée dans le propre du temps au début de la semaine ordinaire dont il s’agit.

134 Pour les solennités et les fêtes, le Triduum pascal, les jours dans l’octave de Pâques et de Noël, à l’office de lecture sont assignés des psaumes propres, parmi ceux qui sont recommandés par la tradition, et leur convenance est mise en lumière, la plupart du temps, par l’antienne. C’est ce qui se passe même pour l’Heure médiane, à certaines solennités du Seigneur et dans l’octave de Pâques. Pour l’office du matin, on prend les psaumes et le cantique au premier dimanche du psautier. Aux premières vêpres des solennités, les psaumes sont de la série Laudate selon l’usage ancien. A l’office du soir des solennités et des fêtes, les psaumes et le cantique sont propres. A l’Heure médiane des solennités, excepté celles dont on vient de parler, et si elles ne tombent pas le dimanche, les psaumes sont pris aux psaumes graduels; à l’Heure médiane des fêtes, on dit les psaumes de la férie.

135 Dans les autres cas on dit les psaumes selon le cycle du psautier, à moins qu’il n’y ait des antiennes propres ou des psaumes propres.

V Les cantiques de l’Ancien et du Nouveau Testament

136 A l’office du matin, entre le premier et le dernier psaume, se place, selon la coutume, un cantique de l’Ancien Testament. Outre la série reçue de l’ancienne tradition romaine, et une seconde introduite dans le bréviaire par saint Pie X, on a ajouté dans le psautier plusieurs cantiques tirés de divers livres de l’Ancien Testament, pour que chacune des féries des quatre semaines ait son cantique propre; les dimanches, on fait alterner les deux parties du cantique des Trois Enfants.

137 A l’office du soir, après les deux psaumes, se place un cantique du Nouveau Testament, tiré des Epîtres ou de l’Apocalypse. Sept cantiques sont indiqués, un pour chaque jour de la semaine. Mais les dimanches de Carême, au lieu du cantique alléluiatique tiré de l’Apocalypse, on dit le cantique de la première épître de Pierre; en outre, à la solennité de l’Epiphanie et à la fête de la Transfiguration du Seigneur, on dit le cantique indiqué en son lieu, tiré de la Première Epître à Timothée.

138 Les cantiques évangéliques Benedictus, Magnificat, Nunc dimittis jouissent de la même solennité et dignité que les lectures tirées de l’Evangile.

139 Aussi bien la psalmodie que les lectures se suivent en observant cette loi de la tradition: on proclame d’abord l’Ancien Testament, ensuite l’Apôtre, et finalement l’Evangile.