L’action de grâce et l’eucharistie au cours des funérailles
Entre la mort des baptisés et le don que Jésus fait de sa vie sur la croix s’est tissé un lien fort et charnel qui relie le peuple de Dieu en chacun de ses membres à la personne du Christ. Sa résurrection du Christ est, dans le même événement originel, promesse de vie éternelle :
C’est le mystère pascal du Christ que l’Église célèbre avec foi, dans les funérailles de ses enfants. Ils sont devenus par leur baptême membres du Christ mort et ressuscité. On prie pour qu’ils passent avec le Christ de la mort à la vie…
La célébration des obsèques, rituel des funérailles 1, note n. 1, p. 8.
Signe de ce lien entre la pâque du Christ et la vie donnée à tous les baptisés, la liturgie des funérailles déploient des rites, des signes et des paroles, très proches du rituel du baptême. Mais le lien est aussi à faire avec la liturgie eucharistique :
Aussi l’Église offre-t-elle pour les défunts le sacrifice eucharistique de la pâque du Christ et elle leur accorde ses prières et ses suffrages ; ainsi, puisque tous les membres du Christ sont en communion, elle obtient pour les uns un secours spirituel en offrant aux autres la consolation de l’espérance.
La célébration des obsèques, rituel des funérailles 1, note n. 2, p. 8.
C’est donc maintenant, dans la liturgie, le temps de l’Eucharistie ou ce devrait l’être ! L’Eucharistie fait mémoire de la pâque de Christ. Elle est offrande, louange pour les dons reçus et elle est aussi intercession pour le défunt. Elle donne à vivre ans l’instant l’éternité promise et la communion des saints.
Mais le contexte pastoral n’autorise pas toujours – voire trop rarement ! – la célébration de l’Eucharistie. Lorsque ce n’est pas possible ou pas souhaitable pour la raison que l’assemblée insuffisamment initiée à ce que l’Église célèbre dans ce sacrement, il est encore possible de se tenir devant le Seigneur dans la louange et l’action de grâce. Les six prières de louange, proposée dans le livre Dans l’espérance chrétienne, ose conduire l’assemblée jusqu’à ce seuil de la foi, où « même en présence de la mort, nous osons louer le Dieu des vivants ».