L’Assomption : Marie élevée dans la gloire de Dieu
Par le SNPLS
Au cœur de la liturgie, nous célébrons la solennité de l’Assomption de Marie. Les livres du Nouveau Testament ne nous précisent pas ce qu’a été la fin de la vie de la Vierge Marie. Il est question d’elle pour la dernière fois dans les Actes des Apôtres qui présente la petite communauté en prière avant la Pentecôte (Ac 1, 14).
L’Eglise a très vite eu la certitude que Marie a été glorifiée dans son âme et son corps dès la fin de sa vie. Très tôt les chrétiens ont célébré cette glorification de Marie sous le nom de la Dormition de sommeil, puis sous le nom de l’Assomption de Marie. C’est cette Assomption que le pape Pie XII a proclamée, le 1er novembre 1950, dogme de foi, c’est-à-dire vérité qui s’impose à la foi de tous les catholiques. Pie XII l’a fait en ces termes : « Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme dans la gloire céleste ». Ce qui est promis à l’ensemble des hommes justes pour la résurrection générale a été accompli en Marie dès la fin de sa vie terrestre.
Pour Marie, son Assomption a été l’aboutissement des merveilles de Dieu à son égard. Sa vocation a été d’être la mère du Christ. Dès sa conception, elle a été rachetée par le Christ en étant préservée du péché originel et sanctifiée par l’Esprit Saint. La grâce de Dieu a peu à peu transfiguré tout son être de femme. Elle est devenue mère du Christ par l’Esprit Saint. Elle a reçu le Christ dans son âme et dans son corps en étant sa mère. Elle a été la première et la plus grande disciple du Christ en étant la croyante la plus parfaite. Elle a été associée à sa place de Mère à la mission et à l’œuvre du Christ, qui était de donner aux hommes la victoire sur le péché et sur la mort.
Nul plus qu’elle n’a suivi le Christ et n’a été associé à sa mission. Comment n’aurait-elle pas été unie tout de suite à la gloire de son Fils ? Sa vie et sa mission trouvent leur aboutissement dans sa glorification avec le Christ dès la fin de sa vie.
L’assomption est une fête de Marie bien sûr. Mais elle est d’abord la fête de la Saint Trinité. Fêter l’Assomption, c’est louer Dieu de qui Marie tient tout ce qu’elle est, comme elle le fait elle-même dans le Magnificat, qui est le chant de reconnaissance pour tout ce que Dieu a fait pour elle, pour son peuple et pour l’humanité. C’est glorifier le Père qui a réuni la mère au Fils dès la fin de sa vie terrestre. C’est louer le Christ qui a fait entrer sa mère dans sa vie de ressuscité. C’est rendre grâce à l’Esprit Saint qui a habité l’être tout entier de Marie. Comme conséquence, c’est vénérer Marie qui a toujours dit oui à Dieu, dans la foi et l’obéissance, avec son âme et son corps, et qui est dans la pleine lumière de Dieu avec toute sa personne de femme. Elle est l’image de ce que commence à être et doit être pleinement l’Eglise.
Aboutissement des dons de Dieu, l’Assomption est pour Marie le commencement d’une nouvelle manière de réaliser sa vocation de mère du Christ en devenant notre mère et la mère de l’Eglise. Marie est dans la gloire du Christ, c’est-à-dire dans la lumière, la vie, la joie, l’amour de Dieu. Marie glorifiée continue de vivre sa vocation en étant pour l’Eglise et pour nous un appel à l’espérance.
Fêter l’Assomption de Marie, c’est l’entendre nous redire ce pour quoi nous sommes faits. Marie emportée au ciel est avec nous. En étant glorifiée avec le Christ, elle ne s’est pas éloignée de nous, elle est devenue proche de nous immensément.
Cet article a été écrit à partir du livre Marie au fil de l’année liturgique de Mgr Raymond Bouchex, ed. Parole et Silence