La Semaine Sainte et Pâques

La Semaine Sainte, et de manière inclusive, le Triduum et la Vigile pascale, constituent le cœur de l’année liturgique et l’expression déployée du mystère pascal. Objet de réforme liturgique avant même le concile Vatican II, la Semaine sainte a été rendue accessible aux fidèles, notamment en restaurant des horaires des célébrations en cohérence avec leur signification.

– La Semaine sainte : une unité à l’épreuve du temps et de l’espace

Les étapes de la Semaine sainte

12 avril 2014 : Célébration de la messe des Rameaux, égl.Saint-Rémy de Vanves (92), France. April 12, 2014 : The Palm Mass, St-Rémy church, Vanves (92), France.La semaine sainte marque l’entrée du Christ dans sa passion qui le conduira à la crucifixion du vendredi saint et à la résurrection de ceux qui demeuraient dans les tombes, le samedi saint.

« Sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1).

Réf. Parole de Dieu et année liturgique

31. La semaine sainte est destinée à commémorer la passion du Christ depuis son entrée messianique à Jérusalem.

1

Dimanche des Rameaux

Réf. Parole de Dieu et année liturgique

30. Le 6e dimanche de Carême, avec lequel commence la Semaine sainte, s’appelle dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur.

Réf. Missel du dimanche

La messe de la Passion est précédée par la procession des Rameaux ou bien elle s’ouvre, pour le moins, par l’évocation de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (A 1). Jésus a voulu inaugurer sa passion en projetant sur elle une lumière prophétique annonciatrice de sa victoire. C’est la raison de son entrée messianique dans la cité de David. En reprenant à leur compte les Hosanna que clamait la foule, les chrétiens proclament leur foi dans le Christ Maître souverain de la vie. Derrière la croix et derrière le prêtre, leu peuple de Dieu entre solennellement dans l’église où il va renouveler le sacrifice de al réconciliation avec Dieu (P 2). Mais cette procession est aussi l’expression de son espérance, car il se sait en marche vers la Jérusalem d’en haut (P 3), dont le Seigneur Jésus Christ lui a ouvert les portes au jour de son ascension.

2

Premiers jours saints

Débutant par le jour des Rameaux, la semaine sainte se poursuit avec le lundi, mardi et mercredi saints dont la vocation est de nous acheminer vers le Triduum. Ils ne célèbrent pas le « passage » lui-même, mais ils en préparent la célébration, notamment par les lectures des messes quotidiennes. Leur sobriété offre l’espace à d’autres célébrations, comme celle de la messe chrismale.

La messe chrismale

Réf. Parole de Dieu et année liturgique

31. [Lors de la messe chrismale,] l’évêque qui concélèbre la messe avec son presbyterium, bénit les saintes huiles et confectionne le saint-chrême.

3

Jeudi saint

La messe chrismale

Réf. Parole de Dieu et année liturgique

31. [Lors de la messe chrismale,] l’évêque qui concélèbre la messe avec son presbyterium, bénit les saintes huiles et confectionne le saint-chrême.

La commémoration de la Cène

Réf. L’année liturgique – Eglise qui chante

Le Jeudi saint est célébration de l’offrande du Christ à la cène. C’est cela qui prime sur tout autre chose. C’est ce que mettent en relief ces mots de l’évangéliste Jean : « Avant la fête de la Pâque, Jésus cachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême » (Jn 13, 1). Chaque terme a son importance. La Pâque est proche, cette Pâque qu’Israël célèbre en mémoire des merveilles de Dieu et dans l’espérance des bienfaits à venir. Cette Pâque va devenir celle du Christ Serviteur, Agneau de Dieu. C’est l’heure de Jésus, de sa Pâque, son passage vers le Père ; c’est le moment du grand signe d’amour jusqu’à l’extrême.

Un geste particulier marque cette liturgie du jeudi saint : le lavement des pieds. A l’origine, le rite est indépendant de l’eucharistie. Mais il y a été inclus en prolongement de l’évangile johannique, comme du signe du Christ serviteur.

