Hymne officielle pour l’Année Sainte de la Miséricorde
Par Julien Courtois, Ancien responsable du département Musique SNPLS
Misericordes sicut Pater (Miséricordieux comme le Père)
Hymne officielle pour l’Année Sainte de la Miséricorde
Texte : Eugenio Costa / Musique : Paul Inwood
Le texte de cette hymne a été écrit par le père jésuite et liturgiste italien Eugenio Costa, sur indication du dicastère et reprend pour refrain la devise du Jubilé : « Miséricordieux comme le Père ». Les parties propres à l’assemblée sont en latin afin de pouvoir être chantées de la même manière partout dans le monde et lors de rassemblements internationaux.
Le texte
Les quatre strophes sont écrites de manières responsoriales avec chacune quatre versets : le chœur ou un soliste alternant avec l’assemblée qui reprend entre chaque verset : in aeternum misericordia ejus (sa miséricorde pour l’éternité), de manière litanique.
L’ensemble des strophes est d’inspiration biblique. La première s’adresse au Père :
Rendons grâce au Père, car Il est bon [cf. Ps 135/6] (…)
Il pardonne et accueille ses enfants [cf. Lc 15]
La deuxième de la même manière, s’adresse au Fils :
Rendons grâces au Fils, lumière des nations
Il nous aima avec un cœur de chair [cf. Jn 15,12]
Ouvrons nos cœurs aux affamés et aux assoiffés [cf. Mt 25,31ss]
La troisième strophe invoque l’Esprit Saint :
Demandons les sept dons de l’Esprit source de tous les biens, (…)
Réconfortés par Lui, offrons le réconfort [cf. Jn 15,26-27]
En toute occasion l’amour espère et persévère [cf. 1Cor 13,7]
La quatrième nous place dans une attente eschatologique :
La terre attend l’Évangile du Royaume [cf. Mt 24,14]
Seront nouveaux les cieux et la terre [cf. Ap 21,1]
La musique
Pour la musique, le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Évangélisation avait sollicité 90 compositeurs avant de choisir l’organiste et chef de chœur britannique Paul Inwood parmi les 21 à avoir répondu. Diplômé de la Royal Academy of Music de Londres, il a notamment été directeur de musique à la cathédrale du diocèse de Postsmouth et est à l’origine de nombreux chants liturgiques anglophones.
La musique du refrain n’est pas sans rappeler les ostinatos de Taizé et pourrait donc ce chanter telle quelle ad libitum. Sinon, elle peut être reprise deux fois en alternance avec les versets. Les versets sont psalmodiés par le chœur ou un soliste, l’assemblée répondant toujours sur la même mélodie.
L’utilisation
Ce chant trouvera toute sa place lors des célébrations de franchissement de la Porte de la Miséricorde dans le cadre de l’Année Sainte. Il peut aussi être chanté lors de célébration pénitentielle.
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Julien Courtois – Hymne officielle pour l’Année Sainte de la Miséricorde