Chaque 1er novembre, l’Église fête tous les saints (d’où le terme Toussaint) connus et inconnus. Le lendemain, s’inscrivant dans la longue tradition chrétienne de la prière pour les morts, elle célèbre la « commémoration de tous les fidèles défunts » De ce fait, certains appellent parfois le 2 novembre le « jour des morts ». Quoiqu’il en soit, en rapprochant ces deux fêtes, la liturgie rappelle aux hommes qu’ils sont tous appelés à la sainteté mais aussi à former peu à peu une seule « Cité des vivants ».
À la différence de grandes célébrations liturgiques comme Noël, Pâques ou la Pentecôte, la fête de la Toussaint ne trouve pas son origine directe dans les textes du Nouveau Testament. Elle est née dans le cadre du culte populaire envers les martyrs qui s’est élargi ensuite à d’autres « témoins de la foi » ; on les fêtait au jour anniversaire de leur mort. Une fête dédiée à « tous les saints », connus et inconnus, est apparue assez vite. Cette solennité rappelle ainsi aux baptisés qu’ils sont tous appelés à la sainteté, même si les chemins pour y parvenir peuvent être très différents.
Avant d’être fixée au 1er novembre, la Toussaint a été longtemps célébrée dans la proximité de Pâques ou de la Pentecôte. Le rappel de ce lien originel apporte un éclairage précieux sur le sens de la Toussaint : elle permet de goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection. Voilà qui encourage un peu plus à répondre à l’appel à se mettre dans les pas du Christ.
Après que la fête se soit largement répandue, à partir du XIe siècle, on consacra le jour suivant à la commémoration de tous les fidèles défunts. Ainsi né du culte des défunts, le culte des saints y conduit à nouveau. Et même s’il convient de distinguer le sens des deux fêtes, cette proximité met en lumière une vérité importante de la foi : la résurrection permet d’espérer qu’un jour l’amour ne connaitra plus de limites dans le temps ni dans l’espace et la liturgie donne déjà un avant-goût de la « communion des saints » qui en résultera.
Fête de la Toussaint, le 1er novembre
Peuple de bienheureux, peuple de Dieu en marche …
La solennité de tous les Saints nous met devant les yeux la foule immense des rachetés, pour nous dévoiler l’avenir vers lequel nous sommes en marche. Mais elle doit aussi nous rendre conscients de notre solidarité avec ceux qui nous ont précédés dans le monde invisible. Vivant près de Dieu, ils sont pour nous de puissants intercesseurs (extrait du Missel romain).
Commémoration des fidèles défunts, le 2 novembre
C’est dans le Christ que tous recevront la vie…
Au lendemain de la fête de ceux qui sont entrés dans l’intimité de Dieu, l’Église nous invite à prier pour nos frères et sœurs qui sont morts dans l’espérance de la résurrection. La prière pour les morts appartient à la plus ancienne tradition chrétienne et la fête liturgique pour les morts commença à être célébrée en 998 à Cluny sous l’abbatiat de saint Odilon. Cette prière s’étend aussi à tous les morts dont seul le Seigneur connaît la foi (extrait du Missel romain).
Toussaint & 2 novembre
Le saint du jour
Sur Nominis
Saint Sernin - ou Saturnin, martyr et évêque de Toulouse (IIIe siècle)
Il est difficile de retirer l'histoire de la légende. Il aurait été envoyé par saint Pierre lui-même. Le plus sûr est de dire qu'il fut du nombre des missionnaires qui,…