Diacre

Du grec diakonos : « serviteur », diakonein voulant dire « servir ». Le diacre est le chrétien baptisé et confirmé qui a reçu, lors de son ordination diaconale, une participation sacramentelle à la mission de l’évêque, dans la ligne du service (diakonia). Tout chrétien est appelé à suivre le Christ, pour devenir, par grâce, ce que le Fils est par nature. Afin que nous puissions devenir fils, le Fils s’est fait Serviteur, réalisant notre salut par l’accomplissementde sa mission rédemptrice ; ainsi a-t-il « accompli » les Chants du Serviteur en Isaïe (42, 1-9 ; 49, 1-6 ; 50, 4-11 ; 52, 13 – 53, 12), particulièrement le dernier : le Chant du Serviteur souffrant.

En effet, « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28). Tout chrétien, en tant que tel, doit être capable de « donner sa vie » pour le « service » de tous. Cependant, pour que le « service » rédempteur du Christ soit mieux assuré au bénéfice de tous, Jésus lui-même a pris soin de pourvoir son Église des ministres aptes à continuer sa mission : Pierre, les apôtres, leurs successeurs et leurs collaborateurs. Quand le pape signe « Serviteur des serviteurs de Dieu », ce n’est pas une simple clause de style : le véritable serviteur — le véritable « dia­cre » — dans l’Église, c’est l’évêque, secondé par ses prêtres dans le « service » royal des baptisés.

Toutefois, l’évêque et ceux qui participent à son sacerdoce ne peuvent être, dans l’exercice de leur ministère de prêtres, de pas­teurs et de docteurs, les signes suffisamment parlants du Christ-Serviteur : leur autorité risque d’occulter le côté « service » de leur charge. Le diacre sera donc destiné à devenir le signe sacramentel du Christ-Serviteur, l’évidence de tout le ministère sacré comme service. Au-delà du récit de l’institution des Sept en vue du service des tables (Ac 6, 1-6), le fondement scripturaire du diaconat est à chercher dans les paroles et dans les actes du Seigneur présentant l’autorité ecclésiale comme un service (Mt 20, 24-28 et le lavement des pieds en Jn 13, 2-17).

Participant à la mission de service des évêques, successeurs des apôtres, c’est par l’évêque que le diacre est ordonné. Cette ordi­nation consiste essentiellement dans l’imposition des mains que l’évêque, seul, fait en silence, et dans la prière consécratoire, dont la formule centrale est la suivante : « Envoie sur lui, Seigneur, ton Esprit Saint : qu’il le fortifie de tous les dons de ta grâce pour l’accomplissement de son ministère ». Il reçoit alors l’étole diaconale et la dalmatique, puis l’évêque lui remet solennellement le livre des évangiles (voir Évangile), dont il devient le héraut.

Désormais, le diacre aide l’évêque et ses prêtres dans le service de la parole, de l’autel et de la charité. Sous leur responsabilité, catéchèse, prédication, direction des prières de l’assemblée, célé­bration du baptême et des funérailles, bénédiction du mariage, administration du viatique et, en général, toute forme de service des pauvres, des malades, des jeunes, sont de sa compétence. On comprend que le « service » diaconal soit, pour les futurs prêtres, une nécessaire initiation à leur « service » sacerdotal. Grâce à la restauration du diaconat permanent, les diacres restent dans l’Église le rappel vivant et sacramentel, pour les évêques, les prêtres et les fidèles, du « service » éminent qu’est et doit demeurer le « ministère » ordonné (Voir Ordre, Clerc).

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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    Pendant une célébration chrétienne qui est dans le Christ, structurée par un échange de bénédictions entre Dieu et les hommes, l’Eglise est appelée à recevoir ou à prononcer diverses bénédictions. Mais qu’est-ce que cela produit en elle ?

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