4

Vendredi saint

Le vendredi saint, les liturgies latine mais aussi byzantine sont traversées d’accents de joie surnaturelle. A l’exemple de l’antienne latine Crucem Tuam :

« Seigneur, nous adorons ta croix, louons et glorifions ta sainte résurrection. »

Réf. L’année liturgique – Eglise qui chante

Le Vendredi saint est tout adoration devant le mystère incroyable. Étonnement d’où peut naître le chant nouveau d’un peuple qui regarde celui que les hommes ont transpercé. Un peuple discerne dans cette offrande le don suprême de Dieu à l’humanité. Humilité de l’homme et, à cause de cela, foi renouvelée en celui qui seul peut retourner les forces destructrices du monde !

« Ô croix plus noble que les cèdres. sur toi la vie du monde est clouée Sur toi le Christ a triomphé : la mort a détruit la mort ! Gloire à toi, Jésus Sauveur, ta croix nous donne la vie » (H 164).

Les grands rites du vendredi saint mettent en évidence ce regard vers la croix : la grande prosternation en silence, la parole proclamée, les grandes intercessions, la vénération de la croix et la communion au corps brisé.

5

Samedi saint

Réf. Missel du dimanche

Le Samedi saint ne comporte ni l’Eucharistie, li la liturgie de la Parole. On y célèbre seulement la Prière des Heures.

6

Dimanche de Pâques

À Pâques, en célébrant la mémoire de la résurrection du fils de Dieu, c’est tout le mystère pascal qui est célébré sous un aspect particulier. Le Temps pascal débute avec la fête de Pâques et se clôt avec la Pentecôte.

« Christ est ressuscité ! Il a vaincu la mort et mis fin au règne de ses ennemis. Il siège à la droite du Père et nous ouvre les portes de son royaume. Suivons-le dans la joie. Alléluia » (antienne de Pâques).

Réf. Missel du dimanche

La célébration annuelle de la mort et de ma résurrection du Christ culmine dans la Nuit pascale, qui est la nuit sainte des chrétiens. Cette assemblée liturgique est, selon le mot de saint Augustin, la mère de toutes les saintes veillées. Cette nuit, les chrétiens rassemblés la passent d’abord à écouter la lecture de la parole de Dieu qui leur rappelle toute l’histoire du salut, de la création et de l’exode jusqu’à la résurrection de Jésus et son exaltation aux cieux. Durant les lectures, l’assemblée est éclairée par le cierge pascal.

La nuit s’achève dans la célébration des sacrements de la Pâque : le Baptême par lequel l’homme meurt avec le Christ pour vivre avec lui de sa vie nouvelle (Rm 6, 8), la Confirmation, qui marque le chrétien du sceau du Christ et lui donne l’Esprit Saint ; l’Eucharistie où, en prenant part au repas sacré de la Nouvelle Alliance, les disciples reconnaissent le Seigneur ressuscité quand le Christ leur rompt le pain (Lc 24, 35).

La nuit pascale apporte au chrétiens une anticipation de la joie de la Jérusalem nouvelle. Aussi retentit-elle du chant de l’alléluia.

  • Chants et œuvres de musique sacrée pour vivre la Semaine Sainte

    Ces pistes de chants et de musique liturgique sont proposées par le département Musique du SNPLS afin d’accompagner chacun à vivre et célébrer la Semaine Sainte.

  • Rameaux 2020 : Repères et proposition d’une bénédiction des rameaux à la maison

    Cette année, l’épidémie de COVID-19 oblige à vivre autrement les jours saints. La privation de rassemblement sera d’autant plus vive que la Semaine Sainte est d’ordinaire un temps fort de vie communautaire à la suite du Christ. Beaucoup s’uniront donc par la prière aux évêques et aux prêtres qui célébreront en petits comités les mystères saints, parfois devant l’écran ou par la radio. Beaucoup vivront aussi chez eux les jours saints sous la forme adaptée de liturgies domestiques.

  • Note pastorale au sujet des célébrations de la Semaine Sainte 2020

    27 mars 2020 – Le contexte épidémique et les dispositifs de confinement des personnes ont des conséquences importantes sur l’ensemble des célébrations de la Semaine Sainte et particulièrement du Triduum pascal. Autrement dit, en dehors des communautés religieuses ou monastiques, la majorité des prêtres célébreront ces offices en tout petit comité voire seul.

