Paraliturgie

Le préfixe grec para signifie « à côté ». On appelle « paraliturgie » tout exercice communautaire de piété qui ne relève pas strictement de la liturgie, c’est-à-dire qui n’est pas la célébration de l’Eucha­ristie, des sacrements, des sacramentaux ou des Heures : ainsi les saluts du Saint-Sacrement (voir Salut), les préparations pénitentielles qui n’incluent pas la célébration du sacrement de la péni­tence, le Chemin de la croix et la récitation communautaire du Chapelet, de même que toute autre forme de piété collective, comme le mois de Marie, le chant de diverses litanies, etc.

Il faut noter qu’une certaine prolifération de la dévotion populaire peut faire tort au véritable esprit chrétien, qui doit s’alimenter à l’objectivité des actes liturgiques plutôt qu’aux dévotions plus ou moins subjectives, liées à des sensibilités qui changent. En approu­vant ces « pieux exercices » ou « exercices sacrés », le deuxième concile du Vatican ajoute : « Les exercices en question doivent être réglés en tenant compte des temps liturgiques et de façon à s’harmo­niser avec la liturgie, à en découler d’une certaine manière, et à y introduire le peuple, parce que, de sa nature, elle leur est de loin supérieure » (Constitution sur la sainte Liturgie, n° 13).

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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