Ambon
Du grec anabaïnein « monter ».
L’ambon est l’emplacement surélevé où montent ceux qui, dans la liturgie, spécialement au cours de la messe, ont à faire une lecture ; c’est là aussi que se place celui qui fait l’homélie ou qui doit adresser la parole à l’assemblée. Dans l’antiquité, l’ambon était le lieu de la Parole, réservé aux lecteurs et aux chantres. L’évêque et les prêtres jouissaient de la liberté de s’adresser au peuple du haut de l’ambon, ou bien à partir des marches de l’autel, ou bien encore de l’emplacement, surélevé lui aussi, de leur siège. Tout ceci reste vrai à l’heure actuelle.
Au retour de l’Exil à Babylone, au jour de naissance du Judaïsme et de la liturgie synagogale, il est fait mention d’une sorte d’ambon : « Le scribe Esdras se tenait sur une estrade de bois, construite pour la circonstance. Esdras ouvrit le livre au regard de tout le peuple — car il dominait tout le peuple — et, quand il l’ouvrit, tout le peuple se mit debout. Alors Esdras bénit Yahvé, le grand Dieu ; tout le peuple, mains levées, répondit : Amen ! Amen ! puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant Yahvé, le visage contre terre » (Ne 8, 4.5.6).
Pour annoncer la Bonne Nouvelle, Jésus prend soin d’être bien vu et entendu de tous, lors du Sermon sur la montagne ou à l’occasion des prédications au bord du lac. C’est assis sur une éminence ou dans une barque que Jésus prêche l’Évangile ; de même, dans l’antiquité chrétienne, l’évêque prêche assis sur sa cathèdre, c’est-à-dire sur son siège (chaire).
Chez les Juifs, les docteurs de la Loi ou les maîtres en Israël enseignaient assis. Est-ce la raison pour laquelle on a longtemps appelé « chaire » le lieu fort élevé, placé dans la nef, où les pasteurs prenaient la parole, le plus souvent debout ? Une confusion a été faite entre l’ambon et le siège du célébrant.
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
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22 novembre 2017
Concernant l’importance de la sainte Écriture pour la liturgie depuis la réforme du Concile Vatican II, on peut retenir trois orientations déterminantes : la lecture plus abondante de l’Écriture, la dimension dialogale et le lien entre Parole et Sacrement.
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23 septembre 2016
La Commission Diocésaine d’Art Sacré de Paris propose une aide à la rédaction d’un programme pour la création d’un ambon et développe quatre points d’attention majeurs.
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22 septembre 2016
L’intervention du Père Gilles Drouin lors des journées CDAS en mars 2015 a porté sur son expérience pastorale dans le diocèse d’Evry qui dispose de six lieux de culte en activité dont quatre églises médiévales de 200 à 1000 places assises chacune. Son propos est essentiellement centré sur l’ambon qui doit être mis en lien avec les autres lieux de la célébration des différentes liturgies. Le père Gilles Drouin prend successivement l’exemple de la liturgie eucharistique et baptismale à partir de la vigile pascale et de la liturgie des heures.
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La liturgie de la Parole est une action dans un site. Le lieu est à penser de telle sorte qu’il optimise l’acte lui-même. Il est indissociable de l’Eucharistie et du ministre célébrant. Cette Parole s’adresse à toute l’Église, elle va aussi au-delà du jour présent. La qualité de l’ambon participe à la mise en place de cette médiation, dans sa relation avec l’autel, la présidence et l’assemblée. Les croquis présentés montrent des configurations possibles avec, pour chacune, des atouts et des limites.
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21 septembre 2016
« Pour accomplir une si grande oeuvre, le Christ est toujours présent à son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe…Il est là présent dans sa Parole, puisque lui- même parle pendant que sont lues dans l’Eglise les Saintes Écritures. » Ces lignes de la Constitution sur la sainte liturgie