Agenouillement

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Attitude spontanée que prend l’homme quand il veut marquer son adoration, son imploration ou son repentir. L’Évangile ou les Actes des Apôtres décrivent des scènes où l’on voit des hommes se mettre à genoux pour prier (Mt 17, 14 ; Mc 1, 40 ; 10, 17 ; Ac 7, 60 ; 9,40 ; 20, 36 ; 21, 5). Jésus lui-même, au moment de son agonie au jardin des Oliviers, fléchit les genoux pour prier son Père (Lc 22, 41). Dans la tradition biblique, qui n’est ici que l’écho des gestes humains les plus naturels, la prière se fait normalement debout (cf. 1 R 8, 22 ; Mt 6, 5 ; Lc 18, 11), mais aussi à genoux quand elle devient plus intense ou plus humble (Ps 94, 6 ; Is 45, 23 ; Dn 6, 11). La liturgie invite parfois les fidèles à s’agenouiller : le Flectamus genua (« Fléchissons les genoux ») peut rythmer la grande Prière universelle du Vendredi saint ; le diacre fait une invitation semblable avant les litanies, lors de grandes cérémonies telles que les ordinations. Pour mieux manifester la vénération qu’inspire l’Incarnation, les textes prévoient que l’on s’agenouille pendant le Credo, lorsque l’on prononce les mots Et incarnatus est (« et s’est fait homme »), à la fête de Noël et à celle de l’Annonciation. Il est prévu aussi que l’on soit à genoux, à la messe, au moment de la consécration, de même que devant le Saint-Sacrement exposé, et lors de la réception du sacrement de la Pénitence (au moins pour l’absolution).

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Tout le lexique :
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  24. x
  25. y
  26. z
  • Geste de paix

    Dans la liturgie, des attitudes

    Chacun le sait d’expérience : la liturgie n’est pas spéculative. Elle est action qui s’adresse au baptisé dans toutes ses dimensions humaines : esprit, cœur et corps. Dans l’action liturgique, le chrétien s’engage tout entier et les gestes qu’il pose, les attitudes qu’il prend le conduisent à la contemplation.

  • Quelques gestes de la liturgie

    Dans la célébration liturgique, toute la personne est engagée et les gestes qu’elle pose revêtent autant d’importance que les mots, les chants, les silences. C’est un ensemble d’éléments variés qui fait accéder au mystère et entrer en relation avec Dieu.

  • Des processions, pourquoi ?

    Le spectacle offert dans les rues par les processions des rameaux, du Saint-Sacrement ou encore par celles des traditions populaires peuvent surprendre. Et des questions surgissent : pourquoi ces cortèges ? D’où viennent ces traditions ? Ont-elles encore un sens ? Quant aux processions qui se déploient pendant la messe, on peut se demander si elles n’encombrent pas inutilement les rites.

  • Solennité du Saint Sacrement ou solennité du Corps et du Sang du Christ

    La solennité du Corps et du Sang du Christ fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nécessité d’une fête annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel.

  • La présence du servant d’autel à l’ambon

    Quel est le rôle des servants d’autel pendant la liturgie de la Parole ? Pourquoi se placent-ils auprès de l’ambon au cours de la célébration ?