Le Temps ordinaire

Le temps ordinaire se déploie à 2 périodes distinctes de l’année liturgique. En effet, entre le baptême du Seigneur et le mercredi des Cendres, puis entre la Pentecôte et l’Avent, se déroule le temps dit « Ordinaire », au sens d’habituel (ordinarius) familier, proche du déroulement quotidien de l’existence. Il est jalonné d’un certain nombre de fêtes et solennités.

7 juillet 2013 : Prière eucharistique lors de la messe, en la basilique de Vezelay (69), France.

7 juillet 2013 : Prière eucharistique lors de la messe, en la basilique de Vezelay (69), France.

Nous concevons parfois le Temps ordinaire en négatif, à partir de ce qu’il n’est pas, à savoir un temps spécifique de préparation ou de fête. « Ordinaire » devient alors synonyme de « quelconque ». Le Temps ordinaire constitue un défi d’envergure, dans une culture ambiante qui valorise l’événementiel et ignore la vertu de répétition.

Cette page sur le Temps ordinaire invite à reconsidérer la nouveauté pascale de toute célébration et à affirmer de manière heureuse la fécondité de l’ordinaire et du quotidien chrétien.

Au sein même de ce temps dit « ordinaire » qui célèbre la nouveauté permanente de l’irruption de Dieu dans l’histoire, l’expression « Dimanche du Temps ordinaire » déploie alors toute sa puissance.

– Célébrer n°393

Dimanche de la Parole de Dieu et catéchèse

En accomplissant la prescription de Moïse de consacrer l’aîné au Seigneur, Marie et Joseph inscrivent Jésus dans sa destinée au sein du peuple de l’Alliance.  Mais Syméon laissera entrevoir la passion du Christ et les souffrances de Marie.

« Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : ‘Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer toutes les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple’ » (Luc 2, 28-32).

La fête de la Trinité est célébrée le dimanche qui suit la Pentecôte, c’est-à-dire le 8e dimanche après Pâques. Elle met l’accent sur la nature de Dieu, unique mais distincte en ses trois personnes que sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

« Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus et il eut une voix venant du ciel :’Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je trouve ma joie’ » (Luc 21, 22).

La Fête du Saint-Sacrement est célébrée le 2e dimanche après la Pentecôte pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.

« Pendant le repas, Jésus ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : ‘Prenez, ceci est mon corps.’ Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit ‘Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude’ » (Marc, 14, 22-24)

La Fête du Sacré-Cœur est célébrée le 3e vendredi après la solennité de la Pentecôte. Ce cœur du Christ « doux et humble » est le symbole de l’amour inconditionnel de  Dieu pour les hommes.

« Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos pour votre âme » (Matthieu 11, 29).

Fils d’Élisabeth – la cousine que Marie est venue assister pendant sa grossesse -, Jean-Baptiste n’aura de cesse de prêcher un baptême de conversion avant de désigner aux yeux de tous le Christ comme Messie.

« Or, voici que, dans sa vieillesse, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1, 37)

Tous deux ont subi le martyre à Rome. On célèbre en leurs personnes, le mystère de l’Église en tant qu’elle est fondée sur les Apôtres, honorant deux figures de l’Église naissante, différentes l’une de l’autre mais profondément complémentaires.

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort de l’emportera pas sur elle » (Matthieu 16, 18).

  • Compositions florales pour la fête de Saint Pierre et Saint Paul

    Fleurir pour la fête de saint Pierre et saint Paul

    Saint Pierre et saint Paul, deux piliers de l’Église que la tradition chrétienne célèbre le même jour, le 29 juin.

  • Solennité des saints Pierre et Paul, apôtres, le 29 juin

    Chaque 29 juin, l’Église fête solennellement « Pierre et Paul, les deux figures de proue de l’Église naissante ». Ils sont « différents l’un de l’autre » mais ce jour-là, la liturgie aime les fêter ensemble parce qu’ils sont « admirablement complémentaires » : « Les conditions dans lesquelles ils ont rencontré le Seigneur ont marqué diversement leur apostolat.

  • « Morts au péché, vivants en Jésus Christ » : la dynamique du baptême selon saint Paul

    Lorsque saint Paul aborde la question de la vie nouvelle dans le Christ, il le fait évidemment en théologien, mais également – il ne faut jamais l’oublier – en témoignant de sa propre expérience. Sur la route de Damas, lui le persécuteur au nom de la Loi, a été rejoint par le Christ crucifié et ressuscité. Il en a été terrassé, avant de renaître par le baptême reçu des mains d’Ananie. C’est le sens de l’exposé qu’il fait aux chrétiens de Rome, en ce chapitre 6 de l’Épître aux Romains, au cœur d’une démonstration de grande ampleur et soigneusement structurée.

Le Christ apparaît dans toute sa gloire à Pierre, Jacques et Jean, ses apôtres, sur le mont Thabor, préfigurant sa résurrection.

« Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante » (Luc, 9, 29b-30).

