Les couleurs liturgiques expliquées aux servants d’autel
Toi, qui sers la messe régulièrement, tu sais que la couleur des ornements (étoles, chasubles…) change régulièrement. Tu ne t’es peut-être pas posé la question de la symbolique de ces couleurs et comment l’Église les a choisies.
À l’origine, les célébrants n’utilisaient pas de vêtements particuliers mais le Blanc était déjà privilégié. C’est la couleur qui traverse toute la bible, de l’ancien au nouveau testament. Dans les textes de la bible, tu verras que le blanc évoque la simplicité, la pureté, l’innocence. Mais c’est aussi la couleur de la lumière, de la joie de la révélation du Christ, de sa résurrection.
C’est bien pour cela que pour ton baptême, on t’a revêtu d’un vêtement blanc, c’est aussi celui que tu portes pour servir la messe. Par le Christ, tu es appelé à la transfiguration, à la vie nouvelle des enfants de Dieu.
Au cours des siècles, petit à petit, sont apparus les divers vêtements liturgiques et les couleurs.
La première couleur qui a été introduite fut le Rouge, couleur du sang, du feu, de l’amour. Le sang est le signe de la vie. Par son sang, le Christ nous sauve. Les martyrs témoignent par le don de leur sang. Le rouge est donc utilisé pour célébrer les martyrs, le dimanche des Rameaux, des messes qui invoquent l’Esprit Saint (signe d’Amour du Père et du Fils) comme la solennité de Pentecôte, les célébrations de confirmations, et aussi souvent les ordinations.
Par la suite d’autres couleurs ont été utilisées, le Vert, couleur de printemps, d’une idée de renouvellement, de l’apaisement, de la paix. Cette couleur évoque aussi la nature, création de Dieu, la poussée des feuilles, la vie, la promesse des fruits et des récompenses. Le vert nous incite à cultiver le jardin de nos cœurs. Le vert est utilisé pendant le temps ordinaire, ce qui ne veut pas dire « banal », il est marqué entre le temps de Noël (l’Épiphanie) et le temps de carême et également entre la Pentecôte et le temps de l’Avent.
La dernière couleur que nous allons évoquer est le Violet, c’est d’ailleurs celle qui fut introduite le plus tardivement. Au départ, c’était souvent le noir qui la remplaçait. C’est la couleur de l’attente, de la préparation de la conversion, de la pénitence, du deuil.
En découvrant un peu plus chaque jour le sens de ces couleurs, tu vois combien ce n’est pas pour amener de la variété dans la liturgie que l’on utilise des couleurs différentes mais bien pour donner du sens à nos gestes, pour aller au cœur de notre foi. Chaque couleur montre un état de notre esprit, un signe de Dieu.
Avec les couleurs liturgiques, nous voyons combien notre foi et son expression ne sont pas seulement intellectuelles, mais que tous nos sens ont besoin d’être mis en éveil.
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