Anneau

L’usage de porter une bague en symbole d’un lien contracté librement est très ancien. La liturgie chrétienne consacre cet usage en plusieurs occasions.

Il semble que la signification fondamentale soit celle de la fidélité à l’union matrimoniale : les « alliances » sont le symbole de l’alliance nuptiale qui, dans le sacrement de mariage, prend tout son sens en relation avec le mystère de l’Alliance entre Dieu et son Peuple dans le Christ. Le prêtre bénit les anneaux des époux par la formule suivante : « Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait Alliance avec nous par Jésus Christ, bénis maintenant ces alliances et donne à ceux qui les porteront à leur doigt de se garder toujours une parfaite fidélité. ».

Au cours de l’ordination épiscopale, le nouvel évêque reçoit un anneau en symbole du lien qu’il contracte avec son Église ; il est pour elle le signe sacramentel plénier de la présence du Christ, son Époux. En lui passant l’anneau, on lui dit : « Recevez cet anneau, symbole de fidélité ; en gardant une foi sans tache soyez parfaitement fidèle à l’Église qui est l’Épouse de Dieu. »

Le même symbolisme est appliqué aux abbés, qui, selon la Règle de saint Benoît, « tiennent la place du Christ dans leur monastère » (chap. 2).

Les Vierges consacrées ne sont pas, selon la parole de saint Augustin, privées de noces ; au contraire, elles sont au cœur du mystère de l’Alliance. Aussi l’évêque qui les consacre leur remet-il une alliance en disant : « Recevez l’anneau de vos épousailles sacrées avec le Christ et gardez la fidélité à votre Époux pour mériter d’être accueillie aux noces de la joie éternelle. ».

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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