L’Assomption : le Propre de la fête du 15 août

Flambeaux de la Procession Mariale, Lourdes (65), France.

Flambeaux de la Procession Mariale, Lourdes (65), France.

Le 15 août, l’Église fête l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie. Connue en Orient depuis le Ve siècle sous l’appellation de Dormition de la Vierge, cette fête a été célébrée à Rome depuis le VIIIe siècle sous le nom d’Assomption de la Vierge Marie.

« Au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée Mère de Dieu a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du Ciel ». C’est en ces termes qu’en 1950, le Pape Pie XII a défini la foi catholique relative à l’Assomption. Découlant de sa maternité divine, l’Assomption de Marie est pour toute l’humanité un gage d’espérance, une promesse de résurrection : parce que nous sommes aussi, à notre manière, des Temples de l’Esprit, nous savons que nous portons aussi en nos corps des germes d’éternité. Telle est l’espérance qui transparaît à travers les oraisons, les antiennes et la préface de la messe ainsi que les hymnes des offices propres à la solennité de l’Assomption de Marie.

Messe du jour de l’Assomption

Antienne d’ouverture (cf. Ap 12,1)

Un signe grandiose apparut dans le ciel :
une femme, ayant le soleil pour manteau,
la lune sous les pieds
et, sur la tête, une couronne de douze étoiles.

ou bien

Tous ensemble, réjouissons-nous dans le Seigneur,
célébrons ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie.
Les anges se réjouissent avec nous de son Assomption dans le ciel ;
et proclament les louanges du Fils de Dieu.

Prière d’ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, +
tu as élevé jusqu’à la gloire du ciel,
dans son âme et son corps,
Marie, la Vierge immaculée, la mère de ton Fils ; *
fais que, toujours tendus vers les réalités d’en haut, /
nous obtenions de partager sa gloire.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Prière sur les offrandes

Que monte vers toi, Seigneur,
l’offrande que nous te présentons avec ferveur ; *
et tandis qu’intercède pour nous
la bienheureuse Vierge Marie élevée au ciel, /
que nos cœurs, brûlants de charité,
aspirent toujours à monter vers toi.
Par le Christ, notre Seigneur.

Préface (La gloire de Marie dans son Assomption)

Vraiment, il est juste et bon,
pour ta gloire et notre salut,
de t’offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu,
Seigneur, Père très saint,
Dieu éternel et tout-puissant,
par le Christ, notre Seigneur.
Aujourd’hui, la Vierge Marie, la Mère de Dieu,
est élevée au ciel.
Elle est le commencement et l’image
de ce que deviendra ton Église en sa plénitude,
elle est signe d’espérance et source de réconfort
pour ton peuple encore en chemin.
Ainsi tu n’as pas voulu qu’elle connaisse
la corruption du tombeau,
elle qui a porté dans sa chair ton propre Fils
et mis au monde d’une manière incomparable
l’auteur de la vie.
C’est pourquoi,
unissant nos voix à celles des anges,
nous te louons dans la joie en proclamant :
Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers

Prière Eucharistique

P.E. I : Unis dans une même communion, nous célébrons le jour où la Vierge Marie a été élevée dans la gloire du ciel ; et vénérant d’abord la mémoire de cette Vierge bienheureuse, la Mère de notre Dieu et Seigneur, Jésus Christ…

P.E. II : Toi qui es vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté, Dieu notre Père, nous voici rassemblés devant toi, et, dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour où la Vierge, Mère de Dieu, a été élevée au ciel, dans la gloire de son fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Par lui, qui est à l’origine de notre foi et qui la mène à sa perfection, nous te prions…

P.E. III : C’est pourquoi nous voici rassemblés devant toi, Dieu notre Père; et, dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour où la Vierge, Mère de Dieu, a été élevée au ciel, dans la gloire de son fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Par lui, qui est à l’origine de notre foi et qui la mène à sa perfection, nous te supplions de consacrer toi-même les offrandes que nous apportons…

Antienne de communion (Lc 1, 48-49)

Tous les âges te diront bienheureuse, Vierge Marie:
le Puissant a fait pour moi des merveilles.

Prière après la communion

Nous avons reçu, Seigneur,
le sacrement qui nous sauve ; *
par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie élevée au ciel, /
accorde-nous de parvenir à la gloire de la résurrection.
Par le Christ, notre Seigneur.

