Azyme

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Azumos, en grec, est l’adjectif qualifiant le pain sans levain (a privatif, zumè « levain »). L’usage de l’Église d’Occident est de se servir de pain azyme pour l’Eucharistie, en relation avec le caractère pascal de la première Cène, où Jésus a sans doute utilisé, selon le rituel juif de la Pâque, des pains sans levain. Les Orientaux, au contraire, ont l’habitude de « faire » l’Eucharistie avec du pain ordinaire ; ces pratiques différentes furent, entre les Grecs et les Latins, l’occasion de querelles qui ont heureusement perdu de leur acuité. L’offrande des pains sans levain était primitivement un sacrifice rituel d’agriculteurs sédentaires ; elle a été liée à la célébration de la Pâque qui reprend, avec le sacrifice de l’agneau pascal, un sacrifice de pasteurs nomades (cf. Ex 12 et 13). Le Christ, notre Pâque, est à la fois l’Agneau sans tache et le pain véritable, sans aucun levain de malice (1 Co 5, 6-8). A vrai dire, l’Évangile parle du levain dans un sens positif et dans un sens négatif. Jésus parle de l’enseignement des Pharisiens comme d’un mauvais levain, qui peut corrompre toute la pâte (Mt 16, 5-12 ; cf. 1 Co 5, 6 ; Ga 5, 9). Mais il dit ailleurs : « Le Royaume des Cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout ait levé » (Mt 13, 33). Cette dernière citation peut, entre autres, légitimer l’usage des Orientaux.

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