Le mouvement liturgique comme un passage de l’Esprit dans l’Église
Le 4 décembre 1963, les Pères du concile Vatican II – convoqué par Jean XXIII le 25 janvier 1959 et ouvert le 11 octobre 1962 – ont adopté un premier texte, la constitution sur la liturgie Sacrosanctum Concilium. La promulgation de ce texte a ouvert une dynamique de réforme liturgique sans précédent dans l’histoire de l’Église latine. Encore aujourd’hui, nous vivons dans le sillage de cette dynamique.
Au printemps 2013, dans le n° 213 de Vivre et célébrer (p. 19-25), la revue de l’Office national de liturgie du secteur français de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Marie-Josée Poiré présente le Mouvement liturgique, cette vague de réflexions et d’expérimentations qui anima la vie liturgique – essentiellement en Europe – au fil du XXe siècle. On découvrira au fil de l’article les lignes de force du Mouvement liturgique. L’article a été écrit alors que le 27 novembre 2011 entrait en vigueur au Canada francophone la nouvelle Présentation générale du Missel romain, précédant la troisième édition en français du Missel romain depuis Vatican II, édition qui entrera en vigueur dans quelques années.
Depuis 50 ans, les conséquences de Vatican II et de la réforme liturgique conditionnent notre vie liturgique et pastorale. Mais ce qui a précédé et préparé le Concile est souvent moins et mal connu. Certains affirment que la réforme liturgique de Vatican II est une réforme improvisée, non préparée, non attendue. C’est bien mal connaître l’histoire que d’affirmer cela. Au contraire, la réforme a été préparée, désirée par des milliers de baptisés : évêques, prêtres, religieux et religieuses, femmes et hommes laïcs, théologiens ou pasteurs, historiens ou membres de l’Action catholique, qui ont participé, de près ou de loin, à ce qu’on appelle le Mouvement liturgique[1].
Qu’est-ce que le Mouvement liturgique ? Pour répondre à cette question, je ne proposerai pas ici une histoire de tout ce mouvement : un tel projet, déjà amorcé par d’autres[2], dépasserait largement les possibilités de cet article. J’essaierai simplement d’en évoquer les grandes lignes et d’en présenter quelques acteurs – difficilement choisis parmi plusieurs – par de brèves capsules insérées tout au long de l’article[3].
Les origines du Mouvement liturgique
Le mot mouvement évoque un rassemblement d’individus ou de groupes, souvent informel ou peu organisé au départ, autour d’idées ou de valeurs communes. Le Mouvement liturgique correspond en gros à cette description.
Selon leur chronologie, les différents spécialistes lui reconnaissent deux points de départ[4]. Le premier, en France, au xix siècle, lorsque dom Prosper Guéranger refonde l’abbaye de Solesmes[5] et restaure en France l’ordre bénédictin, chassé lors de la Révolution française. Dom Guéranger, un partisan de l’unification de l’Église et de ses rites par la liturgie romaine, a réalisé un travail de recherche considérable avec les outils à sa disposition en son temps, sur les sources de la liturgie. Ses publications ont eu une grande influence au xix siècle. L’œuvre liturgique de Guéranger s’est répandue un peu partout en Europe, entre autres par le réseau des abbayes bénédictines.
Le second départ du Mouvement liturgique fait l’objet d’un large consensus. En septembre 1909, dom Lambert Beauduin fait une intervention au Congrès national des Œuvres catholiques de Malines. Cette conférence sur la liturgie «vraie prière de l’Église » annonce son souhait de mettre en place un vaste programme liturgique et pastoral pour renouveler la vie chrétienne à partir de la participation active à la liturgie[6].
L’intuition fondamentale du Mouvement liturgique
La réflexion de dom Beauduin s’appuyait entre autres sur Pie X qui, le premier, a utilisé dans le motu proprio Tra le sollecitudini de 1903, l’expression participation active : Notre plus vif désir étant que le véritable esprit chrétien refleurisse de toute façon et se maintienne chez tous les fidèles, il est nécessaire de pourvoir, avant tout, à la sainteté, à la dignité du temple où les fidèles se réunissent précisément pour y trouver cet esprit à sa source première et indispensable, à savoir : la participation active aux mystères sacrosaints et à la prière publique et solennelle de l’Église[7].