Vitrail Marie

Ce jour-là, est célébrée la montée au ciel de la Vierge Marie. La Tradition rapporte qu’elle ne connut pas la mort mais un endormissement avant d’être élevée au ciel par les anges. L’assomption de Marie découle de sa maternité divine.

« Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon exulte en mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du salut, comme une mariée met ses bijoux. » (Isaïe 61, 10)

  • L’Assomption : le Propre de la fête du 15 août

    Les oraisons, antiennes et préface de la messe, les hymnes des offices propres à la Solennité de l’Assomption de Marie, le 15 août. Le 15 août, l’Église fête l’Assomption de la Vierge Marie. « Au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée, Mère de Dieu a été élevée en Son corps et en Son âme à la gloire du Ciel ».

  • L’Assomption : Marie élevée dans la gloire de Dieu

    Au cœur de la liturgie, nous célébrons la solennité de l’Assomption de Marie. Les livres du Nouveau Testament ne nous précisent pas ce qu’a été la fin de la vie de la Vierge Marie. Il est question d’elle pour la dernière fois dans les Actes des Apôtres qui présente la petite communauté en prière avant la Pentecôte (Ac 1, 14).

  • Marie, miroir de notre destinée : lecture mystagogique de la liturgie de l’Assomption

    Le cycle liturgique gravite autour du mystère pascal du Christ, source du salut. Mère du Rédempteur, la bienheureuse Vierge Marie a été la première à en vivre l’aboutissement, son assomption offrant un miroir à l’éternité bienheureuse promise à tous les hommes. Telle est la brèche ouverte dans le temps que la fête du 15 août remet chaque année devant les yeux, comme le fait apparaitre la relecture mystagogique de la liturgie de la fête de l’Assomption.

  • Le répertoire des chants à Marie

    On constate que bien des chants mariaux relèvent de la dévotion. Or, le renouveau de la théologie mariale au cours du XXe siècle et le concile Vatican II ont déplacé le curseur en réaffirmant le rôle théologique et théologal de la figure mariale au cœur de l’économie divine. Nous retenons ici trois éléments ; chacun aboutira à une question posée aux chants liturgiques actuels et à venir, comme autant de critères de choix, d’analyse et de discernement.

  • Fleurir à l’Assomption

    L’Assomption de Marie est fêtée le 15 août. C’est au milieu des vacances, c’est l’éblouissement de l’été. Ce jour-là, nous fleurissons tout spécialement Marie, la Vierge, la Mère de Dieu, la première qui monte au ciel, qui nous précède, qui nous attire et nous fleurissons aussi, comme à chaque eucharistie, la Pâque du Seigneur.

  • Exhortation apostolique Marialis cultus

    EXHORTATION APOSTOLIQUE MARIALIS CULTUS DE SA SAINTETÉ LE PAPE PAUL VI SUR LE CULTE DE LA VIERGE MARIE Vénérables Frères, Salut et Bénédiction apostolique Depuis que nous avons été élevé au siège de Pierre, nous nous sommes constamment efforcé d’intensifier le culte marial, non seulement pour répondre au sentiment de l’Église et à notre inclination personnelle, mais aussi parce […]

  • Proposition de chants pour l’Assomption

    Proposition de chants liturgiques pour la fête de l’Assomption célébrée le 15 août.

  • LMD 266 Marie juin 2011

    La Maison-Dieu n°266 consacré à Marie dans le mystère de l’Église

    Le volume n°266 de La Maison-Dieu consacré à Marie est paru en juin 2011 aux éditions du Cerf.

  • Fleurir Marie

    De nombreux fidèles aiment offrir des fleurs à la Vierge Marie, à l’occasion de certaines fêtes mariales ou tout simplement pour fleurir sa statue. Mais le culte marial n’est pas un but en soi : il doit rester un chemin vers le Christ, en fidélité à l’exemple donné par la vie de la Vierge Marie.

  • La liturgie face au défi de la sauvegarde de la Création

    Depuis 2015, chaque 1er septembre, les catholiques sont invités à célébrer une Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Certaines communautés prolongent par une « Saison de la création » jusqu'au 4 octobre, fête de saint François d'Assise, proclamé en 1979 « patron céleste de ceux qui se préoccupent d'écologie » par Jean-Paul II. Mais au‑delà de ces temps forts annuels, la liturgie elle-même encourage à relever le défi de l'écologie.

Si l’arbre planté au jardin d’Eden a produit pour Adam un fruit de mort, l’arbre de la croix a porté pour tous les hommes un fruit de vie, le Christ, qui s’est offert sur la croix en sacrifice afin qu’en lui nous ayons « le salut, la vie, la résurrection » (antienne d’ouverture).

« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non par pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jean 3, 17)

  • Fleurir à la fête de la Croix glorieuse

    La fête de la Croix glorieuse donne l’occasion aux personnes qui fleurissent l’église de glorifier et honorer la croix.

