Procession
Du latin processio : « action de s’avancer (procedere) », « sortie solennelle ». La liturgie est l’hommage rendu à Dieu de tout l’humain ; les mouvements corporels font donc partie intégrante de cet hommage. Non seulement la marche appartient à l’activité de l’homme, mais encore elle est le symbole de la progression de l’homme vers Dieu.
Le fait de « marcher avec Dieu » (Gn 5, 24 ; 6, 9 ; cf. Lc 24, 15-32) ou de « marcher en sa présence » (Gn 17, 1) n’est-il pas, pour les Patriarches, l’expression même de la perfection ? L’exode ne représente-t-il pas l’expérience-type d’Israël ? Dans l’Évangile, « suivre le Christ », « marcher à sa suite » est l’attitude parfaite du disciple.
Dans les processions liturgiques, c’est toute l’assemblée qui se met en marche pour rencontrer Dieu, ou tout au moins quelques-uns de ses membres : on peut mentionner à la messe la procession d’entrée, la procession des dons (voir Oblats, Offrandes) et surtout la procession de la communion. La procession des cierges, le 2 février (voir Présentation), évoque bien cette mise en route en vue de la rencontre avec le Christ.
Dans la plupart des religions, les processions visent à circonscrire un espace sacré, en conjurant l’emprise des forces du mal et en assurant la protection divine (cf. Jos 6). C’est dans cette ligne que l’on doit comprendre la procession des Rogations, la procession où l’on procède à l’aspersion des lieux réguliers dans les monastères (spécialement au premier dimanche de l’Avent), et même les processions du Saint-Sacrement (voir Fête-Dieu, Saint-Sacrement).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés