Signe

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Du latin signum : « marque », « empreinte ». Un signe est une réalité visible quelconque, naturelle ou conventionnelle, qui oriente vers une autre réalité, visible ou invisible. L’homme ne connaît et n’aime que dans la mesure où il reçoit du sensible les éléments nécessaires à sa vie intérieure, et où il exprime par le sensible cette vie intérieure. Le signe représente l’intermédiaire entre le sensible et le spirituel : toute « impression » — c’est le sens originel du signe qui veut dire « empreinte » — et toute « expression » supposent la médiation du signe.

Dans la liturgie, qui est un univers de signes, l’ « impression » correspond à l’action de Dieu qui nous atteint par sa Parole et par les signes sensibles efficaces que sont les sacrements et, dans une certaine mesure, les sacramentaux ; l’ « expression » correspond à notre réponse ou réaction à l’agir divin par la parole, le chant et les gestes, expression sensible qui permet aux membres de la communauté de signifier ensemble leur consentement à l’action de Dieu en leur faveur (voir au mot Liturgie la définition proposée par le deuxième concile du Vatican).

Charnière entre le spirituel et le sensible, facteur d’unité entre les hommes qui ne communiquent que par l’extérieur, le signe est aussi, surtout depuis l’Incarnation, le médiateur privilégié entre Dieu et les hommes. La restauration liturgique issue du deuxième concile du Vatican a surtout consisté « à organiser les textes et les rites de telle façon qu’ils expriment avec plus de clarté les réalités saintes qu’ils signifient, et que le peuple chrétien, autant qu’il est possible, puisse facilement les saisir et y participer par une célébration pleine, active et communautaire » (Constitution sur la sainte Liturgie, n° 21). Un des buts de ce Dictionnaire est de contribuer à une meilleure intelligence des signes sacrés en vue d’une célébration plénière. Voir Symbole.

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