  • La croix dans la liturgie

    « Je n’ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié » (1 Co 2, 2). C’est par cette phrase lapidaire de la première lettre aux Corinthiens que l’apôtre exprime avec le plus de force la place centrale de la croix dans la révélation chrétienne.

  • Fête de la Croix Glorieuse, le 14 septembre

    Le 14 septembre, l’Église célèbre une des sept fêtes du Seigneur au cours de l’année liturgique.

  • Les gestes d’adoration et l’adoration eucharistique

    Si vous ouvrez le dictionnaire au mot « adorer » vous lirez ceci : « Rendre un culte à un dieu, un objet divinisé ; aimer passionnément ; apprécier beaucoup ». La définition est large et peut concerner une divinité, une personne, un objet. Lorsque l’Eglise utilise le terme, chacun devine que l’adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-être convient-il de rappeler ce que dit l’Eglise de l’acte d’adoration.

  • Proposition de chants pour la fête de la Croix glorieuse

    Cette fête de la Croix Glorieuse célébrée le 14 septembre arrive en pleine rentrée scolaire et sera peut-être la messe de rentrée paroissiale, occasion de présenter les nouveaux arrivants de la paroisse : laïques, religieux ou prêtres et rassemblera les assemblées sous le signe du Christ glorieux (ressuscité), cœur de la foi chrétienne.

  • Notre-Dame des Douleurs, le 15 septembre

    Le 15 septembre, le jour suivant la fête de la Croix glorieuse, nous célébrons la compassion de Marie au pied de la croix : Notre Dame des sept douleurs. Marie partage la souffrance de son fils et nous rappelle la peine des hommes et l’urgence de compatir et de venir en aide à notre prochain.

  • Fleurir Marie

    De nombreux fidèles aiment offrir des fleurs à la Vierge Marie, à l’occasion de certaines fêtes mariales ou tout simplement pour fleurir sa statue. Mais le culte marial n’est pas un but en soi : il doit rester un chemin vers le Christ, en fidélité à l’exemple donné par la vie de la Vierge Marie.

1er novembre, la solennité de tous les saints (1)

Chaque 1er novembre, la Toussaint – autrement dit la fête de tous les saints, connus ou inconnus – nous dévoile l’avenir vers lequel nous sommes en marche. L’Église met devant nos yeux la foule immense des rachetés : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont‑ils, et d’où viennent-ils ? Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (Apocalypse de saint Jean 7, 13-14). Cette fête donne un avant-goût de la liturgie éternelle, celle que la liturgie de la terre inaugure.

17 Aout 2014 : Croix dans le cimetière de l'église de Tramezaigues(65), Hautes Pyrennées, France. August 17, 2014: A cross in the cemetery of Tramezaigues, France.

Au lendemain de la Toussaint, l’Église propose de prier pour nos frères et sœurs morts dans l’espérance de la résurrection. Comme la Toussaint fête aussi les saints inconnus qui sont entrés dans l’intimité de Dieu, cette prière s’étend le 2 novembre à tous les morts dont seul le Seigneur connaît la foi. Comme la fête de la Toussaint, cette commémoration des fidèles défunts nourrit à sa manière notre confiance en celui a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra » (Jean 11, 25).

Elle est la cathédrale du pape en tant qu’il est évêque de Rome. En effet, le successeur de Pierre est à la fois évêque de Rome et chef de l’Église catholique. Les deux ministères sont inséparables.

Novembre 2014 : Fresque de l'Anastasis (Resurrection). Le Christ prend Adam et Eve par le poignet pour les sauver de la mort et de l'Enfer. Eglise byzantine Saint Sauveur in Chora. Istanbul (Istamboul), Turquie. November 2014: Fresco of the Resurrection (Anastasis). Byzantine Ch. St. Saviour in Chora. Istanbul, Turquey.

La solennité du Christ Roi de l’Univers est célébrée le dimanche qui précède le premier dimanche de l’Avent. Dans le Christ, toute la création est récapitulée.

« Le Fils bien aimé du Père « est la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait tout en primauté. Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel ».

Saint Paul aux Colossiens 1, 18-20

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  • De l’Avent au temps de Noël

    Durant les trois mois qui séparent le premier dimanche du Carême du dimanche de la Pentecôte, la communauté des chrétiens vit la période la plus intense de l’année. Si importante que soit la célébration des fêtes de la venue du Seigneur parmi les hommes, on ne saurait la mettre en parallèle avec celle de Pâques. Il n’y a pas deux pôles dans l’année chrétienne, Pâques et Noël. Il n’y a qu’un sommet, c’est la Pâque.

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  • Se convertir au fil de l’année liturgique

    Chaque année, le temps liturgique nous fait parcourir tout le mystère du Christ. À travers le cycle pascal, les fêtes fixes, la succession des dimanches, ce sont les grands mystères de la foi que les chrétiens sont invités à célébrer. Il y a là comme une catéchèse permanente, un voyage initiatique qui permet aux baptisés de se réapproprier toutes les dimensions de leur foi, au cœur de leur propre histoire et de celle de l’humanité.