Autel, tabernacle et vitraux de la chapelle de la communauté des Filles de Saint Paul (69)

Tabernacle de la Chapelle de la Communauté des filles de Saint Paul, par Bernard Leone.

Tabernacle de la Chapelle de la Communauté des filles de Saint Paul, par Bernard Leone.

Par le SNPLS (Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle)

Voici une présentation de l’aménagement liturgique de la chapelle de la communauté des Filles de Saint Paul à Villeurbanne, dans le diocèse de Lyon.

Les Filles de Saint Paul, leur mission spécifique

Annoncer la Bonne nouvelle de Jésus Christ dans l’aréopage de la communication, en utilisant les moyens et les langages de cette nouvelle culture : presse, livre, cinéma, CD, radio, télévision, vidéo, internet… et tout ce que le progrès met à notre disposition pour que le Christ puisse rejoindre chaque personne et leur permettre de donner sens à leur vie.

L’imprimerie, la librairie sont vos églises … le micro, la radio, l’écran … sont vos chaires où se dit la Parole.

– J. Alberione

A notre époque où les médias font partie de notre culture, l’Église ne peut ignorer ces moyens pour proposer son message de salut au cœur de l’humanité.

– Paul VI

Les Filles de saint Paul sont présentes en France à Lyon et Marseille. Elles gèrent deux librairies dans ces deux villes en collaboration avec des laïcs.

A Villeurbanne, l’aménagement liturgique de la chapelle de la communauté est tout à fait remarquable.

L’aménagement liturgique

La conception de ce lieu est l’œuvre de deux artistes lyonnais :

  • Bernard Leone, sculpteur, créateur du mobilier liturgique et de la statue de la Vierge Marie
  • Jean-Jacques Fanjat, maître-verrier pour les vitraux

Le mobilier liturgique est donc le fruit de leur collaboration. Ils ont conçu ce projet pour créer en ce lieu, harmonie et unité. La chapelle a été inaugurée le 29 novembre 2004.

Les différentes pièces du mobilier (autel, ambon, siège du président) ont été réalisées en pierre reconstituée (mélange de poussière de marbre et de résine). Les nervures apparentes sont des incrustations de métal. Ces nervures dirigées du bas vers le haut symbolisent le végétal.

Le sol est en dalles de pierre de la région lyonnaise, volontairement sobre pour que le regard se fixe d’abord sur l’essentiel.

Sous la forme d’un tronc d’arbre qui a ses racines dans la terre, ses branches et ses fruits dans le ciel, le tabernacle fait le lien entre le ciel et la terre. Présence permanente de Celui qui apporte la lumière et marche avec les hommes « d’ici je veux vous donner la lumière ». Allusion aussi à la Famille Paulienne formée de dix instituts « Votre famille est comme un grand arbre, à dix branches… » (Bx J. Alberione)

Ne craignez pas, je suis avec vous. D’ici je veux vous donner la lumière. Ayez le regret de vos péchés.

– J. Alberione

Ces paroles reçues dans un moment de prière par Bx J. Alberione sont, selon son désir, gravées près du tabernacle dans toutes les chapelles de la Famille Paulienne. Au centre de la pièce, en forme de calice ou de chapiteau, l’autel est le symbole du tombeau, de la mort et de la résurrection du Christ. Centre de la célébration Eucharistique, c’est la table du festin (les disciples d’Emmaüs). Centre aussi de l’expression de la foi chrétienne et de la prière communautaire.

Cette sculpture est une copie d’un Christ roman provenant de la chapelle primitive. Elle ne heurte pas le regard dans ce décor.

Le propre du vitrail est de révéler la lumière, de jouer avec la luminosité extérieure selon les différents moments de la journée et d’apporter de la couleur à l’intérieur. Ici, l’artiste utilise le gris et le noir pour faire ressortir le jaune, le rouge ; ce sont les ténèbres qui révèlent la lumière, la mort, la vie. Le vitrail ne remplit pas toute la fenêtre et laisse apercevoir la nature : invitation à sortir, à s’ouvrir sur le monde.

La statue de la Vierge Marie est en terre cuite et sa forme est inspirée par la dévotion à Marie Reine des Apôtres, propre à l’institut. Elle est celle qui donne Jésus au monde. Celui qui est l’accomplissement de la promesse annoncée dans l’Ancien Testament, d’où le rouleau de la Torah présenté par l’enfant.

 

Pour en savoir plus, consultez :

Approfondir votre lecture

  • Le tabernacle, lieu de la présence

    Le mot « tabernacle » provient du latin tabernaculum qui signifie « tente ». Son emploi liturgique rappelle « la Tente de la rencontre » où Dieu rencontrait son peuple au désert. Moïse entre dans la tente quand il veut consulter le Seigneur, obtenir de lui une parole pour le peuple, « Le Seigneur ayant achevé de parler avec Moïse sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables de la charte, charte de pierre, écrite du doigt de Dieu » (Ex 31, 18), ou inversement pour intercéder en faveur de son peuple, (Nb 14), ou encore pour converser avec Yahvé, « Le Seigneur s’entretenait avec Moïse face à face, comme un ami parle à son ami » (Ex 33, 11).

  • Quand les hommes se rassemblent

    Espace, fonction, signification : Quand des hommes se rassemblent, ils occupent un espace délimité, qu’il soit à ciel ouvert ou abrité. On peut, dans chaque cas, mesurer cet espace et le circonscrire. C’est le point de vue de l’encombrement, de la superficie ou du volume occupés.

  • Lieux du baptême : observations sur l’évolution d’une pratique

    Baptistère de Notre-Dame de l’Arche d’Alliance (Paris XVe) Par Jean-Pierre Allouchéry, prêtre, ancien responsable de la CDAS de Versailles, et Isabelle Renaud-Chamska   Jean baptisait dans le Jourdain. C’est ainsi que Jésus descendit dans le fleuve pour être baptisés. L’iconographie paléochrétienne puis médiévale est explicite : à côté de lui nagent les poissons. Certaines images représentent […]