Enjeu du chant en paroisse

5 Mai 2014: Veillée de prière pour la Vie présidée par le Card. André VINGT-TROIS, archev. de Paris, avec les év. d'Ile-de-France. Cath. Notre-Dame. Paris (75) France. May 5th, 2014: Prayer vigil for Life presided by Cardinal André VINGT-TROIS with the bishops of Ile-de-France. Notre-Dame Cath. Paris (75) France.

Par Louis Groslambert

Ce texte est issu d’une conférence donnée en novembre 2009 dans le diocèse de Saint-Claude.

Enjeu du chant en paroisse

Avant de parler du chant, ou pour parler du chant en pastorale, s’impose à moi le devoir de mettre en place des avertissements de nature psychologique. La question du chant en paroisse est d’abord une question de relations humaines et de ‘vivre ensemble’ avant d’être une question de musique ou de qualité poétique ou théologique des textes. Prudence ! Je sais que je pratique la prudence, j’espère que j’en parlerai avec prudence… parce que le chant fait partie des choses qui ont rapport au goût personnel, donc à ce à quoi chacun tient… et parce que les personnes en responsabilité sont souvent au maxi de leur compétence et qu’il faut les traiter avec précaution (« j’aurais beau avoir tous les diplômes si je n’ai pas la charité… ». Je pourrais peut-être parler de ce qui me semblerait idéal, dans l’abstrait ; la paroisse oblige à en parler dans le concret ; les relations pastorales obligent à appliquer cet idéal avec modération et tact.

Intro 1. Il faut partir des personnes et pas des grandes théories sur le chant. La variété des fidèles d’une communauté quant à leurs goûts musicaux ou à l’histoire de leur foi est à prendre en compte. Dans la paroisse, il y a des gens classiques, des nostalgiques de grégorien, des charismatiques, des fans de tel auteur compositeur interprète, ou des gens qui appartiennent à des courants qui ont leurs propres chants et qui rêvent que tous les paroissiens s’approprient ces chants… tous des gens qui n’ont pas de recul par rapport aux chants qu’ils rêvent. Les chants s’évaluent selon des critères ; mais si celui qui a assez de recul pour faire une évaluation fait une évaluation négative, peut-il tout refuser aux membres de ces courants, sans nier leur appartenance à la communauté ? Même cas de figure avec les catéchistes : des chants sont fournis par les éditeurs avec CD pour la catéchèse : il faut appliquer des critères à ces chants et si l’étude est négative, peut-on refuser tous les chants de la catéchèse dans les célébrations de toute la communauté ? L’idéal pour l’intégration des enfants dans la communauté adulte serait que venant à la messe, les enfants entendent les adultes chanter leurs chants ; l’idéal serait que les chants des adultes soient employés en catéchèse et appris par les enfants. Mais on nous répond : les enfants ne disposent pas de ces chants sur leur CD. L’inverse serait envisageable : que les adultes apprennent des chants des enfants ; mais est ce que le langage du texte et de la musique sont naturels ou étranges dans la bouche des adultes ?

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