L’expression participation active deviendra un leitmotiv du Mouvement liturgique. Pour Lambert Beauduin, il était nécessaire de passer de l’assistance routinière et ennuyée aux actes cultuels à une participation active et intelligente. Celle-ci était une « condition de possibilité » du réveil d’une foi endormie et des énergies latentes des âmes baptisées, de l’esprit chrétien[8].
De l’assistance à la participation active…
L’expression participation active deviendra un leitmotiv du Mouvement liturgique. Pour Lambert Beauduin, il était nécessaire de passer de l’assistance routinière et ennuyée aux actes cultuels à une participation active et intelligente.
Les idées de Lambert Beauduin n’étaient pas toutes nouvelles; elles avaient été préparées par le travail d’autres bénédictins, particulièrement en Allemagne, à l’abbaye de Beuron, fondée en 1863, de même qu’en Belgique, à l’abbaye de
Maredsous, fondée en 1872, et à l’abbaye du Mont César elle-même, fondée en 1899. Les moines de ces abbayes avaient fait un travail pour rapprocher la liturgie et le peuple de Dieu. Mais Lambert Beauduin a eu le génie de traduire ses intuitions et ses idées en un programme d’action organisé : mémoire adressé aux autres abbayes bénédictines pour les impliquer dans son programme de rénovation; contact avec la hiérarchie ecclésiale qui l’a appuyé dans ses démarches. Il fonde aussi des revues en français et en flamand : La vie liturgique, qui commentait et traduisait les textes liturgiques pour tous; Questions liturgiques, revue de réflexion et de formation destinée au clergé. Il organise des cercles de réflexion sur la liturgie, les « Semaines liturgiques » et des sessions de formation pour le clergé durant l’été.
Des intuitions à l’action
Lambert Beauduin a eu le génie de traduire ses intuitions et ses idées en un programme d’action organisé.
Un mouvement qui s’étend
Ce vaste programme, lancé en 1909, se poursuivra jusqu’au déclenchement de la guerre en 1914. Celle-ci, si elle ralentit un peu le mouvement, ne l’arrête pas complètement.
Toujours animé par le réseau des monastères bénédictins, il se répand dans toute l’Europe, particulièrement en France, en Allemagne et en Italie. Entre les deux guerres, de nombreux travaux et recherches sont entrepris pour donner une
base scientifique au Mouvement liturgique. Dom Bernard Botte présente ainsi dans ses mémoires la visée du Mouvement liturgique :
Le but, c’était de faire participer le peuple à l’action liturgique et de faire de nos assemblées des communautés de prière. La méthode, c’était un retour aux sources, l’étude de la tradition. Cela ne veut pas dire que c’était un mouvement de marche en
arrière. Il était tourné vers l’avenir, mais pour ne pas dévier, il devait chercher ses normes dans l’Écriture et la tradition[9].
En Allemagne, le mouvement prend une couleur pastorale, avec les initiatives de Pius Parsch et de Romano Guardini pour mettre en pratique les intuitions théologiques du mouvement, particulièrement la participation active.
La Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) ralentira un peu l’élan, entre autres les échanges entre les différents pays. Cependant, en pleine guerre, le Centre de pastorale liturgique (CPL) est fondé par les dominicains Pie Duployé et Aimon-Marie Roguet et par l’abbé Martimort. Dès 1944, ils organisent à Vanves une première journée d’études liturgiques. En 1946, le CPL et les Éditions du Cerf fondent la revue La Maison-Dieu qui devient rapidement le relais francophone scientifique du Mouvement liturgique. Et en 1956, l’Institut supérieur de liturgie de l’Institut
catholique de Paris est fondé.
