Absolution
Acte par lequel le prêtre « délie » (absolvere signifie « délier », « dénouer ») un pénitent de ses péchés, au nom de Dieu. C’est l’application du pouvoir conféré par le Christ à saint Pierre : « Quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié » (Mt 16, 19), et donné aux apôtres le jour de la Résurrection : « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 22-23).
La formule d’absolution est la suivante : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ! Par la mort et la Résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés ; par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix ! Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. » Pendant qu’il prononce ces paroles, le prêtre tient ses mains étendues vers le pénitent, et au moment de la dernière phrase, qui est la plus importante, il trace un signe de croix sur lui. Pour situer l’absolution dans la structure de la liturgie du sacrement de la Pénitence, voir Pénitence.
Noter qu’à la fin de l’acte pénitentiel, au début de la messe, le prêtre prononce une formule d’absolution, qui n’est pas sacramentelle : « Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle ! » Quand l’absolution collective est donnée, on doit rappeler aux fidèles qu’ils sont tenus de confesser devant un prêtre, dès qu’ils le pourront, les fautes graves dont ils ont conscience.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés