Le geste liturgique à l’épreuve de la santé
Par Michel Thibault, prêtre du diocèse d’Orléans
A scruter les rapports qu’entretiennent entre elles la maladie et la liturgie, on est conduit à envisager ce qu’on pourrait appeler des situations limites, lorsque les stigmates de la maladie ou du handicap sur le corps du sujet compromettent, chez celui-ci, l’accès au geste et singulièrement au geste liturgique.
Quand on évoque de telles situations, ou qu’elles s’imposent, on se sent gagné par l’angoisse. Cet homme aveugle et sourd, cet enfant nourri par une sonde, cet autre rivé à son fauteuil, privé de l’usage de ses membres, comment font-ils, comment vivent-ils, comment peut-on vivre avec eux ? La montée de l’angoisse, compagne du désir qui sous-tend et oriente l’existence, signale à la conscience que nous sommes touchés dans nos racines.
Ces gestes, ces attitudes qui constituent la trame de nos jours, cette aisance à nous mouvoir dans l’harmonie du corps et de l’esprit, pourrions-nous en être privés sans perdre, en même temps, le désir de vivre ? Pourtant, ils sont là, nos frères malades et handicapés, témoignant, au milieu de nous, des insondables ressources du désir pour entrer en relation, pour pallier le geste impossible par des transpositions ou des médiations, pour goûter, malgré tout, les saveurs de la vie.
Le paradoxe du geste (qui devient) impossible
En deçà et au-delà de la personne
D’un geste à l’autre
Vers la plénitude du sens
Article extrait de la revue La Maison-Dieu, n°205, 1996, p 25-33
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