  • Quels chants choisir pour le temps du Carême ?

    Et si le temps du Carême nous invitait à redécouvrir les moments de silence dans nos liturgies ? À l’image des quarante jours que Jésus a passé au désert, nos célébrations sont plus sobres et dépouillées. Elles laissent davantage de place au recueillement et au silence :

  • Procession d'entrée de la messe des Cendres.

    Les entrées en célébration

    Il ne s’agit pas du premier chapitre d’un livre de cuisine (!) mais d’interroger les différents moyens par lesquels nous entrons en célébration. La structure des rites d’ouverture de la messe (entrée des ministres et chant-introït, Kyrie, prière) nous est familière. Mais on peut aussi se rappeler l’entrée spécifique du dimanche des rameaux (et de la Passion du Seigneur), de la Présentation du Seigneur, ou encore l’entrée lors de la célébration d’un baptême d’enfant.

  • La réforme liturgique de la Vigile pascale et de la Semaine sainte sous Pie XII

    Un des fruits de la réforme liturgique entreprise par le pape Pie XII sera de célébrer avec plus de vérité le mystère du Salut du Christ grâce à la restauration de la Vigile pascale en 1951 puis de la totalité de la Semaine sainte en 1955.

  • Musique liturgique : l’emploi du répertoire historique pour les Rameaux et la Semaine sainte

    Peut-on utiliser le « trésor » musical de l’Eglise dans nos liturgies ? Comment ? A quelles conditions ? Que faire des motets, hymnes, psaumes hérités de plusieurs siècles par des compositeurs de grand talent, parfois au rang de chef d’œuvre ? Voici une proposition de répertoire historique pour le temps de la Passion : le Dimanche des Rameaux et la Semaine sainte.

  • Des processions, pourquoi ?

    Le spectacle offert dans les rues par les processions des rameaux, du Saint-Sacrement ou encore par celles des traditions populaires peuvent surprendre. Et des questions surgissent : pourquoi ces cortèges ? D’où viennent ces traditions ? Ont-elles encore un sens ? Quant aux processions qui se déploient pendant la messe, on peut se demander si elles n’encombrent pas inutilement les rites.

  • Couleurs liturgiques : le rouge et le blanc dans la liturgie

    Après bien des fluctuations, au XVIe siècle, les couleurs sont fixées par Rome pour la liturgie latine. Concernant le blanc et le rouge :

  • Lieux, temps, rites : difficultés ressenties lors de la Semaine sainte

    Plus de cinquante ans après la promulgation de la Constitution sur la liturgie, les célébrations de la Semaine Sainte ne suscitent plus l’enthousiasme des fidèles des années 70. Est-ce la conséquence d’une baisse générale de la pratique ? N’est-ce pas aussi la conséquence d’une compréhension incomplète des rites et d’une organisation pastorale défaillante ?

  • Chants et œuvres de musique sacrée pour vivre la Semaine Sainte

    Ces pistes de chants et de musique liturgique sont proposées par le département Musique du SNPLS afin d’accompagner chacun à vivre et célébrer la Semaine Sainte.

  • Carême et liturgie, un même défi : le Mystère pascal au centre de nos vies !

    Dans son message pour le Carême 2020, le pape François invitait à accueillir l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu (2 Co 5, 20) en fixant davantage « le regard du cœur sur le Mystère pascal ». Remettre au centre le Mystère pascal permet en effet d’entrer dans « un dialogue ouvert et sincère avec Dieu ». Et selon le Pape, grâce à ce dialogue, il devient alors plus facile aux disciples que nous sommes de devenir « sel de la terre et lumière du monde » (Mt 5, 13‑14). Or l’invitation vaut bien au-delà du Carême.

  • En route vers Pâques, engager une démarche de contrition du cœur

    La situation exceptionnelle de pandémie du coronavirus empêche de recevoir l’absolution sacramentelle. Mais, dans le sillage de ce que le pape François a proposé dans son homélie du 20 mars, il est possible et bon de vivre un chemin de contrition et de demande de pardon à Dieu avec, pour les fautes graves, « la ferme résolution de recourir le plus tôt possible à la confession sacramentelle », afin de recevoir effectivement le pardon de ses péchés.

