Dimanche de la Parole de Dieu 2023 : un guide proposé par le SNPLS et le SNRJ
Pourquoi ce dossier réalisé en collaboration entre le Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS) et le Service national pour les relations avec le Judaïsme (SNRJ) ?
Le Pape François a institué en 2019 par une lettre apostolique en forme de motu proprio un dimanche de la Parole.
Pourquoi un nouveau dimanche ?
Pourquoi avoir choisi le 3ème dimanche du temps ordinaire, au milieu de la semaine de l’unité des chrétiens ?
Pourquoi l’implication du Service National pour les Relations avec le Judaïsme ?
Le titre du motu proprio apporte des réponses :
« Aperuit illis » « il leur ouvrit » en référence à Lc 24,47 : « il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures. »
Par ce verset du récit d’Emmaüs, le pape François nous invite à repenser la place que doit avoir la Parole de Dieu dans notre vie de foi.
Ce dimanche, selon ses mots, doit être « entièrement consacré à la Parole de Dieu, pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec son peuple ».
C’est une invitation très forte à écouter la Parole de Dieu dans le sens complet de ce verbe, c’est-à-dire à la lire, la célébrer, la méditer, l’entendre. Chacun de nous est ainsi appelé à trouver une richesse dans l’écoute et la méditation de cette Parole.
Le concile œcuménique de Vatican II avait déjà donné une impulsion forte à l’importance de la redécouverte de la Parole de Dieu par la constitution dogmatique de Dei Verbum (1965). Ainsi il est écrit « toute écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice, afin que l’homme de Dieu se trouve accompli, équipé pour toute oeuvre bonne ».
Pourquoi avoir placé ce dimanche de la Parole en janvier, dans le cadre de la semaine de l’unité des chrétiens ?
Le Pape veut ainsi manifester la dimension œcuménique de la Parole de Dieu. La Bible est le livre du peuple de Dieu tout entier. Comme l’écrit le pape François « célébrer le dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide ».
Pourquoi le SNRJ s’est-il impliqué dans la mise en place de ce dimanche de la Parole ?
Le pape François dans son motu proprio nous rappelle qu’au cours de cette semaine de l’unité des chrétiens nous sommes invités à renforcer nos liens avec la communauté juive. Pour la plupart des chrétiens, la tradition juive a longtemps été inconnue. Mais comme le rappelle la Commission biblique pontificale
« les Saintes Écritures du peuple juif constituent une partie essentielle de la Bible chrétienne », et « sans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament serait un livre indéchiffrable, une plante privée de ses racines et destinée à se dessécher ». Le concile Vatican II dans la déclaration Nostra Aetate n°4 avait recommandé entre chrétiens et juifs « la connaissance et l’estime mutuelles » et déclaré que cela naitra surtout « d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel ». Et comme le disait le Père Michel Remaud « l’Évangile ne révèle son contenu et toute sa portée s’il n’est mis en relation avec l’univers où il est né.
Le dimanche de la Parole a donc pour but de faire grandir chez tous l’assiduité familière avec les Écritures. En effet, comme le demande le pape François, « ce jour consacré à la Bible veut être non pas « une seule fois par an », mais un évènement pour toute l’année ». Par ailleurs, le souhait d’instituer un ministère de la lecture de cette Parole est là pour rappeler l’importance de la proclamation de la Parole de Dieu dans la liturgie. En effet, les croyants doivent « écouter la Parole du Seigneur tant dans la liturgie que dans la prière et la réflexion personnelle ». C’est ainsi que la foi se fonde sur une Parole vivante, c’est-à-dire qui fait vivre.