Images du Temps ordinaire
Un temps orienté
L’année liturgique permet de concevoir les temps de fêtes comme des passages. À travers le ressaisissement du cheminement avec Dieu, la fête apparaît comme un nouveau commencement. Dynamisme du quotidien, cette nouveauté se trouve chaque fois mise en œuvre dans le Temps ordinaire. La répétition des célébrations, des mêmes gestes, des mêmes textes… n’est pas de l’ordre d’une banale copie. Non, la répétition apparaît toujours comme une nouvelle interprétation, tel un pas de danse maintes fois répété, toujours le même et chaque fois différent.
Aline Schoos, L’existence chrétienne au rythme du temps, La Maison-Dieu 231, 2002, p. 43.
Désir en nous d’un temps
Une hymne pour l’office des Vigiles, durant le Temps ordinaire.
Désir en nous d’un temps
Qui ne s’écoulerait
Mais jaillirait sans cesse,
Et ne s’enfuirait plus
Sans manquer d’advenir,
Ainsi qu’une promesse.
Désir en nous d’un temps
Qui durerait toujours,
Mais comme une surprise,
Aussi stable et présent
Qu’un rocher de granit,
Et vif comme une brise.
Mais si l’instant devient
lui-même éternité :
Qu’il garde sa figure,
Et son air imprévu,
Comme un premier amour,
Un souffle et un murmure !
Désir de posséder
Mais sans rien retenir
Car tout n’est que partage :
Aux regards éblouis
Le soleil est offert,
Jouant dans les nuages.
Désir de n’être plus
Nous-mêmes que désir
Dans une pure attente,
Lumineuse et comblée
Mais jamais rassasiée,
Et même plus ardente.
Désir en nous… de Dieu.
CFC (f. Pierre-Yves)