La PGMR, texte de référence pour fleurir en liturgie
Par Annick Le Corre
L’art de célébrer la messe, présentation générale du Missel Romain (PGMR) est présent dans toutes les paroisses ; ce livre a pour but de commenter le Missel et donc le rituel de la Célébration.
La première édition qui a suivi Vatican II datait de 1970. Cette nouvelle édition date de 2002, et a pris en compte toutes les additions données aux différentes parutions de Missels elle est traduite dans les différentes langues.
Depuis 2008 une édition française est à notre disposition. Cette traduction a reçu l’agrément de la Congrégation pour le culte romain, mais est susceptible d’être encore modifiée.
Qu’est-ce que la PGMR et à qui s’adresse-t-elle ?
C’est une présentation de la Liturgie pour l’Église Universelle, un outil précieux pour tous les acteurs de la liturgie, les prêtres, les lecteurs, les musiciens, les aménageurs d’espace, les fleuristes, les servants d’autel, etc. préfacée par Mgr Le Gall qui rappelle ces lignes du Sacrement de la Rédemption : « Il faut que chacun se souvienne toujours qu’il est le serviteur de la Sainte Liturgie. La liturgie nous est donnée ; il faut la recevoir avec attention, intelligence et reconnaissance, pour que nous y entrions à la place qui est la nôtre et y fassions entrer largement tous ceux qui ont soif d’aller au cœur de la foi » (p.11).
La PGMR présente 9 chapitres :
- Importance et dignité de la Célébration eucharistique
- La structure de la messe, ses éléments et ses parties
- Les offices et les ministères à la messe
- Les diverses formes de célébration de la messe
- Disposition et ornementation des églises pour la célébration eucharistique
- Ce qui est requis pour la célébration de la messe
- Choix de la messe et de ses différentes parties
- Messes et oraisons pour les intentions diverses messes des défunts
- Adaptations qui relèvent des évêques et de leur Conférence
Dans chaque chapitre des titres et des textes numérotés aident le lecteur à se repérer, un index analytique permet à partir d’un mot, exemple autel ou eau ou attitudes…. de retrouver tous les paragraphes se rapportant à ce mot.
La PGMR est la référence, le repère, la colonne vertébrale pour tout ce qui concerne la liturgie eucharistique : « les rites nous sont donnés, il convient de les respecter car nous n’en sommes pas les maîtres » (p. 8), c’est une partition qu’il faut respecter mais aussi interpréter pour donner vie à la liturgie.
Pour nous, fleuristes …
Et pour nous, fleuristes d’église, plusieurs articles de la PGMR, et particulièrement le chapitre 5 « disposition et ornementation des églises pour la célébration de l’Eucharistie « concernent les artistes, ainsi on peut lire :
- n°289 « On recherchera des réalisations d’une véritable qualité artistique, pour que ces œuvres nourrissent la foi et la piété et répondent au sens et à la finalité qu’on attend d’elles … »,
- n°292 « L’ornementation de l’église doit viser à une noble simplicité de l’église plutôt qu’à un luxe pompeux …»,
- n°305 « Pour décorer l’autel, on fera preuve de sobriété. Pendant l’Avent, l’autel sera décoré de fleurs avec la sobriété qui convient au caractère de ce temps et sans anticiper la joie complète de la Nativité du Seigneur. Pendant le Carême, les fleurs à l’autel sont interdites, à l’exception du quatrième dimanche (Lætare), des solennités et des fêtes. La décoration florale doit toujours être discrète et disposée autour de l’autel plutôt que sur la table »
- n°314 : « La Sainte Eucharistie sera conservée dans un tabernacle placé dans un lieu très noble, insigne, bien visible, bien décoré et permettant la prière »
Tout ce chapitre n°5 mérite d’être lu et porté à la réflexion des équipes de « Fleurir en Liturgie ».
En conclusion, la PGMR doit être un instrument, un guide pour la liturgie eucharistique une référence qui peut nous aider, nous conseiller dans notre rôle de « fleurir la liturgie » tout en s’adaptant à ce qui se vit dans nos églises respectives.