Fleurir la nuit de Noël
Par Christiane Chaylard, ancien membre du département Fleurir en liturgie du SNPLS
Noël, célébration de l’inattendu de Dieu qui s’est rendu visible dans l’existence de l’homme Jésus, est aussi la fête de l’émerveillement des enfants devant la crèche, des retrouvailles des familles, de l’espoir d’une fraternité universelle.
Après le temps de l’Avent – attendre, éteindre – « Tout éteindre et s’éteindre soi-même pour qu’Il naisse1 », Noël est la fête de la Lumière : « Je suis la Lumière, celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres » (Jn 8, 12).
Les quatre dimanches de l’Avent ont été fleuris en évoquant l’attente, Noël, la nuit du 24 au 25 décembre, sera fleurie en évoquant la venue de « la Lumière du monde » parmi nous. Les cierges évoqueront cette lumière.
Le support
Nous vous proposons trois possibilités :
- Reprendre la base du fleurissement de l’Avent avec le même végétal, y adjoindre des cierges de différentes hauteurs, et y insérer des fleurs ou pots.
- Utiliser une souche pour une composition faite d’une belle branche verte et placer à la base un élément fleuri et quelques grands cierges.
- Dans plusieurs vases de même nature de tailles différentes, à col étroit, disposer des branches fines, une ou plusieurs fleurs très présentes et quelques bougies. Ici, c’est le contenant qui donne la hauteur.
Feuillages et fleurs
Selon la région, on utilisera du sapin, du cèdre, du houx, du cotonéaster, du magnolia, etc.
Les plantes en pots seront de circonstance car plus résistantes aux températures hivernales : azalées, cyclamens, poinsettia (attention, par grand froid, il gèle et casse comme du verre) incluses dans la verdure. Le mélange des couleurs rouge et blanc ou dégradé rose dans le même élément est harmonieux.
Le fleurissement de Noël est plutôt horizontal, les cierges donnant de la hauteur à la composition. Ne pas hésiter à en mettre de nombreux de hauteur et de grosseur différentes.
Fleurir la nuit de Noël c’est rappeler que :
« Jésus-Christ est venu au monde en deux fois qui n’en font qu’une : au matin de Noël, mais aussi au matin de Pâques où, s’éveillant au monde de nouveau, Il a renouvelé le monde et l’a éveillé à Lui-même »2.
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[1] François Cassingena-Trévedy, Étincelles, éditions Ad Solem.
[2] Ibid.