L’Amérique du Nord participe aussi à ce mouvement. Du côté américain, un des acteurs importants est l’abbaye Saint John de Collegeville, au Minnesota. En 1926, dom Virgil Michel fonde la revue Orate Fratres, qui deviendra en 1951 Worship. Au Canada francophone[10], le Mouvement liturgique proprement dit s’amorce surtout au début des années 50 avec l’arrivée au Québec du père Gaston Fontaine, s’amorce surtout au début des années 50 avec l’arrivée au Québec du père Gaston Fontaine, chanoine régulier de l’Immaculée-Conception et ancien membre du CPL de Paris; celui-ci sera un des membres du Consilium chargé de la mise en œuvre de la liturgie après le Concile. En 1953, les Chanoines réguliers fondent la revue En prière avec l’Église, qui devient l’année suivante Liturgie et vie chrétienne.
Au Canada francophone
Au Canada francophone, le Mouvement liturgique proprement dit s’amorce surtout au début des années 50 avec l’arrivée au Québec du père Gaston Fontaine, chanoine régulier de l’Immaculée-Conception et ancien membre du CPL de Paris.
Un mouvement ecclésial
En dialogue avec ce mouvement aux multiples acteurs, les autorités ecclésiales ne restent pas inactives face à la liturgie. Pie X, le « pape liturgiste », publie plusieurs textes : en 1903, sur la restauration du chant grégorien (Tra le sollecitudini cité ci-dessus); en 1905, sur la communion fréquente ; en 1911, un nouveau bréviaire et un nouveau calendrier liturgique. En 1947, Pie XII publie l’encyclique Mediator Dei, où on trouve plusieurs thèmes repris plus tard par Sacrosanctum Concilium. En 1948, Pie XII crée la Commission pour la réforme liturgique dont le père Bugnini sera le secrétaire. En 1951, la Vigile pascale est restaurée[11] et l’ensemble de la Semaine sainte est réformé en 1955.
Avec la fin de la guerre, les échanges internationaux entre les diverses composantes du Mouvement liturgique ont repris. En 1956, un congrès international tenu à Assise réunit les grands liturgistes européens ainsi que des représentants de la curie romaine ; le pape Pie XII y prononce l’allocution de clôture.
Parallèlement au Mouvement liturgique, durant tout le XX siècle, il y a eu éclosion d’autres mouvements qui ont aussi contribué, par leurs recherches et leurs activités, au mouvement de ressourcement et de renouveau qui a mené à Vatican II. Nommons, parmi ceux-ci, le Mouvement biblique. Celui-ci, après les secousses suscitées par la crise moderniste et la condamnation par l’Église de l’utilisation des méthodes historiques et littéraires pour interpréter et comprendre le texte biblique, a lancé un mouvement de redécouverte de la Bible chez les catholiques, après plusieurs siècles d’interdit. Le Mouvement patristique, pour sa part, a permis de redécouvrir l’importance des textes des Pères de l’Église, ouvrant ainsi un univers théologique méconnu. Le Mouvement catéchétique, quant à lui, voulait faire passer d’un catéchisme appris par cœur à une vraie catéchèse centrée sur l’éducation de la foi. Enfin, le Mouvement œcuménique, qui a rencontré plusieurs résistances avant le Concile, mais a été officiellement appuyé en 1960 par la création du Secrétariat pour l’unité des chrétiens, par le Pape Jean XXIII.
Lors du discours conclusif au Congrès d’Assise, Pie XII disait aux participants :
Le Mouvement liturgique est apparu ainsi comme un signe des dispositions providentielles de Dieu sur le temps présent, comme un passage du Saint-Esprit dans son Église, pour rapprocher davantage les hommes des mystères de la foi et des richesses de la grâce, qui découlent de la participation active des fidèles à la vie liturgique[12].
Puisse le même Esprit, du Mouvement liturgique au concile Vatican II jusqu’à aujourd’hui, continuer d’animer nos recherches et nos expériences pour que la liturgie soit toujours la prière de tout le peuple de Dieu.
[1] J’ai adopté pour cet article la manière commune d’orthographier l’expression Mouvement liturgique.
[2] Quelques titres : En collaboration, « 1909-2009, Le Mouvement liturgique », La Maison-Dieu, n° 260, 2009/4, 293 p. ; Bernard BOTTE, O.S.B., Le Mouvement liturgique, témoignage et souvenirs, Paris, Desclée, 1973, 213 p.; André HAQUIN, Dom Lambert Beauduin et le renouveau liturgique, Gembloux, Duculot, coll. Recherches et synthèses de Sciences religieuses, 1970, 254 p. ; Burkhard
NEUNHEUSER, « Le Mouvement liturgique », dans En collaboration
(s.d. D. SARTORE et A. M. TRIACCA, adaptation française s.d. H.
