Collection « Célébrer » : « Les bénédictions »

Ouvrage collectif sous la direction d’Arnaud Toury, prêtre du diocèse de Reims.

Le troisième volume de la collection « Célébrer », consacré aux bénédictions, est paru le 20 septembre 2019 chez Mame. Un ouvrage pour redécouvrir le sens profond des rites de bénédictions et accueillir celles-ci comme source jaillissante de la grâce divine.

Bénir – littéralement « dire du bien » – est la forme première de l’action divine. Bénir est aussi l’une des actions rituelles les plus universelles. Dieu crée le monde en le bénissant, en l’ordonnant au bien. Les hommes lui répondent en bénissant son nom, et en bénissant en son nom les personnes, les lieux et les choses. Les bénédictions apparaissent ainsi comme une manière courante pour les hommes de prendre part à l’oeuvre de Dieu.

L’éventail liturgique des bénédictions se déploie des bénédictions sacramentelles (bénédiction baptismale, eucharistique, nuptiale …) aux actes de piété populaire (bénédiction de voiture, de maison, d’objets pieux…).

Avant-propos

Le présent ouvrage est une invitation à redécouvrir l’importance des bénédictions pour la vie de l’Église. Il propose d’approfondir le sens de ces pratiques rituelles, en écho au Livre des bénédictions qui offre un large éventail de schémas de célébrations adaptées à la diversité des situations et des demandes.

Après une ouverture liturgique, on trouvera ici de quoi alimenter la réflexion théologique et anthropologique, par des articles qui mettent en relief la portée spirituelle et éthique de l’acte de bénir.

Des apports de type mystagogique mettent en résonance l’expérience liturgique avec son enracinement biblique et ses conséquences dans la vie des fidèles. Des articles plus brefs nous invitent à poser notre regard sur quelques-unes des formes que prend la bénédiction dans la vie liturgique, pour éveiller notre attention et nous redire l’intérêt de telles célébrations.

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Présentation du troisième volume

Rangés spontanément dans la catégorie des rites de dévotions populaire, parfois regardées avec un certain dédain, les bénédictions sont pourtant parmi les actions rituelles les plus fondamentales de l’expérience croyante universelle. La vie chrétienne en est constamment ponctuée, comme autant d’échos temporels de la Parole divine éternelle : signe de croix sur le futur baptisé, bénédiction solennelle ou non, lors des célébrations, bénédiction nuptiale, bénédiction du corps du défunt, etc.

Bénir – littéralement : « bien dire, dire du bien, dire le bien » – est la forme première de l’agir divin par sa Parole toute-puissante, aussi bien dans l’acte de création que dans l’oeuvre du salut : Dieu crée et sauve le monde en le bénissant, en l’ordonnant au bien. La révélation de cette attitude divine s’achève dans l’événement pascal de la mort et de la résurrection du Christ, manifestation de sa miséricorde pour tous les hommes.

Aussi la prière se fait-elle réponse à cette bénédiction qui vient de la bouche de Dieu. La prière de bénédiction est avant tout l’action de bénir Dieu, de dire et de clamer que tout bien vient de lui, qu’il est la source de tout bien. C’est d’ailleurs la prière que formule le Seigneur Jésus, au moment d’entrer dans sa passion : « Pendant le repas, Jésus ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, leu leur donna » (Mc 14, 22). Depuis ce jour, la bénédiction se révèle comme une des attitudes fondamentales du chrétien, une des formes essentielles de sa prière.

Bénir les personnes et les choses apparaît alors comme une participation des hommes à l’action même de Dieu. Il ne s’agit pas d’un acte superstitieux ou magique, mais d’un acte rituel missionnaire et proprement évangélisateur qui ne saurait donc pas être regardé comme une forme secondaire de la sacramentalité. Ainsi, l’épiclèse eucharistique ressort elle-même, et par excellence, de la bénédiction, comme cela apparaît dans la prière eucharistique I : la demande faite à Dieu de bénir les offrandes y tient lieu d’appel à l’Esprit saint.

La célébration chrétienne des bénédictions vient donc évangéliser, c’est à dire orienter vers sa source et vers sa fin, la requête humaine de protection et de reconnaissance. Elle vient tourner les cœurs et les regards vers le Père donateur de vie par son Fils dans l’Esprit.

Que soient bénis les auteurs des articles qui,composent cet ouvrage ? Et qu’à travers le chemin qu’il propose, les lecteurs s’ouvrent à la puissance de la divine bénédiction !

Arnaud Toury

Repères pratiques

  • Bénédiction de la table familiale

    La table familiale est une invitation à l’action de grâce. C’est autour d’une nourriture préparée et partagée que nous apprenons les fondamentaux de notre vie d’homme, l’ouvrant à la transcendance en commençant simplement par dire merci. La prière de bénédiction de la table -Benedicite- s’inscrit dans cette sagesse.

  • Bénédiction des maisons : repères pratiques

    Les demandes de bénédiction de maisons restent fréquentes dans nos diocèses et sont un moment de rencontre et de partage avec les familles. Que ce soit pour une maison nouvellement bâtie ou à l’occasion d’un déménagement, cette demande de bénédiction marque le désir de donner une dimension spirituelle à ce lieu de vie.

  • Bénédiction des objets de piété : repères pratiques

    Chapelets, médailles, statues… les demandes de bénédiction d’objets de piété sont fréquentes, surtout dans les sanctuaires. Ces demandes traduisent de grands besoins, le désir d’une parole qui fasse du bien, d’une prière qui soutienne ou d’un geste qui conforte. Une pastorale des bénédictions est appelée à soigner l’accueil, la parole et le geste.

  • Bénir les pèlerins

    Les bénédictions des pèlerins au départ ouvrent le désir personnel à la rencontre de ceux qui sont taraudés par le même désir et appelés par le même désir de plénitude. Elles sont donc des envois en mission qui disposent chaque pèlerin à la rencontre des autres et de l’Autre.

  • Une bénédiction pour les animaux

    En accordant sa bénédiction aux animaux, l’Église se tient, et nous invite à faire de même, sur cet axe qui, en premier lieu rend gloire à Dieu, créateur du monde animal, et partant, pose un juste rapport entre l’homme et les animaux.