  • Note pastorale au sujet des célébrations de la Semaine Sainte 2020

    27 mars 2020 – Le contexte épidémique et les dispositifs de confinement des personnes ont des conséquences importantes sur l’ensemble des célébrations de la Semaine Sainte et particulièrement du Triduum pascal. Autrement dit, en dehors des communautés religieuses ou monastiques, la majorité des prêtres célébreront ces offices en tout petit comité voire seul.

  • COVID-19 : « Si tu ne trouves pas de confesseur… »

    Le premier confinement privait déjà les catholiques de la possibilité de se confesser en ce temps de conversion qu’est le Carême.
    Dans son homélie de la messe du vendredi 20 mars 2020 à la chapelle Sainte Marthe, le pape François lui‑même s’était fait l’écho de cette difficulté à pouvoir vivre la confession sacramentelle.
    Alors que nous sommes une seconde fois confinés, son message nous rejoint à nouveau :

  • La liturgie entraîne au combat spirituel

    Tout au long de l’année, lors de la célébration de l’Eucharistie et des célébrations sacramentelles, la liturgie invite les fidèles à s’engager dans le combat spirituel en les assurant que Dieu les accompagne.

  • Combat spirituel et joie pascale : que nous disent les collectes de Carême ?

    « Accorde-nous Seigneur de savoir commencer saintement par une journée de jeûne notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal. » Cette collecte du mercredi des Cendres « colore » fortement l’entrée en Carême, temps par excellence de l’entrainement au combat spirituel.

  • Des Rameaux à Pâques : cinq collectes pour un unique mystère

    Entre le dimanche des Rameaux et la fête de Pâques, les textes bibliques et liturgiques sont d’une grande richesse ; les collectes des jours saints, d’une qualité exceptionnelle, orientent, au sens propre, notre prière vers l’Orient véritable qui surgit du tombeau au matin de Pâques. Elles nous font entrer peu à peu dans le mystère.

  • La réforme liturgique de la Vigile pascale et de la Semaine sainte sous Pie XII

    Un des fruits de la réforme liturgique entreprise par le pape Pie XII sera de célébrer avec plus de vérité le mystère du Salut du Christ grâce à la restauration de la Vigile pascale en 1951 puis de la totalité de la Semaine sainte en 1955.

  • Naître aujourd’hui à la vie de Dieu : le mystère pascal

    À la fin de l’été 1993, je travaillais avec un groupe d’étudiantes et d’étudiants de l’Institut de pastorale de Montréal sur les rapports entre liturgie et justice sociale. Alors que je tentais de leur expliquer ma compréhension de leur articulation dans leur commun enracinement dans le mystère pascal, je fus interrompue par un participant – un animateur de pastorale très engagé – qui me lança :

  • La prière de bénédiction de l’eau baptismale

    Cette prière de bénédiction de l’eau baptismale est employée au cours de la veillée pascale. Comme toute véritable bénédiction, elle s’adresse à Dieu : « on le bénit pour les actes de salut qu’il a accomplis au moyen de l’eau ; on le supplie de continuer aujourd’hui, par l’eau du baptême, son œuvre de salut » (RICA n° 216/1).

  • Des Ordinaires pour des temps liturgiques précis

    Avent, Temps de Noël, Carême, Temps pascal … la question d’avoir des Ordinaires propres à des temps liturgiques donnés mérite d’être posée. Mais avant, il convient tout d’abord de s’entendre sur le terme « Ordinaire » lui-même.

  • L’Exultet, chanter l’événement pascal

    Proclamé auprès du cierge pascal après la procession des lumières, l’Exultet débute par « Exultez de joie multitude des anges » (forme longue) et « Qu’éclate dans le ciel la joie des anges » (forme courte).

  • composition-florale-cierge

    Fleurir le cierge pascal

    Après le long temps de Carême, au terme de la semaine sainte, voici Pâques. Lors de veillée pascale et de la messe du jour de Pâques, l’assemblée est invitée à une participation active et joyeuse. Le chant de l’Exultet ouvre un accès au cœur de l’année liturgique, il proclame la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort.

