Cithare en liturgie

CithareCommençons par une définition : on nomme cithare tout instrument à cordes pincées dépourvues de mécanique, tendues sur une caisse de résonance pleine, sans manche.

L’instrument dont il est question ici est la cithare à accords, descendante de la petite cithare folklorique autrichienne, redécouverte et adaptée en France notamment depuis les années 80, dans les communautés religieuses ou elle soutient notamment la psalmodie…Son poids (de 5 à 9 kg environ) et ses dimensions lui permettent d’être aisément transportable, facile à stocker, et d’un coût abordable (environ 460 € pour un petit modèle)…En outre c’est un instrument parfaitement « spirituel », dont la sonorité cristalline invite tout naturellement à la méditation et à la prière…

Pour la musique liturgique, j’utilise essentiellement le modèle de droite, polyvalent, qui reste en place d’une semaine sur l’autre dans l’église…Pour débuter, celle de gauche est assez complète mais un musicien averti se trouvera vite limité, elle a l’avantage d’être légère (5,5kg environ), la plus petite se glisse facilement dans les bagages de vacances ! La plus grande permet d’aborder tous les répertoires, y compris classique, sa sonorité est aussi plus ample…

Comment soutenir la prière pendant une messe :

  • La cithare ne peut prétendre comme l’orgue, soutenir le chant de l’assemblée ; on se contente de « donner le ton » pour les chants d’entrée et de sortie.
  • Elle va se prêter idéalement à la psalmodie, et également soutenir la mélodie du refrain chanté par l’assemblée et pas toujours connu
  • On peut l’utiliser pour donner un côté festif à l’ »ordinaire », Kyrie, sanctus, agnus…
  • Elle a toute sa place en soutien de la lecture de la prière universelle, quelques accords renforcent le texte et annoncent le refrain. De même la voix du lecteur semble se « poser » sur ce discret tapis de notes.
  • Offertoire : une petite impro reprenant la tonalité du psaume ou du refrain de PU garde une atmosphère recueillie, même pendant la quête !!!
  • Communion : un joli morceau pendant la procession de communion, prolongé ou non par un chant a capella, à choisir en fonction du thème principal de la messe (il existe des pièces écrites spécialement pour la cithare, dont les titres font écho aux textes entendus précédemment)

Et encore …

Très adaptée aussi pour une veillée de prière, d’adoration ;pour soutenir ou ponctuer un texte (comme par exemple la Séquence de la messe des Rameaux) également lors de cérémonies telles uqe mariage, baptême et funérailles, dans ce cas-là notamment sa sonorité touche les personnes présentes, quelles que soient leurs convictions : l’instrument crée vraiment une atmosphère particulière, au-delà du talent de l’interprète.

Un coup de foudre …

Ayant des bases de solfège, piano, je cherchais depuis des années un instrument susceptible d’accompagner le chant, et moins encombrant qu’un piano ; la guitare ne me tentait pas, j’avais pensé à la harpe mais les professeurs sont rares ! Lors d’une retraite, à Châteauneuf-de-Galaure, ce fut le coup de foudre :à la prière du matin le chant des psaumes était accompagné…à la cithare ! Un régal…C’était en 1999. J’ai eu la chance de trouver un professeur près de chez moi, à l’époque où il n’existait quasiment pas de méthode et peu de répertoire.
Depuis, outre la liturgie, j’ai grand plaisir à adapter du répertoire folk, notamment les pièces pour harpe celtique, à accompagner le chant que je pratique au sein d’un ensemble, à jouer avec d’autres cithares lors de stages , ou d’autres instruments, flûte, harpe, et même orgue : le champ (chant!) est infini…

Envie d’essayer …

Un stage permet de se faire une idée avant de se lancer ; on peut démarrer même sans connaître le solfège et se faire très vite plaisir (et faire plaisir autour de soi), ensuite, il faut jouer régulièrement pour entretenir la corne qui se forme au bout des doigts !

Quelques liens autour de la cithare :

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