DELHOUGNE), Dictionnaire encyclopédique de la liturgie, tome II :
M-Z, Turnhout, Brepols, 2002, p. 45-55.
[3] Je remercie Paul De Clerck, théologien et liturgiste belge, ancien directeur de l’Institut supérieur de liturgie de l’Institut catholique de Paris et de la revue La Maison-Dieu, d’avoir accepté de relire ces capsules. Il a personnellement connu plusieurs des acteurs présentés et a su, depuis 20 ans, me faire partager sa passion du Mouvement liturgique et, plus largement, des études liturgiques
[4] Certains remontent encore plus loin, jusqu’au Siècle des Lumières dans
l’Europe du XVIII siècle et au renouveau ecclésiologique en Allemagne au début du XIXE siècle. Voir O. ROUSSEAU, Histoire du Mouvement liturgique, esquisse historique depuis le début du XIXe siècle jusqu’au pontificat de Pie X, Paris, Cerf, coll. Lex Orandi, n° 3, 1945, 244 p.
[5] Solesmes est l’abbaye mère de l’abbaye de Saint-Wandrille, elle-même
mère de l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac, au Québec, fondée en 1912.
[6] Balthasar Fisher, important liturgiste allemand du XX siècle et un des
pères du renouveau du Rituel de l’initiation chrétienne des adultes, a parlé de l’intervention de Lambert Beauduin comme de « l’événement de Malines ». B. FISCHER, « Das “Mechelneir Ereignis” vom 23 September 2009 », Liturgisches Jahrbuch, tome 9, 1959, p. 203-219, cité dans André HAQUIN, « Le centenaire du Mouvement liturgique contemporain (1909-2009) : dom Lambert Beauduin et le
Congrès des Œuvres de Malines », La Maison-Dieu, n° 260, 2009/4, p. 10.
[7] Tra le sollecitudini n’étant pas disponible en français sur le site vatican.
va, je cite ici la traduction publiée par dom Lambert BEAUDUIN dans La piété de l’Église, principes et faits, Abbaye du Mont César (Louvain) /Abbaye de Maredsous, édition de mai 1914, p. 9.
[8] Lambert BEAUDUIN, op. cit., p. 15.
[9] Bernard BOTTE, O.S.B., op. cit., Paris, Desclée, 1973, p. 37.
[10] Pour plus de développement sur le Mouvement liturgique au Canada francophone, voir Gilles ROUTHIER, « Les “avents” de la constitution sur la liturgie, les attentes du Canada francophone », Liturgie, foi et culture, vol. 37, n° 76, p. 35-55. (NDLR : cet article sera également repris plus loin dans le présent numéro.)
[11] Le pourquoi et les conséquences de cette restauration seront plus longuement expliqués dans un article du prochain numéro de Vivre et célébrer portant sur le mystère pascal. [NDLR : Marie-Josée POIRÉ, « Naître aujourd’hui à la vie de Dieu », dans Vivre et célébrer, no 214, été 2013, p. 3-9.
[12] Discours de Pie XII en conclusion des travaux du 1er Congrès international de liturgie pastorale d’Assise, le 22 septembre 1956, (consulté le 27 novembre 2012) [NDLR : revérifié le 30 mai 2023].
