Les “prières sur le peuple” à la fin de la messe

Depuis la nouvelle traduction francophone du Missel romain entrée en vigueur en France en 2021, une oraison super populum est systématiquement prescrite pour les dimanches de Carême et proposée chaque jour de ce temps liturgique. On trouve aussi dans le missel rénové une longue liste d’oraisons possibles pour d’autres circonstances. Avec une tonalité très différente de celle des oraisons postcommunio, ces « prières sur le peuple » donnent plus de consistance aux rites d’envoi. Ce renforcement liturgique de l’envoi du peuple de Dieu rappelle la nature fondamentalement mystérique de l’Église.

« Les oraisons super populum dans la nouvelle traduction francophone du Missel romain : Quatre clés liturgiques en ecclésiologie ».

Dans cette contribution parue dans le n° 310 de la revue La Maison-Dieu (décembre 2022), le P. Luc Forestier, prêtre de l’Oratoire et théologien, s’interroge sur la portée des « oraisons sur le peuple » proposées dans la nouvelle traduction du Missel romain. Il commence par situer l’évolution récente dans la succession des trois éditions typiques du Missale romanum.

Il examine ensuite le contenu des vingt-huit oraisons utilisables en toutes circonstances, analysant le vocabulaire déployé à partir des trois questions : qui, quand, pour quoi.

Fort de cet examen, l’auteur montre enfin combien « l’ecclésiologie comme discipline théologique a beaucoup à recevoir d’une théologie de la liturgie eucharistique ». Il développe pour cela quatre clés – que porte chacune des quatre parties de la messe – d’une ecclésiologie liturgique particulièrement pertinentes dans l’étape synodale de la réception de Vatican II que nous vivons depuis l’élection du pape François. Ces quatre clés permettent de formuler des suggestions pastorales pour la mise en œuvre des oraisons super populum, ainsi que des propositions théologiques pour mieux en mesurer les enjeux.

Pour lire l’article en intégralité

Cet article est le quatrième d’une série publiée par la revue La Maison-Dieu. La mise en œuvre depuis 2021 de la nouvelle traduction francophone du Missel romain invite en effet à approfondir le sens de la messe et à redécouvrir la place de la ritualité. Depuis son n°305, cette revue d’études liturgiques et sacramentelles éditée par le SNPLS présente régulièrement un article pour développer l’un ou l’autre enjeu théologique ou pastoral du service de la prière eucharistique de l’assemblée.

Voir d’autres articles sur “Le missel au service de la prière de l’assemblée

  • Liturgie et synodalité ; deux aspects de l’Église corps du Christ

    « On a la fâcheuse habitude de compartimenter les choses et de ne pas relier les différentes réalités les unes aux autres. Dans l’Église, il est commode d’identifier des gens à des secteurs, ou pire, à des dossiers… »

  • Participer à la célébration

    Beaucoup pensent que la demande faite par l’Église aux fidèles d’avoir une participation active à l’action liturgique remonte au deuxième concile du Vatican. En réalité, elle a exactement soixante ans de plus et date de 1903.

  • La participation active des fidèles aux célébrations liturgiques

    Le père Olivier de Cagny nous rappelle en peu de mots la signification de la participation active des fidèles.

  • Acteurs de la célébration

    La célébration eucharistique est l’action du Christ et de l’Eglise qui est le peuple saint réuni et organisé sous l’autorité de l’évêque. C’est pourquoi elle concerne le Corps tout entier de l’Eglise ; elle le manifeste et l’affecte; en réalité, elle atteint chacun de ses membres, de façon variée, selon la diversité des ordres, des fonctions et de leur participation effective.

Approfondir votre lecture