Les lectionnaires du dimanche et de la semaine disponibles

21 novembre 2013 : P. Jacques RIDEAU, lors du lancement de la nouvelle traduction officielle liturgique de la Bible, publiée par les évêques catholiques francophones. Paris (75), France.

21 novembre 2013 : P. Jacques RIDEAU, lors du lancement de la nouvelle traduction officielle liturgique de la Bible, publiée par les évêques catholiques francophones. Paris (75), France.

Par le père Jacques Rideau, ancien directeur du SNPLS

La « recognitio » romaine pour les lectionnaires du dimanche et de semaine est arrivée au début du mois de juillet. Ces deux lectionnaires sont en cours de préparation et de fabrication par les Editions Mame, et sont disponibles en librairie depuis le 31 octobre 2014.

Pourquoi un nouveau lectionnaire ?

Les nouveaux lectionnaires du dimanche et des jours ordinaires entrent en usage à partir de l’avent 2014. Progressivement ils remplaceront les livres actuels, pour devenir les seuls utilisés à partir de l’avent 2015. Précisons d’emblée que lorsqu’on parle de « nouveaux lectionnaires », il ne s’agit pas d’une nouvelle organisation des lectures, le choix des textes reste le même ; ce qui est nouveau, c’est la traduction.

Cette traduction a toute une histoire. Au moment de la réforme liturgique, alors qu’il existait déjà plusieurs excellentes traductions françaises de la Bible, les évêques ont fait le choix d’une traduction originale pour la liturgie, traduction qui devait répondre à deux exigences : celle de la fidélité au texte biblique, celle de sa proclamation publique.

Dans un premier temps on a donc traduit les textes bibliques lus dans la liturgie et rassemblés dans le lectionnaire de la messe et des sacrements. Ce lectionnaire est organisé en trois volumes : les lectures pour les dimanches et solennités, les lectures pour les jours de semaines, les lectures pour les fêtes des saints et autres circonstances de la vie de l’église. Ces lectionnaires ont été publiés en 1975.
Par la suite, Il est apparu utile de mettre en chantier une traduction complète de la Bible qui réponde aux critères énoncés plus haut. Ceci afin d’avoir un texte unifié, texte commun pour la liturgie, mais aussi pour la catéchèse, pour la prière personnelle, qui puisse s’inscrive durablement dans la mémoire des fidèles.

A partir de 1996, des équipes d’exégètes et « littéraires » ont donc travaillé sur ce chantier qui comportait évidemment une révision de la traduction du lectionnaire de 1976. Une 20aine d’années d’usage de cette traduction permettait d’en apprécier les qualités mais aussi les limites. Après la publication de la traduction complète de la Bible liturgique en 2013, voici donc les lectionnaires selon cette nouvelle traduction.

Cette traduction reste fidèle au principe de fidélité au texte biblique original, hébreu ou grec, ainsi qu’à celui de l’audibilité du texte à partir de sa proclamation. Dans l’ensemble, on peut dire que cette nouvelle traduction affine la précédente.

Un lectionnaire n’est pas une Bible abrégée. En effet, les textes sont choisis et organisés dans un but pastorale et didactique : offrir à la connaissance et à la méditation des fidèles les textes les plus importants de l’Ecriture. Mais ils sont aussi et d’abord choisis pour ce qu’ils révèlent du mystère du Christ que l’Eglise déploie et célèbre tout au long de l’année liturgique dans la diversité de ses aspects. C’est en référence à ce mystère du Christ que l’Ancien et le Nouveau Testament se répondent dans le choix des lectures. Dans la liturgie, l’église lit les Ecritures selon la règle de lecture donnée par le Christ lui-même aux disciples d’Emmaüs : « Partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta dans toute l’Ecriture, ce qui le concernait. » Lc. 24, 27

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