Bénédiction solennelle pour une fête de la bienheureuse Vierge Marie

Dans sa bienveillance, Dieu a voulu sauver le genre humain
par son Fils, ne de la bienheureuse Vierge Marie ;
qu’il vous comble de sa bénédiction.
R/. Amen.
Puissiez-vous ressentir toujours et partout
la protection de celle qui vous a permis de recevoir l’auteur de la vie.
R/. Amen.
Vous qui êtes rassemblés aujourd’hui avec ferveur,
repartez dans la joie de l’Esprit et l’espérance du ciel.
R/. Amen.
Et que la bénédiction de Dieu tout-puissant,
le Père, et le Fils, X et le Saint-Esprit,
descende sur vous et y demeure toujours.
R/. Amen.

(Extraits du Missel romain
selon la traduction entrée en vigueur le 28 novembre 2021)

Les hymnes des offices propres à la solennité de l’Assomption de Marie (consultables sur  www.aelf.org)

Hymne de l’Office des lectures
« Une femme dont on n’a rien dit » (D. Rimaud – CNPL)

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle était fiancée
Et qu’un ange lui vint annoncer :
« Te voilà entre toutes choisie. »

R/Aujourd’hui la terre et le paradis
La proclament heureuse et bénie :
Bienheureuse Vierge Marie !

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle avait accouché
D’un garçon au pays de Judée ;
Des bergers en ont fait le récit.

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle a trois jours cherché
Son enfant qui semblait l’oublier,
Et son cœur n’y avait rien compris.

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est qu’elle était à Cana
Pour la noce où Jésus transforma
L’eau en vin et l’on put croire on lui.

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est sa présence à la croix,
Quand son Fils étendait ses deux bras
Pour mourir au milieu des bandits.

Une femme dont on n’a rien dit,
Si ce n’est sa prière avec ceux
Que brûlèrent les langues de feu,
Baptisés du baptême en Esprit.

Hymne de l’office des Laudes
« Elles est bénie de Dieu » (CFC – CNPL)

Elle est bénie de Dieu,
La Vierge
Docile au souffle de l’Esprit,
Elle est bénie de Dieu !
Voici la nouvelle Ève
Promise aux joies du paradis.

Elle est bénie de Dieu,
La Femme
Qui met au jour le premier-né,
Elle est bénie de Dieu !
Tout homme la proclame :
« Heureuse » en son humilité.

Elle est bénie de Dieu,
La Mère
Qui voit mourir son fils en croix,
Elle est bénie de Dieu !
Debout près du calvaire,
Elle ouvre l’âge de la foi.

Elle est bénie de Dieu,
La Reine
Qui prie pour nous, pauvres pécheurs,
Elle est bénie de Dieu !
Sa gloire nous entraîne
Au jour promis par le Seigneur.

Hymne de l’Office des Vêpres
« Pleine de grâce, réjouis-toi ! » (CFC – CNPL)

Pleine de grâce, réjouis-toi !
L’Emmanuel a trouvé place
Dans ta demeure illuminée.
Par toi, la gloire a rayonné
Pour le salut de notre race.

Arche d’alliance, réjouis-toi !
Sur toi repose la présence
Du Dieu caché dans la nuée.
Par toi, la route est éclairée
Dans le désert où l’homme avance.

Vierge fidèle, réjouis-toi !
Dans la ténèbre où Dieu t’appelle,
Tu fais briller si haut ta foi
Que tu reflètes sur nos croix
La paix du Christ et sa lumière.

Reine des anges, réjouis-toi !
Déjà l’Église en toi contemple
La création transfigurée
Fais-nous la joie de partager
L’exultation de ta louange.

Approfondir votre lecture

  • L’Assomption : Marie élevée dans la gloire de Dieu

    Au cœur de la liturgie, nous célébrons la solennité de l’Assomption de Marie. Les livres du Nouveau Testament ne nous précisent pas ce qu’a été la fin de la vie de la Vierge Marie. Il est question d’elle pour la dernière fois dans les Actes des Apôtres qui présente la petite communauté en prière avant la Pentecôte (Ac 1, 14).

  • Le répertoire des chants à Marie

    On constate que bien des chants mariaux relèvent de la dévotion. Or, le renouveau de la théologie mariale au cours du XXe siècle et le concile Vatican II ont déplacé le curseur en réaffirmant le rôle théologique et théologal de la figure mariale au cœur de l’économie divine. Nous retenons ici trois éléments ; chacun aboutira à une question posée aux chants liturgiques actuels et à venir, comme autant de critères de choix, d’analyse et de discernement.

  • Fleurir à l’Assomption

    L’Assomption de Marie est fêtée le 15 août. C’est au milieu des vacances, c’est l’éblouissement de l’été. Ce jour-là, nous fleurissons tout spécialement Marie, la Vierge, la Mère de Dieu, la première qui monte au ciel, qui nous précède, qui nous attire et nous fleurissons aussi, comme à chaque eucharistie, la Pâque du Seigneur.