Marie, miroir de notre destinée : lecture mystagogique de la liturgie de l’Assomption

Le cycle liturgique gravite autour du mystère pascal du Christ, source du salut. Mère du Rédempteur, la bienheureuse Vierge Marie a été la première à en vivre l’aboutissement, son assomption offrant un miroir à l’éternité bienheureuse promise à tous les hommes. Telle est la brèche ouverte dans le temps que la fête du 15 août remet chaque année devant les yeux, comme le fait apparaitre la relecture mystagogique de la liturgie de la fête de l’Assomption.

La mystagogie est un mot grec qui signifie entrée dans le mystère. Les Pères de l’Église en ont transmis de nombreux exemples notamment à destination des nouveaux baptisés lors de la nuit de Pâques, la mystagogie désigne plus généralement une forme de catéchèse destinée à dévoiler le sens du mystère de la foi déployé dans telle ou telle célébration liturgique : pour les faire entrer dans une meilleure compréhension des rites ou du sens de la fête célébrée, on s’adresse aux participants en les interpellant et en les tutoyant. Il s’agit de les aider à réaliser qu’ils viennent de vivre (gestes, paroles, rites), une expérience qui les entraîne dans une véritable destinée ouverte par le salut apporté par le Christ, transmis désormais par l’Église à destination de tous les hommes.

Dans l’article que l’on pourra feuilleter ci-après, Michèle CLAVIER, professeur émérite de théologie sacramentaire et de liturgie à Lille, se livre à un tel exercice mystagogique en relisant la liturgie proposée par l’Église pour la fête de l’Assomption, en particulier par les éléments que l’on trouve dans le propre de la fête du 15 août

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Cet article de Michèle CLAVIER fait partie du dixième volume de la collection Célébrer édité par le SNPLS. Sa thématique : « La vie au miroir de l’année liturgique ». Alors que nous sommes désormais loin de l’harmonie que pouvaient connaître les siècles passés entre le temps de saisons, celui des chrétiens et le cycle liturgique, les auteurs de l’ouvrage font le pari que l’année liturgique continue à offrir des ressources à nos contemporains pour les aider à goûter autrement leur quotidien : en y inscrivant la mémoire du Christ et de son projet, le cycle liturgique tisse l’alliance avec Dieu au fil des jours en donnant à la vie une autre profondeur, celle précisément d’une destinée dont la Vierge Marie est l’icône. La lecture de l’article proposé ici donnera sûrement envie de lire l’ensemble de l’ouvrage.

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