L’Évangile de Saint Luc et l’année liturgique C
Par le père Angelo Sommacal, Ancien directeur du département national de Pastorale liturgique et sacramentelle
L’Évangile selon Saint Luc est lu lors des célébrations de l’année C.
Lorsque le concile Vatican II a voulu ouvrir le trésor de la parole de Dieu dans les célébrations eucharistiques, il a assigné une année pour chaque évangéliste. Ainsi, l’année A est centrée sur Saint Mathieu, l’année B, sur Saint Marc, et l’année C sur Saint Luc. Avec le premier dimanche de l’Avent, nous entrons chaque année dans une nouvelle année liturgique.
Né païen d’Antioche, Luc, médecin, se convertit, et saint Paul qui, au cours de sa seconde mission (vers 49) l’avait pris quelques temps avec lui, le retrouva plus tard à Philippes et le garda auprès de lui. Et « Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l’évangile prêché par celui-ci (Saint Irénée de Lyon : Adversus haereses, écrit au II° siècle). L’évangile de Luc est caractérisé par sa façon de présenter Jésus. C’est le Messie, certes, mais un Messie plein de miséricorde, de tendresse et d’amour.
Il rappelle les rapports entre Jésus et les Écritures juives, et insiste sur “l’aujourd’hui” de la Bonne Nouvelle : les disciples d’Emmaüs et les premiers chrétiens relisent la vie, la mort et la résurrection de Jésus à la lumière de l’Ancien Testament. Luc rend compte des multiples lieux d’accueil de la Parole et de la miséricorde (l’enfant prodigue, Zachée ). Luc rend grâce pour l’œuvre que Dieu a accomplie pour nous : Benedictus ! Magnificat !
Il est aussi celui que a le plus parlé de la Vierge Marie.
Mais si les années sont caractérisées par un évangéliste, qu’en est-il de Saint Jean ? C’est vrai, il n’y a pas d’ « année St Jean ». Mais il est présent chaque année, surtout au moment du temps pascal.