« Dans l’Eucharistie, la création trouve sa plus grande élévation ». Pourquoi ? Parce qu’en elle, « la plénitude est déjà réalisée » et « uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu », précise le pape François dans le même numéro 236 de son encyclique Laudato’ Si. Il apparaît donc que « l’Eucharistie est en soi un acte d’amour cosmique : “Oui, cosmique ! Car, même lorsqu’elle est célébrée sur un petit autel d’une église de campagne, l’Eucharistie est toujours célébrée, en un sens, sur l’autel du monde”. L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. Le monde est issu des mains de Dieu, retourné à lui dans une joyeuse et pleine adoration ».
De ce regard mystique, le pape déduit alors une conséquence plus concrète : « C’est pourquoi, l’Eucharistie est aussi source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création. ». Cette affirmation finale vaut pour toutes les célébrations liturgiques, chacune selon son registre propre. De diverses manières, les articles de ce dossier ouvrent des pistes au service d’un art de célébrer qui aide la liturgie à libérer son potentiel de gardienne de la création.
Déployer un art de célébrer qui intègre le fleurissement des différentes formes de liturgie, c’est donc d’abord et avant tout réfléchir et accorder une vigilance toute particulière à la place centrale que doit occuper le Mystère pascal : |