Colloque ISL 2024 : « Former à et par la liturgie »
Du 31 janvier au 2 février 2024, l’Institut Supérieur de Liturgie organise son colloque annuel, cette année avec les théologiens de l’Institut et leurs collègues d’universités internationales. Ce colloque international explorera l’articulation entre formation « à la liturgie » et formation « par la liturgie ».
Soixante ans après la clôture du Concile Vatican II, la Lettre apostolique Desiderio desideravi du pape François reprend, pour l’actualiser, une des grandes intuitions du Mouvement et de la réforme liturgiques qu’avait résumée Guardini dans une formule qui se révèle prophétique: « sans formation liturgique, les réformes des rites et des textes ne seront d’aucune aide » (DD 34).
Les conditions sociétales et ecclésiales d’exercice de la responsabilité liturgique ont profondément évolué au cours des décennies qui nous séparent désormais de la réforme liturgique : nos sociétés sont à la fois de plus en plus mondialisées et archipellisées. Dans ce paysage fragmenté caractéristique de la post-modernité libérale, la liturgie court plus que jamais le risque d’être le lieu d’expression de ces tensions internes au corps social et au corps ecclésial alors même qu’elle est fondamentalement le lieu où se forge la communion.
C’est dans ce contexte que le Colloque de l’ISL souhaite explorer l’articulation placée par le pape au cœur de Desiderio desideravi entre formation à la liturgie et formation par la liturgie. Il se propose de le faire en trois étapes :
– Dans un premier temps, nous nous mettrons à l’écoute de la diversité. Nous envisagerons la question dans chacune des grandes aires continentales de l’Eglise à partir de l’analyse qu’en font l’archevêque d’une métropole mondialisée et cinq théologiens, anciens étudiants de notre faculté.
– Dans un deuxième temps, nous explorerons la question de la formation liturgique en revenant aux sources du Mouvement Liturgique, que nous mettrons en tension avec les conditions nouvelles d’exercice de la responsabilité de formateurs dans une société plurielle et interconnectée.
– Nous conclurons par trois dimensions à prendre en compte si nous voulons former à et par la liturgie, en universitaires, pour une Eglise synodale, missionnaire et ouverte sur le monde telle que la dessine le pontificat actuel : les dimensions théologique, spirituelle et missionnaire. Ces trois dimensions seront envisagées de manière transversale à l’ensemble de notre effort de formation liturgique.
Huit ateliers proposeront d’explorer neuf lieux essentiels de la formation à et par la liturgie, et honorant en particulier ceux qui, comme la musique ou l’art s’appuient sur des voies sensibles d’accès au Mystère célébré.