Hostie

Du latin hostia : « victime », « agneau » ; le verbe hostire veut dire « frapper ». L’hostie désigne la victime offerte en sacrifice, et qui, avant d’être présentée à Dieu, doit être frappée, immolée. Dieu ne s’est pas contenté des hosties de substitution (He 10, 5.8) : son Fils incarné s’est livré pour nous en « hostie » d’agréable odeur (Ep 5, 2) ; le sacrifice du Christ a une valeur unique et suprême, en raison de l’amour infini du Père et de nous-mêmes qu’il exprime (Jn 13, 1 ; 14, 31).

De ce sens premier, le mot « hostie » est venu à désigner la victime eucharistique, telle qu’elle apparaît sur l’autel, sous les espèces du pain et du vin ; comme le pain est plus immédiatement visi­ble que le vin contenu dans le calice, 1′ « hostie » est le disque de pain azyme devenu le corps du Christ, donc la victime du sacrifice eucharistique ; par extension, on nomme encore « hostie » les pains azymes non consacrés.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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