  • Couleurs liturgiques : le rouge et le blanc dans la liturgie

    Après bien des fluctuations, au XVIe siècle, les couleurs sont fixées par Rome pour la liturgie latine. Concernant le blanc et le rouge :

  • Lumière et flambeaux dans la liturgie

    Nous avons tous fait l’expérience de circuler la nuit, en pleine campagne. Pas de maison, pas de circulation, parfois du mauvais temps. Rien de tout cela n’est rassurant. Mais, au détour de la route, une lumière perce la nuit. Aussitôt elle lève l’inquiétude et réchauffe le cœur : dans l’obscurité, la vie est là, présente ; à ce qui pourrait paraître désert et mort, une vie est donnée. Alors, qu’en est-il de la lumière vive de nos liturgies ?

  • Sacrements et conversion pascale

    La mise en œuvre du concile Vatican II a renouvelé la pastorale sacramentelle : la rénovation des rituels et de la célébration s’est accompagnée de la généralisation d’une préparation aux sacrements. Aujourd’hui, cette pastorale connait des évolutions sous l’influence du catéchuménat, de nouvelles orientations pour la catéchèse. On vise à ce que l’ensemble préparation-célébration soit une véritable initiation à la grâce du sacrement, à ce qu’il révèle et engage pour une vie chrétienne.

  • Chœur de Notre Dame du Rosaire aux Lilas

    Éclairer une église, pas uniquement pour voir clair !

    Du chaos originel où Dieu sépare la lumière des ténèbres, voici le jour, voici la nuit. Alternance de ce qui se trame dans l’ombre, à l’éclat radieux du dévoilement. L’histoire des hommes, comme la Révélation biblique et l’histoire du salut, est traversée par cette alternance.

  • Assemblées occasionnelles, haltes pour reprendre vie

    Des assemblées peuvent paraître occasionnelles lors d’une étape familiale marquée par une célébration religieuse, ou du fait du calendrier des fêtes chrétiennes. Mais une assemblée n’est jamais un conglomérat de personnes. C’est toujours l’espace de la rencontre de celle du Christ qui attend chacun, prêt à continuer la route en pèlerin avec celui qui est venu vivre de cette étape.

  • Des Cendres au feu de la Pentecôte

    La logique naturelle veut que l’on passe du feu aux cendres ; du feu chaleureux, qui consume tout, aux cendres inertes et froides. Le feu consume ce qui le fait vivre si bien qu’il en meurt. La liturgie nous fait entrer dans une autre logique, la logique divine, qui met à mal nos idées préconçues sur le feu et la cendre. Commencé par la cendre, le grand cycle pascal fait jaillir un feu qui ne s’éteint pas et, ce faisant, il structure l’expérience chrétienne.

  • Prière de l’Eglise au rythme des Heures : le temps annuel

    Le temps ? Il est l’objet de toutes les banalités (parler de la pluie et du beau temps !), mais aussi de toutes les angoisses (comme le temps passe vite ! – On n’a plus le temps de rien …)

  • Célébrer des baptêmes d’adultes à la Veillée Pascale

    Le Rituel de l’Initiation chrétienne des adultes prévoit que les sacrements (baptême, confirmation, eucharistie) seront célébrés à la veillée pascale : “Puisque normalement, l’initiation des adultes est célébrée dans la sainte nuit de Pâques…” (n° 203). Le Rituel du baptême des enfants en âge de scolarité donne la même indication : “En raison du lien des sacrements de l’initiation chrétienne avec la Pâque du Christ, on choisira normalement pour leur célébration la veillée pascale…” (n°83).

