Célébrer l’appel décisif en temps de pandémie
Le Service national de la Catéchèse et du Catéchuménat (SNCC) et le Service national de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) éditent une note proposant des éclairages à partir du Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes pour l’appel décisif des catéchumènes, célébré le premier dimanche de Carême.
En raison de la pandémie de la Covid-19 et des conditions sanitaires fluctuantes, l’appel décisif des catéchumènes célébré le 1er dimanche de Carême peut faire l’objet d’adaptation afin de rejoindre l’ensemble de ceux qui cheminent vers le baptême.
Non seulement en raison de la situation de certains catéchumènes qui, trop fragiles, malades ou âgés, ne pourraient se joindre à une célébration communautaire, les règles d’occupation des églises peuvent imposer certains aménagements.
Ces circonstances exceptionnelles sont à considérer comme des raisons graves qui, selon le Rituel, peuvent conduire à certaines adaptations.
Dans les Praenotanda du Rituel de l’initiation chrétienne des adultes, il est indiqué
- au n°132-133 (RR 137-138) :
« Au cours du rite liturgique, le célébrant rendra publique l’admission des candidats, et eux-mêmes manifesteront leur volonté.
Même si, de près ou de loin, il a pris part à la délibération préalable, il appartient au célébrant, c’est-à-dire à l’évêque ou à celui qui agit en son nom, de faire apparaître, soit dans l’homélie, soit au cours du rite, le caractère théologal et ecclésial de l’appel décisif. (…) C’est à lui enfin, agissant au nom du Christ et de l’Église, de prononcer l’admission des « élus ». - au n° 134 (RR 139) :
« Puisque les sacrements de l’initiation sont célébrés aux fêtes pascales et que leur préparation appartient en propre au carême, le rite de l’appel décisif aura lieu habituellement le premier dimanche de Carême. (…) Cependant, pour de sérieuses raisons pastorales, on peut célébrer le rite dans la semaine qui précède ou celle qui suit le premier dimanche de Carême. »
Si l’évêque diocésain demeure le ministre ordinaire de l’appel décisif, il peut déléguer cette fonction à un autre ministre.
De même, le Rituel prévoit qu’il est possible, pour des raisons pastorales graves, que l’appel décisif soit célébré avant ou après le 1er dimanche de Carême.
En fonction des réalités diocésaines et du nombre de catéchumènes, et tout en tenant compte des conditions sanitaires, cela peut offrir plusieurs cas de figure :
- soit l’évêque désire conduire l’appel décisif de tous les catéchumènes : dans ce cas, en fonction du nombre, il peut faire plusieurs célébrations dans les jours qui précèdent ou suivent le 1er dimanche. C’est le cas dans certains diocèses où le nombre de catéchumènes ne permet pas de les rassembler ordinairement en un seul moment de célébration.
- soit il délègue la faculté au curé de la paroisse du (ou des) catéchumène(s), et rend possible la célébration de l’appel décisif au plus près des personnes.
Cela pourra d’ailleurs être nécessaire pour un candidat âgé, malade ou empêché en raison de l’épidémie.
En tous les cas, le Rituel insiste sur la nécessité de manifester le caractère diocésain de cette célébration, d’y associer l’Église diocésaine selon des moyens adaptés, et de témoigner de la sollicitude de l’évêque pour ceux qui se préparent à être pleinement initiés à la foi chrétienne, par la célébration des sacrements de la Pâque.
Les équipes diocésaines du Catéchuménat et les services diocésains de Pastorale liturgique et sacramentelle sauront susciter les lieux et moyens de collaboration afin de créer les conditions adaptées pour la célébration de l’appel décisif.
Service National de la Catéchèse et du Catéchuménat – SNCC
Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle – SNPLS