Un livret de l’AELF pour découvrir la nouvelle traduction du Missel romain
Pour se préparer à l’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain, l’Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF) a publié un livret le 26 novembre 2019. Intitulé Découvrir la nouvelle traduction du Missel romain, il est destiné à tous ceux qui souhaitent profiter des prochains mois pour découvrir les changements de l’ordinaire de la messe et en profiter pour approfondir le sens de l’eucharistie.
La nouvelle traduction du texte de la messe
Pourquoi une nouvelle traduction ? Dans son introduction, Mgr Aubertin rappelle que la réforme liturgique initiée par le concile Vatican II a conduit à la promulgation du nouveau Missel romain en 1970. C’était il y a bientôt cinquante ans ! Depuis, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a procédé à deux nouvelles éditions typiques en latin, en 1975 et 2002, chacune d’elles apportant de légères modifications ou des ajouts. La traduction de la dernière édition latine pour les pays francophones se préparait donc depuis des années. Après un long travail mené avec ses homologues, la conférence épiscopale française a reçu pour sa part la confirmatio le 1er octobre 2019. L’éditeur a entamé le long travail de mise en forme du texte et de réalisation de l’ouvrage..
Certes il ne s’agit pas d’un nouveau missel mais seulement d’une nouvelle édition. Le premier dimanche de l’Avent 2021, les fidèles et les pasteurs reconnaîtront sans peine le texte de la messe. Pourtant, certaines prières ou réponses auxquelles ils s’étaient habitués vont changer. Parmi les changements, certaines prières ou préfaces sont révisées. On insiste davantage sur le silence pour une réception fructueuse de la parole de Dieu. La mention du terme « consubstantiel » remplace « de même nature » dans le Credo. Les formules de la préparation des dons et de la prière sur les offrandes sont renouvelées : « Nous avons reçu de ta bonté le pain que nous te présentons », « Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ». L’invitation à la communion est enrichie : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ».
Des éclairages sur la nouvelle traduction et le Missel
Sans pouvoir livrer l’intégralité des changements, le livret publié par l’AELF fait le choix de mettre en avant les plus significatifs à partir du texte même de la nouvelle traduction, en les signalant aux lecteurs par la couleur bleue. Et certains passages sont accompagnés de quelques brefs commentaires des rites dans des encadrés en italique.
Avant cette présentation, plusieurs articles brefs et pédagogiques, rédigés par des acteurs du projet, apportent un éclairage précieux sur plusieurs thèmes de fond : ce qu’est un missel ; mieux comprendre les grandes parties du Missel pour redécouvrir que la messe forme un tout ; la prière eucharistique comme prière de toute l’assemblée ; mais aussi bien sur des thématiques liées à la nouvelle édition : Pourquoi fallait-il traduire à nouveau ? ; Faire de la réception des changements une œuvre ecclésiale à l’image du travail de traduction lui‑même… Une annexe propose des pistes pour échanger en groupes sur ces thèmes.
Très accessible, ce petit livret de 120 pages, fera date. Sa publication inaugure par ailleurs ce qui va se passer partout dans l’Église qui est en France ou dans les autres pays francophones : la mise à disposition de multiples ressources – notamment bien sûr sur liturgie.catholique.fr – et la proposition de nombreuses initiatives pour découvrir la nouvelle traduction du Missel romain. Cette découverte offre l’occasion de progresser ensemble, ministres et laïcs, dans l’intelligence du mystère pascal qui s’actualise au cours de nos célébrations eucharistiques. Comme l’indique la finale de l’introduction, ce mystère de la présence du Christ « se dit dans les mots de notre quotidien, mais, pour les transfigurer et leur donner leur poids de vie éternelle. Puisse ce livret vous aider à appréhender la nouvelle traduction du Missel romain avec joie et reconnaissance ».