Aménagement liturgique des églises communales
Pour le clergé affectataire, il s’agit de pouvoir célébrer dans les églises, protégées au titre des Monuments Historiques (c’est-à-dire classées ou inscrites) ou non protégées, la liturgie de L’Église, en lien avec les textes du Concile Vatican II. Et donc s’il y a lieu, de quitter un aménagement provisoire, qui quelquefois dure depuis longtemps, pour envisager un réaménagement liturgique cohérent et signifiant.
°° Pour ce type de projet, il est nécessaire de prendre contact avec la Commission Diocésaine d’Art Sacré (CDAS) qui aidera à suivre la procédure et à définir le projet, suivant les besoins de la communauté, en respectant les textes conciliaires concernant la liturgie (SSC) et en s’appuyant sur la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR).
Les églises communales classées au titre des Monuments Historiques
On entre ici dans le cadre de l’application de la loi de 1913 sur les Monuments Historiques.
1. La communauté paroissiale réfléchit à ce qui motive ce projet, ce qui le fonde ; elle analyse les besoins, et élabore un programme de réaménagement (appelé « programme liturgique »), dans un souci de justesse liturgique. Les besoins de la communauté seront exprimés en termes de restructuration de l’espace, de création de mobilier, d’éclairage, d’acoustique, de chauffage, liés à l’accomplissement des actes liturgiques.
2. L’affectataire fait part à la commune propriétaire de son intention, pour autorisation de travaux, à la charge de la paroisse. Il s’agit de fonder la demande sur les besoins liés à un réaménagement, dans l’esprit de Vatican II.
3. Le maire informe le Conservateur Régional des Monuments Historiques (CRMH), à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). En réponse, le Conservateur Régional des M.H. peut organiser une réunion sur place en invitant l’affectataire ou son représentant, assisté de la CDAS, du Maire, de l’Architecte en chef des M.H (ACMH) et de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF).
4. L’architecte en chef des M.H. (ACMH) établit un cahier des charges, à partir des éléments du programme liturgique de la communauté paroissiale. Après avis de l’Inspection des M.H., ce cahier des charges sera présenté aux différents partenaires pour accord.
5. Si l’affectataire a souhaité une création artistique, le choix de l’artiste donne lieu, lui aussi, à une concertation entre les parties : affectataire, propriétaire, Conseiller aux Arts Plastiques (CAP-Délégation aux Arts Plastiques)…Le financement des travaux d’aménagement liturgique relève de l’affectataire, toutefois la DRAC peut participer au financement de l’étude préalable.
6. Les travaux réalisés dans une église communale sont des travaux publics, ils sont donc réalisés par la commune propriétaire. Elle peut partager une partie de ses responsabilitésdans le respect de la loi du 12 juillet 1985 réglementant la délégation de la maitrise d’ouvrage pour les ouvrages publics.
Les églises communales inscrites au titre des Monuments Historiques
Dans le cas des églises inscrites au titre des monuments historiques, c’est l’Architecte des Batiments de France (ABF), dont la fonction est de diriger les travaux d’entretien et de réparation des édifices protégés, qui veille à l’application de la législation sur les M.H et qui sera ici le référent.
Les églises communales non protégées
Lorsque l’affectataire souhaite des travaux concernant l’aménagement liturgique, le projet doit être défini par écrit (cf plus haut) et soumis à la commune, propriétaire. Le maire, responsable de la gestion des biens dont la commune est propriétaire, doit donner son accord explicite à toute transformation. Comme pour les édifices classés ou inscrits, la commune propriétaire assume la maîtrise d’ouvrage.
Dans tous les cas, le dialogue entre l’affectataire et la collectivité propriétaire est essentiel avec l’appui de la CDAS le cas échéant.