Que propose l’Eglise face à la maladie ?

14 août 2012 : Onction des pèlerins malades lors du Pèlerinage National, bas. Saint Pie X, Sanctuaires de Lourdes (65), France.

14 août 2012 : Onction des pèlerins malades lors du Pèlerinage National, bas. Saint Pie X, Sanctuaires de Lourdes (65), France.

Par Bernadette MéloisRédactrice en chef de Magnificat

Depuis toujours, l’Église, à l’exemple de son Seigneur, vient à la rencontre des personnes malades.

La maladie touche la personne au plus intime et au plus incommunicable d’elle-même, aussi le malade fait-il dans sa chair l’expérience de son impuissance, de ses limites et de sa finitude. Dans cet état, il a besoin de l’aide, de la présence et du soutien d’hommes et de femmes qui se mettent à son écoute.

Dès les temps apostoliques, les personnes souffrantes ont été l’objet de la sollicitude de l’Église, qui garde sans cesse en mémoire les guérisons opérées par Jésus. Ainsi elle veille au chevet de la souffrance offrant aux malades et à leurs proches les ressources de la Tradition.

Le Rituel des sacrements pour les malades

Le Rituel des sacrements pour les malades nous met devant une diversité de propositions car le sacrement pour les malades s’inscrit dans un univers de signes qui déploient le ministère de l’Église.

Dans les gestes simples dictés par l’attention au Christ souffrant rencontré en toute personne atteinte par la maladie s’exprime le double soutien fraternel et spirituel. Les chemins de la Tradition se discernent dans : la visite, la prière, la communion portée aux malades, l’Onction, le viatique, la bénédiction

À l’image de Marie, le premier mouvement d’amour fraternel est de faire visitation. Saint Jacques, quant à lui, recommande : « si quelqu’un est dans la souffrance, qu’il prie […] les Anciens prieront sur lui1» La prière met en relation avec le Christ qui vient opérer son œuvre dans celui qui prie, dans celui pour qui on prie. D’où la nécessité de la prière communautaire à l’intention des personnes malades, mais aussi de la bénédiction de la personne en souffrance. Saint Jacques insiste sur l’« onction faite au nom du Seigneur2 » dont le but est de sauver et de relever tout en libérant du péché3.

Porter la communion aux personnes malades a toujours fait l’objet d’une attention particulière de l’Église et l’antiquité chrétienne rapporte un grand nombre de témoignages sur cette pratique qui peu à peu s’est fixée sur la seule communion en viatique avant de retrouver sa place originelle.

L’Église accompagne les personnes malades autant que leur famille également éprouvées. Elle le fait dans l’intimité d’une chambre, comme dans le cadre de l’église paroissiale ou plus largement au cours de démarches de pèlerinage où familles et personnes malades reçoivent ensemble les marques de la bienveillance de Dieu à leur égard.

Toutes ces possibilités offertes donnent un contexte, un environnement et une fécondité à l’onction des malades.

1. Ja 5, 13-14.
2. Ja 5, 14.
3. Le sacrement de réconciliation est aussi un sacrement de guérison.

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