Quelques acteurs du Mouvement liturgique Prosper Guéranger, O.S.B. (1805-1875) – D’abord ordonné prêtre diocésain, il devient ensuite moine bénédictin. Entre 1833 et 1837, il refonde l’abbaye de Solesmes puis restaure en France l’Ordre bénédictin qui en avait été chassé par la Révolution française (1789-1794). Auteur des Institutions liturgiques (1841-1844) et de L’Année liturgique (durant les années 1850 et poursuivie après sa mort par un confrère), il joue un rôle important dans la restauration du chant grégorien. Lambert Beauduin, O.S.B. (1873-1960) – Ordonné prêtre du diocèse de Liège en 1897, il entre en 1906 à l’abbaye du Mont César. Le 23 septembre 1909, il prononce un discours au Congrès national des Œuvres catholiques de Malines sur la liturgie comme « vraie prière de l’Église ». On considère ce moment comme le coup d’envoi du Mouvement liturgique du XX siècle, qui conduira à Sacrosanctum Concilium. Balthasar Fisher, important liturgiste allemand du XX siècle et un des pères du renouveau du Rituel de l’initiation chrétienne des adultes, a parlé de l’intervention de Lambert Beauduin comme de « l’événement de Malines ». Bernard Botte, O.S.B. (1883-1980) – Belge, moine de l’abbaye du Mont César, il participe activement aux Semaines de formation liturgique qu’organise l’abbaye pour les professeurs de séminaire. Collaborateur avec le Centre de pastorale liturgique de Paris dès sa fondation en 1943, il participe en 1953 à la fondation des conférences annuelles sur la liturgie de l’Institut orthodoxe Saint-Serge de Paris. De 1956 à 1964, il est le premier directeur de l’Institut supérieur de liturgie de l’Institut catholique de Paris. Membre du Consilium pour la mise en œuvre de la réforme liturgique, il a beaucoup travaillé sur La Tradition apostolique attribuée à Hippolyte de Rome, Romano Guardini (1885-1968) – Prêtre, théologien et philosophe allemand né en Italie, il enseigne à Berlin, à Tübingen puis à Munich. Son livre L’esprit de la liturgie (1918) a joué un rôle important dans le Mouvement liturgique. Proche des moines bénédictins de l’abbaye de Beuron, haut lieu du Mouvement liturgique en Allemagne, et accompagnateur de groupes d’étudiants, il a expérimenté avec ceux-ci des messes dialoguées et face au peuple dès les années 1920 et 1930 Aimon-Marie Roguet, O.P. (1906-1991) – Dominicain français né à Paris, auteur d’un nombre impressionnant d’articles et de livres dont La messe : approches du mystère (1952), il est un des cofondateurs du Centre de pastorale liturgique en 1943. Aimé-Georges Martimort (1911-2000) – Prêtre du diocèse de Toulouse, professeur de liturgie, cofondateur du Centre de pastorale liturgique de Paris en 1943, il a été expert au concile Vatican II et un artisan important de la réforme liturgique postconciliaire. Il est le directeur d’édition du manuel de liturgie francophone L’Église en prière (1961 : un volume, plusieurs rééditions ; 1983 : quatre volumes) Annibale Bugnini (1912-1982) – Religieux lazariste et archevêque italien, il est rédacteur en chef des Ephemerides liturgicæ et professeur de liturgie. En 1948, il est nommé par Pie XII secrétaire de la Commission pour la réforme liturgique qu’il vient de créer. Secrétaire de la commission préparatoire préconciliaire pour la liturgie, il est, de 1964 à 1975, secrétaire du Consilium chargé de la réforme liturgique. Il est l’auteur de La riforma liturgica (1983), traduit en anglais The Reform of the Liturgy (1990). Odo (Odon) Casel, O.S.B. (1886-1948) – Allemand, moine de l’abbaye de Maria Laach, ses recherches en théologie de la liturgie, particulièrement sur la théologie des mystères et sur le mystère pascal, influencent encore profondément la Josef Andreas Jungmann, S.J. (1889-1975) – Théologien autrichien, il a enseigné la catéchèse et la liturgie à l’Université d’Innsbruck. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Missarum Sollemnia, Explication génétique de la messe romaine et La liturgie de l’Église romaine. Expert invité à Vatican II, il a joué un rôle important dans la préparation de Sacrosanctum Concilium. Cipriano Vagaggini, O.S.B. cam. (1909-1999) – Bénédictin, chercheur et professeur de liturgie, il est un acteur important du Mouvement liturgique en Italie. Expert au Concile et membre du Consilium chargé de la mise en œuvre de la réforme, il est l’auteur, entre autres ouvrages, de l’Initiation théologique à la liturgie (1959). |
Marie-Josée Poiré pour Vivre et célébrer, n°213, été 2023