Saint-Sacrement

L’Eucharistie est appelée le « Saint-Sacrement », parce qu’elle est le sacrement par excellence, celui qui contient réellement l’auteur même de la grâce (voir Eucharistie, Sacrement). Le cadre naturel et primordial du culte eucharistique est la célébration de la messe, sacrement du sacrifice du Calvaire, auquel participent les fidèles, par le consentement attentif et par la communion. La messe du Jeudi saint au soir et celle de la Solennité du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, au jeudi ou au dimanche qui suit la sainte Trinité (voir Fête-Dieu), célèbrent spécifiquement l’Eucharistie.

Bien que la messe soit l’acte-référence de la liturgie eucharistique, le culte du Saint-Sacrement en dehors de la messe est surtout orienté vers la présence réelle du Seigneur sous l’espèce du pain, en vertu de la transsubstantiation. Quand la primauté de la messe est maintenue, le culte de l’Eucharistie en dehors d’elle est légitime. Il se pratique de plusieurs façons.

On conserve l’Eucharistie ou sainte réserve dans le tabernacle, avec la révérence due au Seigneur réellement présent, afin de rendre toujours possible la communion en dehors de la messe, surtout pour les malades et pour les mourants (voir Viatique) ; des rituels sont prévus pour cela. Les fidèles peuvent aussi venir prier plus personnellement en présence du Christ, comme l’Église l’a toujours recom­mandé.

En outre, l’Eucharistie est l’objet d’un culte particulier lors du salut du Saint-Sacrement, comportant une exposition, une adoration et une bénédiction (voir Salut). En des circonstances particulières, spécialement lors de la Fête-Dieu ou à l’occasion de pèlerinages importants, on peut prévoir une procession du Saint-Sacrement. Les congrès eucharistiques constituent une manifestation privilégiée de foi envers le Saint-Sacrement.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

 

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