Choisir des chants adaptés pour la procession d’entrée

En poursuivant la publication « un rite, un chant », après des chants davantage liés aux temps liturgiques (aventcarêmepassion, temps pascal), voici deux propositions concernant les rites du chant d’entrée valables tout au long de l’année liturgique.

  • Chants d’entrée :  Jour de fête et jour de joie  –  Pour l’amour de cet homme

Jour de fête, jour de joie (A55-37-2)

Convenance liturgique

  • Pour quel temps liturgique ? Temps ordinaire
    Le titre indique clairement que ce chant nous fait entrer dans le sens du dimanche, en chantant la joie du mystère pascal célébré à chaque eucharistie dominicale : « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie » (Ps 117, 24).
  • Quelle attitude spirituelle ? Louange.
    Tant le refrain que les couplets nous invitent à louer le Dieu vivant, Père, Fils et Saint-Esprit, et à lui rendre grâce pour son appel à nous rassembler et à nous unir dans le Souffle de son amour.
  • Pour quel rite liturgique ? Ouverture
    Ce chant est tout à fait adapté pour accompagner le rite d’entrée des dimanches du temps ordinaire. Il pourrait convenir plus particulièrement à ceux juste après le temps de Noël, avec son refrain sonnant comme un carillon, liant ainsi la joie de l’Incarnation à celle du mystère pascal.

Pour l'amour de cet homme

Convenance liturgique

  • Pour quel temps liturgique ? Temps ordinaire
    À l’origine, ce chant a été écrit sous forme d’hymne finale pour Les Combats de Dieu, office de vigiles en l’honneur de saint Ignace de Loyola, à l’occasion du 500e anniversaire de sa naissance (1491 / 1991).
    Sa nouvelle cote W et le texte suggèrent qu’il pourra ainsi être utilisé pour la fête d’un·e saint·e, ayant plutôt eu une vocation missionnaire et/ou caritative.
    Mais il peut aussi convenir pour les dimanches du temps ordinaire : chaque couplet nous fait méditer le dessein de Dieu réalisé, à travers Jésus, pour le monde, l’Église et les plus pauvres ; et le refrain évoque le sens de notre rassemblement devant Dieu : le service de « [s]a plus grande Gloire ».
  • Quelle attitude spirituelle ? Contemplation et action de grâce
    Texte et musique s’associent ici parfaitement pour nous faire entrer dans une forme de louange contemplative et d’action de grâce pour l’œuvre d’amour que Dieu fait réaliser hier comme aujourd’hui à son peuple, appelé à être, à l’image de son Fils, serviteur des plus pauvres « jusqu’à la fin du monde ».
  • Pour quel rite liturgique ? Ouverture ou action de grâce
    Ce chant sera bien adapté pour ouvrir toute célébration liturgique ou tout temps de prière. À l’eucharistie, il conviendra bien non seulement à l’entrée mais aussi en méditation après la communion.

Mémo. : ce que la liturgie attend d’un chant d’entrée…

Ses 4 fonctions rituelles (PGMR 47) :

– « ouvrir la célébration » ;
– « favoriser l’union des fidèles rassemblés » ;
– « introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête » ;
– « accompagner la procession du prêtre et des ministres ».

Quel chant ? (PGMR 48)

« On peut utiliser ou bien l’antienne [d’ouverture] avec son psaume… ou bien un autre chant accordé à l’action sacrée, au caractère du jour ou du temps, et dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques. »

=> Formes de chants possibles bien adaptées au programme rituel :

litanies ; tropaire ; processionnal ; certains cantiques à refrain.

Ce que la liturgie propose pour l’action de grâce après la communion

“Lorsque la distribution de la communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. Si on le décide ainsi, toute l’assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange.” (PGMR, n° 88).

=> Formes de chants possibles bien adaptées au programme rituel : hymne strophique ; psaume alléluiatique (Ps 112 ; Ps 116 ; etc.) ; chant de louange responsorial.

Dans la série « Chants pour accompagner un rite »