  • Célébrer les baptêmes selon le calendrier liturgique

    Quand convient-il de célébrer les baptêmes des petits enfants ? À cette question le Rituel donne d’abord une réponse générale et fondamentale, d’ordre théologique, qui concerne tous les baptêmes, quel que soit l’âge des demandeurs :

  • La vigile pascale, point d’orgue de l’initiation chrétienne

    Dans les années cinquante, la renaissance du catéchuménat est allée de pair avec la restauration de la vigile pascale. Celle-ci n’est pas isolable en effet de l’ensemble du processus liturgique et catéchétique de l’initiation chrétienne. Le Directoire Général pour la Catéchèse[1] évoque ainsi le lien étroit entre mystère pascal, catéchuménat et vigile pascale :

  • « Morts au péché, vivants en Jésus Christ » : la dynamique du baptême selon saint Paul

    Lorsque saint Paul aborde la question de la vie nouvelle dans le Christ, il le fait évidemment en théologien, mais également – il ne faut jamais l’oublier – en témoignant de sa propre expérience. Sur la route de Damas, lui le persécuteur au nom de la Loi, a été rejoint par le Christ crucifié et ressuscité. Il en a été terrassé, avant de renaître par le baptême reçu des mains d’Ananie. C’est le sens de l’exposé qu’il fait aux chrétiens de Rome, en ce chapitre 6 de l’Épître aux Romains, au cœur d’une démonstration de grande ampleur et soigneusement structurée.

  • L’année liturgique et la « couleur » musicale

    À une époque où notre rapport au temps a changé, pour diverses raisons qu’il n’est pas dans notre propos d’approfondir, la redécouverte ou une meilleure mise en valeur, de l’année liturgique peut ressourcer nos communautés chrétiennes et faire l’objet d’une véritable pastorale.

  • La liturgie baptismale de la nuit pascale

    L’église de la Sainte Famille d’Istres, construite au cœur de la cité comme mémorial du Jubilé de l’an 2000, dédicacée le 27 juin 2004, a la particularité d’abriter une piscine baptismale en vue de l’immersion des catéchumènes adultes.

  • Vigile pascale et eucharistie

    Saint Augustin a exprimé, avec force inégalée, la dynamique du catéchuménat et l’indissoluble lien des trois gestes sacramentels de l’initiation « engrangés » au moment de l’entrée en catéchuménat :

  • Chanter la litanie des saints lors des grandes célébrations liturgiques

    La litanie des saints se chante lors de grandes célébrations liturgiques : à la Toussaint, lors de la veillée pascale, des baptêmes, confirmations, ordinations et professions religieuses, en rite propre, en prière universelle (après le Credo et avant l’Offertoire) ou en procession d’ouverture (celle des cardinaux électeurs vers la chapelle Sixtine, par exemple).

  • Le cierge pascal en la nuit sainte de la Pâque

    Par Marcel Bourdon et Constant Tonnelier « Le symbole du cierge pascal demande qu’il soit unique, même si plusieurs paroisses sont rassemblées, puisqu’il représente le Christ ressuscité, lumière du monde » (Calendrier liturgique régional 1997-1998). Mais une question : « En raison de la restructuration des paroisses, il n’y a plus qu’une paroisse. Cependant, devons-nous avoir un […]

  • La Semaine Sainte, au centre de la foi chrétienne

    La Semaine Sainte, appelée aussi Grande Semaine, est au centre de toute notre foi chrétienne et de notre liturgie.

  • Fleurir le temps de Pâques

    Alléluia ! Christ est ressuscité ! La Vie a vaincu la mort ! Une bonne nouvelle qui se chante, qui se danse et fait déborder de joie l’Eglise tout entière ! Résurrection ! … Lumière, paix, couleurs, élan, beauté, abondance, recueillement aussi !

  • Musique et chant à la veillée pascale

    L’événement que nous célébrons demande une certaine solennité, car il est l’événement fondateur de notre foi. Sa préparation, dans l’office de la lumière, demande une certaine gravité :

  • La Pâque des Pères de l’Eglise

    La fête de Pâques, issue du judaïsme, est liée à la mort et à la résurrection du Christ. Elle n’a pas été tout de suite christianisée, le dimanche restant le jour du Seigneur. Non sans débat, la fête a été célébrée le dimanche suivant le 14 nisan, jour de la Pâque juive.

  • 21 décembre 2014 : Illustration de l'Avent. Jeune garçon devant un calendrier de l'Avent, France. December 21, 2014 : Christmas illustration. France.

    Le temps liturgique : célébration de l’actualité du Salut

    L’histoire de la philosophie et des religions permet de discerner deux grands modèles pré-chrétiens qui tentent de répondre à l’expérience empirique du temps.