La fraction du pain et sa signification
Par René Pothier et Sœur Catherine Aubin, Dominicaine, professeur de théologie spirituelle et sacramentaire à Rome
« La nuit qu’il fut livré, Jésus rompit le pain » (1 Co 11, 23). Après sa résurrection, raconte Luc, les disciples le reconnurent à la fraction du pain (Lc 24, 35). Qu’en est-il de ce geste si significatif qui guérira les disciples de leur aveuglement ? Pourquoi un tel décalage entre cet événement et nos célébrations où la fraction du pain passe si souvent inaperçue ? En a-t-il toujours été ainsi ? Par ailleurs, on pourra aussi se reporter à l’histoire iconographique de ce récit des pèlerins d’Emmaüs qui est riche de sens1.
Le mémoire de maîtrise de René Pothier concernant « La Fraction du pain »2 permet de réfléchir à nouveau sur l’évolution et les déplacements de sens depuis la période apostolique. Sa recherche confirme et précise l’importance de la fraction du pain dans le rituel juif, puis dans le Nouveau Testament et l’Église ancienne. Au fil des siècles, cette fraction du pain perdra progressivement son importance, et un déplacement théologique s’opérera tant en Occident qu’en Orient.
Cet aperçu historique donne à penser sur ce que nous vivons aujourd’hui dans nos célébrations. En conclusion, il s’amènera à interroger sur une résonance possible quant au comportement des fidèles aujourd’hui.
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Article extrait de la revue La Maison-Dieu, n°209, 1997, p 61-78
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[1] Voir P. PRETOT, Les Yeux ouverts des pèlerins d’Emmaiis dans LMD 195, 7-48. // [2] R. POTHIER, La Fraction du pain, mémoire de maîtrise en théologie, Institut catholique de Paris, 1993. (Les numéros de pages donnés en cours de texte renvoient à ce mémoire : p. XXX.) En italique, les réflexions personnelles de Catherine Aubin (NDLR).
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