La veillée de prière auprès du défunt
Traditionnellement, la veillée de prière se vivait à la maison du défunt où reposait son corps. Aujourd’hui, le plus souvent, le corps repose dans une chambre funéraire. Il est plus difficile d’y proposer un temps de prière avec les proches, par manque de temps aussi ou parce que les familles n’en expriment plus l’habitude.
Pourtant, à l’expérience, ce temps de prière plus intime peut s’avérer profitable. Il favorise une expression plus libre de la douleur, des paroles plus personnelles concernant le défunt, l’écoute de musiques ou de chants qu’on ne pourrait entendre dans l’église.
Le rituel des funérailles rappelle le rôle que peuvent tenir les baptisés pour favoriser de tels moments de prière familiale :
Les laïcs chrétiens ont un rôle important à jouer
« Pour les prières à la maison et au cimetière, la présence d’un prêtre ne sera pas toujours possible. Cela ne devrait pas être une raison pour ne rien faire. En fidélité avec l’esprit du Concile Vatican II qui invite tous les chrétiens à exercer, dans l’Église, leur sacerdoce baptismal, le rituel des funérailles demande aux chrétiens, proches ou amis de la famille tout particulièrement, de savoir prendre l’initiative de telles prières (cf. RR, n° 19). »
Prières pour les défunts à la maison et au cimetière, Rituel des funérailles II, p. 6.
Le livre Dans l’espérance chrétienne comporte des propositions diverses, faciles à adapter selon les circonstances et les attentes des familles : célébration de la Parole, veillée avec des psaumes, prière comportant la litanie des saints. Encore faut-il oser proposer et trouver le temps d’offrir ce service comme une étape renouvelée dans l’accompagnement des familles.
« La tradition de veiller auprès du corps du défunt exprime le désir de ne pas quitter celui qui nous est cher. Elle manifeste la foi en la vie éternelle qui dispose tout chrétien à attendre le Jour du Seigneur. La présence auprès de la famille et des proches rappelle la compassion de Jésus envers tous. »
Dans l’espérance chrétienne, n. 51, p. 30.