« J’ai désiré d’un grand désir… » (Luc 22,15) Une première exploration de Desiderio Desideravi

Le 29 juin 2022, solennité de saint Pierre et saint Paul, le pape François a publié la lettre apostolique Desiderio Desideravi sur la formation liturgique du peuple de Dieu. À l’heure de la démarche synodale sur la synodalité (2021-2024), cette lettre adressée au peuple de Dieu sur la nécessité d’une formation liturgique de tous et toutes fait écho à plusieurs demandes exprimées dans les rapports synodaux diocésains, régionaux et nationaux. Il y a sans doute quelque chose de prophétique dans cette rencontre de l’appel à la formation liturgique lancé par le pape François et des demandes du peuple de Dieu.

Amorçons donc ensemble une brève exploration qui devrait être poursuivie en équipe ou en solo. Après avoir regardé la construction de la lettre et survolé son contenu, nous mettrons en évidence quelques clefs importantes pour sa compréhension.

Comment est construit le texte ?

Citation en latin de Luc 22,15 (non numérotée)

Introduction (1)

La Liturgie : « l’aujourd’hui » de l’histoire du salut (2-9)

La Liturgie : lieu de la rencontre avec le Christ (10-13)

L’Église : sacrement du Corps du Christ (14-15)

Le sens théologique de la Liturgie (16)

La Liturgie : un antidote contre le venin de la mondanité spirituelle (17-20)

Redécouvrir chaque jour la beauté de la vérité de la célébration chrétienne (21-23)

L’émerveillement devant le mystère pascal : élément essentiel de l’acte liturgique (24-26)

La nécessité d’une formation liturgique sérieuse et vitale (27-47)

Ars celebrandi (48-60)

Conclusion (61-65)

Quelques clefs pour explorer Desiderio Desideravi

Le contexte

Ce que veut faire le pape François avec cette lettre

S’émerveiller du Mystère pascal

La formation liturgique, condition de possibilité de l’émerveillement

Soigner l’art de célébrer

***

La formation liturgique s’appuie sur des programmes, mais son enjeu n’est pas d’abord intellectuel. Il est spirituel, existentiel : permettre à toutes les personnes baptisées de « plonger » leur vie dans le mystère de la Pâque du Christ (64). Desiderio Desideravi est un traité de vie spirituelle, personnelle et ecclésiale, s’enracinant dans l’expérience liturgique. Comment faire pour que cela ne reste pas lettre morte chez nous ?

Écrit par Marie-Josée Poiré, l’article intitulé « “J’ai désiré d’un grand désir… ”(Luc 22,15) Une première exploration de la lettre apostolique Desiderio Desideravi », nous vient d’Amérique du Nord. Il est extrait de VIVRE ET CÉLÉBRER, la Revue de pastorale liturgique et sacramentelle éditée par l’Office national de la liturgie de la Conférence des évêques catholiques du Canada, numéro de printemps 2023.

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« J’ai Désiré D’un Grand Désir… » P 42 45

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Liturgie et synodalité ; deux aspects de l’Église corps du Christ

« On a la fâcheuse habitude de compartimenter les choses et de ne pas relier les différentes réalités les unes aux autres. Dans l’Église, il est commode d’identifier des gens à des secteurs, ou pire, à des dossiers… »
Participer à la célébration

Beaucoup pensent que la demande faite par l’Église aux fidèles d’avoir une participation active à l’action liturgique remonte au deuxième concile du Vatican. En réalité, elle a exactement soixante ans de plus et date de 1903.
La participation active des fidèles aux célébrations liturgiques

Quelle est la signification de cette « participation pleine, consciente et active » que l’on « doit viser de toutes ses forces dans la restauration et la mise en valeur de la liturgie » selon la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II ? Voici une réponse en quelques mots
Acteurs de la célébration

La célébration eucharistique est l’action du Christ et de l’Église qui est le peuple saint réuni et organisé sous l’autorité de l’évêque. C’est pourquoi elle concerne le Corps tout entier de l’Église ; elle le manifeste et l’affecte ; en réalité, elle atteint chacun de ses membres, de façon variée, selon la diversité des ordres, des fonctions et de leur participation effective [SC 26]. De cette manière, le peuple chrétien, « descendance élue, sacerdoce royal, nation sainte, peuple racheté », manifeste sa cohésion et son organisation hiérarchique [SC 14]. C’est pourquoi tous, ministres ordonnés ou fidèles laïcs, en accomplissant leur fonction ou leur office, feront tout ce qui leur revient, et cela seulement [SC 28].