Tabernacle
RetourDu mot latin tabernaculum : « tente ». On sait qu’après l’Alliance du Sinaï, la « Tente de la Rencontre » ou « Tente du Rendez-vous » (l’expression revient constamment dans les livres de l’Exode, du Lévitique et des Nombres) était le lieu sacré où Yahvé et son Peuple se rencontraient en la personne de Moïse. Dans la nouvelle Alliance, la véritable Tente, celle qui n’est pas faite de main d’homme (cf. He 9, 11.24), est l’humanité assumée par le Fils de Dieu ; le texte grec de Jn 1, 14 ne porte-t-il pas : « Et le Verbe s’est fait chair et il a planté sa tente au milieu de nous » ?
Les tabernacles de nos églises, ces boîtes ornées ou petites armoires verrouillées, où l’on conserve le Saint-Sacrement, sont les lieux de « campement » du Christ eucharistique au milieu de nous ; le conopée, ou grand pavillon, qui les recouvre souvent, accentue encore le symbolisme de la tente.
Dans les églises d’une certaine dimension, il est recommandé de placer le tabernacle, non dans le sanctuaire lui-même, mais dans une chapelle particulièrement ornée en l’honneur du Seigneur présent dans l’Eucharistie. Le tabernacle peut être posé sur l’autel, ou encastré dans le mur de l’église. Une lampe doit manifester cette présence. Les fidèles sont invités à venir visiter le Saint-Sacrement, pour connaître la joie de Moïse dans la « Tente de la Rencontre », Moïse avec qui « Yahvé conversait face à face, comme un ami parle à son ami » (Ex 33, 11).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés