Redécouvrir l’intensité spirituelle du Chemin de Croix de Soeur Catherine

Station VIII - Jésus et les femmes de Jérusalem

Station VIII – Jésus et les femmes de Jérusalem

Par le Père Rochon, de l’abbaye de Solesmes

Le chemin de croix, composé de quatorze aquarelles en noir et blanc, peintes par sœur Catherine Bourgeois, connaît une nouvelle croissance.

Les textes scripturaires, méditations et prières choisis par un moine de Solesmes déjà présents en : français, anglais, allemand, italien, espagnol, espéranto, sont désormais accessibles en : portugais, russe, grec, roumain, slovaque et arabe, soit en douze langues différentes.

Sœur Catherine s’est « retirée du monde », comme l’on dit. Ermite, elle vit dans une petite maison voisine de l’abbaye de Solesmes et se donne entièrement à Dieu. Sa peinture manifeste avec bonheur toute la profondeur de sa quête spirituelle…

Le travail artistique de cette religieuse, intéressant par sa simplicité, remarquable par son intensité spirituelle, s’adresse désormais à un grand public, grâce aux nombreuses langues disponibles. Le non emploi de la couleur permet de s’attacher davantage aux expressions remarquables et originales.

Depuis l’antiquité, les pèlerins de Jérusalem souhaitaient parcourir le chemin douloureux de leur Sauveur. Au 15e siècle, les franciscains introduisirent en Europe des reproductions de la Passion et le nombre des stations du chemin de croix se fixa à quatorze.

« A Tours, le 20 septembre 1996, le pape rentre vers 20 heures en hélicoptère chez les sœurs dominicaines où il loge, épuisé par une journée à Sainte-Anne d’Auray, où il a rencontré les familles et les jeunes et célébré la messe solennelle. Il dit à l’évêque, Mgr Jean Honoré : « Je vais aller prier à la grande chapelle, là-bas. » Il commençait à marcher avec difficulté, l’évêque lui dit : « Saint-Père, vous avez vu qu’on vous a aménagé une petite chapelle, à côté de votre chambre. Allez plutôt là. » « Non, non la grande chapelle, la grande chapelle. » Panique chez les sœurs : le ménage n’avait pas été fait depuis longtemps, car elle ne servait presque pas. Arrivé à la chapelle, il dit : « Laissez-moi tranquille ici, revenez dans une heure. » L’évêque le laisse enfin tout seul. Quand il revient une heure après, que voit-il ? Le Saint-Père à genoux devant la dernière station du chemin de Croix. On était vendredi soir. »

Afin de rendre disponible encore plus largement ce chemin de Croix, le site via-crucis accueillerait volontiers des traductions en d’autres langues.

Nous remercions d’avance les bénévoles qui accepteraient de nous procurer ces traductions, notamment dans les langues de l’Extrême-Orient.

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