Le sacrement des malades dans l’oeuvre commune de santé

14 août 2012 : Onction des pèlerins malades lors du Pèlerinage National, bas. Saint Pie X, Sanctuaires de Lourdes (65), France.

(c) CIRIC

Par Louis-Michel Renier, prêtre, doyen honoraire de la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de l’Ouest.

 

Le sacrement des malades dans l’oeuvre commune de santé. L’accueil de l’homme, de son histoire, de sa vie, de sa souffrance, de ses angoisses, voire de sa mort, apparaît bien comme le défi par excellence que les milieux de santé doivent relever aujourd’hui et ceci à nouveaux frais.

En effet, ces derniers ont compris, depuis longtemps certes, mais sans doute de manière privilégiée ces dernières décennies, qu’il leur était dévolu de se préoccuper d’abord et avant tout du bien du malade, et ceci dans sa dimension holistique, c’est-à-dire dans son humanité globale, couvrant toutes les dimensions touchant à son existence.

Cette nécessité de prise en compte de la totalité humaine épouse ainsi la diversité des souffrances humaines, qu’elles soient physiques, psychiques, sociales, culturelles ou spirituelles. Elle provoque les milieux de santé à intégrer toujours plus l’angoisse que génère toute maladie et à inventer, dans toutes les situations, un accompagnement qui puisse s’exprimer jusque dans l’approche de la mort.

Dans ce contexte, les Églises, spécialement par l’intermédiaire des aumôneries d’hôpitaux, des maisons de retraite ou des équipes paroissiales des malades, participent à cette volonté d’accueil et de proximité. De plus en plus elles cherchent à vivre un partenariat avec tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin, se trouvent concernés par ces situations liées à la vulnérabilité. Ce sont, entre autres, les équipes soignantes et les familles des malades. Elles ont en commun, avec les aumôniers, le souci de réellement prendre en compte les multiples situations où la vulnérabilité trouve à s’exprimer et de déterminer le type d’accompagnement spirituel qui s’y trouve attaché. À condition bien sûr que la spiritualité ne soit plus réservée à la seule expression religieuse, puisque aussi bien le spirituel en l’homme apparaît de plus en plus comme ce souffle venu d’ailleurs qui unifie l’existence des humains, quelles que soient leur foi et leurs convictions, autour de la recherche de sens.

 

Article extrait de la revue La Maison-Dieu, n°217, 1999, p 51-68

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